Forum de FilmDeCulte

Come on...

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Y'en a toujours.
Je le sais, d'habitude c'est moi.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

J'aime bien aussi son redesign de Mr. Freeze pour la série animée Batman des années 90, tellement réussi dans sa réinterprétation, au point que même la version bouffonne de Schwarzy reprend cette origine.

Eh, Walt, t'as lu les Punisher de Aaron?

Je les découvre là (j'avais lu juste le premier arc jusqu'à maintenant), et c'est pas mal du tout. Redite de Ennis un peu, mais en se concentrant surtout sur le bain de sang et le côté twisted des persos, avec un Bullseye bien bien sale.

Ca fait un peu avec les Punisher de Ennis ce que Bendis avait fait avec les DD de Miller ou que Don Rosa a fait avec Barks.

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Oui et j'en suis fan.
Cette réinterprétation des personnages est très efficace, qu'il s'agisse des origines de Castle ou encore de l'ascension de Fisk.
Dillon est toujours autant dans son élément avec cet environnement urbain, et leur dernier arc abouti à une conclusion forte et plus mémorable qu'une scène similaire signé Remender (beaucoup plus gore).

Pas méga fan de l'arc de l'ascension de Fisk en fait, c'est bien écrit et tout, mais ça fait très redite de Skreemer de Milligan et Dillon/Ewins.

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J'ai lu le premier tome (ed française) de The Dark Knight Returns 3: The Master Race.

Graphiquement, je trouve que les dessins de Kubert vont de passables à franchement dégueu, avec une paresse dans les traits de visages assez exaspérante (+ une mise en couleur à chier). Mais le pire c'est son découpage et sa narration, confus et pas du tout dynamiques : y'a une scène ou la meuf Robin/Catgirl là s'échappe grâce au tank-batmobile, c'est juste incompréhensible, on dirait un brouillon. On est vraiment à des années-lumières de Miller, qui dessine aussi quelques planches et retrouve pour l'occasion Klaus Janson (qui encre aussi Kubert). C'est amusant d'ailleurs car leurs styles réciproques se sont assagis (on les sent fatigués surtout) et rappellent un peu leurs débuts sages sur Daredevil plutôt que l'expression graphique forte du premier TDKR. On voit qu'ils sont vieux maintenant... Mais ces planches restent malgré tout plus sympathiques à regarder que celles de Kubert. Edouardo Risso dessine un peu aussi, dans un chapitre plutôt sympa où je l'ai trouvé disons égale à lui-même (c'est-à-dire très bon).

Le scénario est co-écrit par Miller et Azzarello. On sent bien l'empreinte des deux auteurs mais jamais leurs styles ne se mélangent vraiment, c'est assez facile de reconnaître les dialogues de l'un ou de l'autre, même si je sais pas trop comment ils s'y sont pris. C'est parfois un peu artificiel dans les monologues intérieurs, c'est loin de fonctionner aussi bien que les précédentes oeuvres de Miller, on sent un besoin de donner du corps au récit avec un peu de métaphysique, mais ça tombe un peu à plat. Bien que l'histoire fasse directement référence à The Dark Knight Strikes Back (notamment avec le personnage de Lana, la fille de Wonder Woman et Superman), on est plus proche du ton du premier volet, avec une ambiance urbaine sur fond de fascisme policier. On retrouve par exemple des perso comme le commissaire Yindell, totalement éclipsé de TDKSB.
Ce tome 1 n'est qu'une longue mise en place mais j'avoue que l'intrigue qui y est amorcée est plutôt intéressante. Je veux pas trop spoiler mais en gros, Lana, elle trouve que les humains c'est de la merde, et même si elle vénère son père, elle estime qu'il s'est comporté comme une pédale avec eux. J'aime beaucoup cette idée, et il y a vraiment quelque chose d'intéressant à faire avec (le rapport avec sa mère dans le chapitre dessiné par Risso lui donne pas mal de poids). Reste à savoir si les auteurs ne vont pas tomber dans la caricature et l'exagération paresseuse qui caractérisent certains de leurs récits (TDKSB pour Miller, The Joker pour Azzarello).

J'en attendais pas grand-chose, donc je suis plutôt content d'être rentré dans l'intrigue même si c'est pas folichon. Et dommage que l'aspect graphique soit si plat, ça donne à cette BD une tronche quelconque. Même si je trouve que Miller a complètement craqué sur TDKSB, la grossièreté abusée des dessins lui conférait quand même une certaine aura.

Ceux qui l'ont lu, j'aimerais bien avoir vos avis.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui c'est dommage que le choix se soit porté sur lui, surtout que c'est le moins doué de la fratrie Kubert je trouve.

Donc 1000 ans plus tard je me suis donc pris MAGGIE THE MECHANIC et c'est effectivement génial.
J'adore le mix de SF/aventure avec des chroniques quotidiennes. Le ton est super libre. C'est vraiment cool.

Et le dessin est excellent!

Hâte de lire la suite.

Le premier volume est très bien effet, mais je trouve que l'auteur a fait encore mieux à partir du second "The Girl from H.O.P.P.E.R.S." et en particulier avec l'histoire inoubliable sur Speedy.

À ce propos, j'ai craqué il n'y a pas longtemps pour ce bouquin :



Et il y a également celui-là (avec une contribution de Gaiman je crois).

Son épisode stand alone est pas mal du tout également.

Dans un genre similaire, la série Low du même auteur devrait probablement te plaire aussi (avec Tocchini qui s'était déjà occupé de Last Days of American Crime).

Un petit mot sur l'auteur québécois Michel Rabagliati que j'ai découvert cette année avec sa série des "Paul", une série semi-autobiographique où l'auteur raconte des tranches de sa vie, des "little things" comme dirait Jeffrey Brown, avec une justesse de ton et un graphisme sobre et efficace (je pense un peu au Seth de La vie est belle malgré tout) qui rendent ses BD attachantes mais un peu plus que ça. Pour l'instant j'en ai lu que trois: Paul au parc, Paul en appartement et Paul à la pêche, avec peut-être une préférence pour ce dernier, vraiment beau. Il est assez amusant de constater que la légèreté des titres de ses livres de type "Martine à la plage" nous mettent souvent sur une mauvaise piste, ou du moins ne laissent jamais présager une certaine gravité des thèmes abordés. Sans rien en dire: Paul à la pêche reste en cela un petit chef d'oeuvre à la construction assez renversante et au dénouement très émouvant.

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The Necks : Body

Je ne sais pas qu'en penser. D'un côté il n'y pas beaucoup de récits sur la guerre en Syrie, et Zérocalcare n'est pas un idiot et accorde une attention précieuse aux détails révélateurs qui disent rapidement quelque chose d'important sur le contexte de la guerre (l'arrivée à l'aéroport d'Istanbul et le fonctionnement orwellien de la douane, le gamin tchèque limite autiste ayant fuit à Suruç pour "être utile"), de l'autre le livre a quand-même une attitude de touriste et ne met en scène que le point de vue du discours de "communication" de l'YPG et du PKK qui se met déjà en scène et se raconté à l'auteur, ce quel Zerocalcare reconnaît lui-même("si j'introduisais plus de nuances, je ne serais un journaliste"). Cet aveu est même le fil conducteur du livre, Zerocalacare jour de son faux complexe d'infériorité pour donner au discours de l'YPF une efficacité encore littérale que ne le souhaiterait ses interlocuteurs, cela fait penser à la démarche de Deslile sur Pyongyong, chez qui il y a aussi cette ambiguïté, mais Deslile introduit quand-même une distance sur le discours idéologique, qui n'est pas liée à une mauvaise conscience, mais au contraire la simple subjectivité des témoins et des personnes qu'il rencontre, matanisis Zerocalcare ne met en scène que son désir de croire ce qui lui est montré (la bonne foi progressiste, le refus de l'ethnicisme, le féminisme et l'héroïsme des Kurdes, qui sont sans doute sincères) et la guerre devient presque une épreuve nécessaire et finalement rassurante qui confirme sa foi. Mais le livre ne parle pas de la Syrie ou de l'échec des Printemps arabe; il donne l'impression, peut-être juste, mais sans y réfléchir, que la guerre à Kobane est uniquement une conséquence directe de la répression des Kurdes par les Turcs qui remonte aux années 1980 (c'est là une différence avec Joe Sacco qui produit quand-même une lecture plus fouillée des conflits dont il témoigne, là Zerocalcare s'intéresse peu à la psychologie des personnes qu'il croise et les tampons adminstratifs, passeport etc.. sont fétichisés et sont trités commes des documents (cela fait un contraste étonnant avec le ton punk altermondialiste du livre, d'ailleurs parfois drôle) , comme s'il fallait finalement "prouver" à la fois la guerre et sa présence sur le terrain).

Steve Dillon est mort.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell