Forum de FilmDeCulte

Chômage FTW.

C'est clair dès les PREMIERES SECONDES : celui-ci, c'est "le gros film", celui avec de la thune, celui avec des vistas sépias sur les champs de blé de jadis, celui avec les envolées lyriques de la musique pompière, celui avec la Deuxième Guerre Mondiale au premier plan, c'est la Grande Histoire!

Au naturalisme de la version Samuell, Barratier substitue son imagerie d'Epinal à teintes brunâtres pour faire "passé" et encourage son compositeur à scorer le film comme s'il s'agissait d'Harry Potter, c'est un peu n'importe quoi.
Mais même sans comparer, ça reste un film qui pue l'académisme, le calibrage, où le parallèle avec la vraie guerre qui se livre au loin est traité avec un tel didactisme et une telle lourdeur qu'on frise le Godwin Point (faut voir les sabots gigantesques de cette scène où la petite juive dit à Lebrac, qui s'apprête à punir un traître de sa bande, "t'es comme les nazis!").

Le Tigibus de Barratier est parfaitement symptomatique du bourrinisme appliqué de la démarche.
Le gamin est absolument insupportable ici, semblant hurler chacune de ses répliques dont la plupart se limitent à deux catchphrases qui n'en sont pas mais qu'on nous force dans le gosier tout le long ("Attendez-moi les gars!" et "J'allais l'dire!", répétées 500 fois).
Au moins, celui de Samuell était mimi, ici le trait est incroyablement forcé, comme pour le reste.

Les parents archétypaux chez Samuell (Seigner) deviennent de grosses caricatures ici (Kad), les méchants sont de vrais fils de pute (le village adverse serait un "village de collabo"), les traîtres ne sont pas vraiment rachetés et tout le monde est secrètement résistant...les leçons sont assénées grossièrement (Barratier a pas dû kiffer qu'on qualifie ses films de pétainistes vu comme il cherche à casser du Maréchal ici).

Tout le rajout sur la simili-Anne Frank qui sert de love interest au héros paraît franchement hors sujet, et la romance prend parfois trop de place sur la guerre des boutons, même si elle reste mieux exploitée ici que dans le Samuell.
Mais je trouve dommage que des producteurs plus audacieux n'aient pas envisagé une version contemporaine, de nos jours, du roman de Pergaud. Y avait challenge mais ça aurait pu être pertinent.

Non, à la place on a un film sincère mais boîteux et un film faux en préfabriqué. Et les deux sentent grave la naphtaline.

1/6

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Et beh...

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N'écoutez pas Film Freak

AH OUAIS CHUIS UN OUF MOI

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Et du coup j'ai pas suivi, c'est Samuell qui gagne le match ?

De peu, oui (c'est l'avis général, je crois), parce que plus sincère, moins putassier, moins lourd et plus pertinent. Mais ça reste mal fichu.

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Toi tu te sens plus depuis que t'envoies des sms au président du Mozambique.

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N'écoutez pas Film Freak

C'était un rapport tarifé.

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