Forum de FilmDeCulte

Le carton était après le générique.

Il y a un carton pendant le générique de fin, entre les "noms" et le "déroulant". Ca dit: "Ce film n'essaie pas de reconstituer avec exactitude le fait divers dont il s'est librement inspiré" (ou quelque chose comme ça)


Sa note exprime que malgré ses réserves il a bien aimé le film.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui j'ai quand même bien aimé, le film est parvenu à me remuer et puis j'ai lâché ma larmichette quand Dequenne chante femmes je vous aime (scène effectivement borderline mais qui a fonctionné sur moi).



Oui voilà le truc c'est que


Moi non plus je connaissais pas le fait divers sinon et je ne savais pas que le film était inspiré de faits réels.

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CroqAnimement votre

Perso j'aime beaucoup, ça change.

L'image est bien, la police de titre est horrible.

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J'y suis allé malgré la BA (qui condense tous les pics de tension, faisant craindre des scènes d'hystérie à répétition), et j'en suis ressorti assez convaincu. Je partage totalement le choix de la scène initiale (), je trouve parfaite la scène Julien Clerc qui est pourtant casse-gueule au possible, Emilie Dequenne s'en sort très bien et je supporte même Arestrup qui généralement me gonfle avec ses roulements d'yeux et son sempiternel emploi en vieux salaud terrorisant tout le monde.
Après, le point d'achoppement, c'est qu'effectivement Lafosse refuse de livrer des explications très claires sur le passage à l'acte, en n'inscrivant pas ses personnages dans un vécu antérieur qui pourrait l'expliquer, hormis par petites touches . De toute façon, en dépit de toutes les explications possibles , un tel passage à l'act n'est pas "explicable" par A+B. J'aime aussi le traitement fait de la relation avec la belle-mère marocaine.
Accessoirement, c'est aussi un film sur la relation délétère entre les baby-boomers, qui détiennent les clés économiques et politiques de notre société et refusent de les lâcher, et une génération Y un peu paumée, infantilisée, dépendante. Et, plus intimement, sur l'ambivalence de la générosité.
Gros point noir en revanche, le recours répétitif à de bons gros violons pète-burnes, des fois qu'on ne comprenne pas bien la tension à l'écran.

5/6

J'ai rien lu de tout ce que vous avez dit, mais je trouve la BA vraiment bien foutue pour un film de ce genre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est marrant elle est différente de la BA belge.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

bah le film est mieux je crois, c'est plutôt bon signe - la BA met aussi Arestrup et Rahim dans des postures moins ambigues que dans le long métrage.

Il avance une justification à ces crimes plus qu'atroces?
Parce que si j'en crois les commentaires de cet article de Paris Match, le film semble l'excuser.

http://www.parismatch.com/Actu/Internat ... son-158334




Quand tu vois la gueule à son procès de la femme qui a inspiré ce film et qui est censée avoir agi dans un moment de folie, tu comprends pourquoi elle a été condamnée à perpétuité (je ne parle même pas de l'horreur absolue de ce qu'elle a fait).
Je viens de découvrir cette histoire, ça fait froid dans le dos.

Les articles qui lui sont consacrés sont de l'ordre du gag d'ailleurs, en prison ce serait devenu la pote de la femme de Marc Dutroux, le petit ami qu'elle s'y serait fait serait lui-aussi un égorgeur et se serait immolé par le feu.

Oui mais pas suffisamment, ce qui est tout de même trop puisque ce type de crime n'est pas explicable.

L'ironie veut que j'ai découvert ce film hier soir, et Elephant aujourd'hui. Bien des choses les séparent, mais cela reste deux films qui traitent de crimes sur lesquels ont peut émettre des hypothèses, mais aucunement des certitudes. Toute l'intelligence de Van Sant qui ne cherche pas à expliquer les actes des deux tueurs de Columbine, Lafosse s'empêtre finalement dedans, et c'est probablement là que réside le problème principal de ce film.
A l'inverse d'Art Core, les 30 ou 45 premières minutes du film m'ont parues interminables, on saute chaque 5 min de leur rencontre à chaque naissance en passant par leur mariage, en espérant pouvoir ainsi décrire la lente déréliction du couple et l'enferment progressif de Duquesnes. Pour moi ça ne marche absolument pas. La dernière heure du film, qui se perd beaucoup moins dans le fast forward et s'attache plus à Duquesnes, est plus réussi. Mais les premiers rôles masculins, et surtout Arestrup avec son hyper lymphatisme, sont horripilants. Finalement je retiens surtout (voir seulement) cette fin extrêmement bien traitée.