Forum de FilmDeCulte

Non.

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lol... mais pourtant... si.

Noony a aimé.

Il a spontanément aimé le film qu'il a vu/perçu.

Tout est dit.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'aime bcp ce que fait Thomas Vincent habituellement... Voilà bien un réal qui a uns aspérité dans son oeuvre qui me plait bien. Et s'il nous lit qu'il se manifeste pour un entretien

Bah il l'a mal perçu.
Ou alors Vincent a mal véhiculé son propos.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
Moi j'étais pas au courant des propos de Vincent, de ses intentions, je vois le film et j'y repère un courant constangardenerien dans sa "dénonciation" des labos pharmaceutiques, tout ça...
Noony trouve que non.
Il se trouve que les propos de Vincent me donne raison.

Ce qui me fait marrer, c'est que souvent les propos du réal, quand ils sont découverts après la vision, vont dans un sens qui ne satisfait pas les spectateurs qui ont aimé un film...
Evidemment que tu vas me sortir l'argument de "la vérité dans l'oeil du spectateur" quand les propos de Shyamalan jure avec ta vision des aliens comme gentils dans Signs...et là c'est pareil...parce que si effectivement il y a un propos sur les labos pharmaceutiques dans le Vincent, alors l'appréciation de Noony s'en retrouve faussée dans la mesure où il a apprécié le film pour quelque chose sur lequel il s'est trompé en gros.
Parce que JUSTEMENT, le traitement de ce propos dans le film est assez grossier donc reconnaître que le propos EST dans le film ce serait pour Noony reconnaître qu'il est grossièrement traité, que le film "se veut The Constant Gardener".

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Mais le truc c'est qu'on peut aller loin comme ça...

A partir d'un moment un avis devient-il valable?

L'art a existé pendant des millénaires sans dossier de presse et sans promo dans les médias...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'artiste et ses intentions ont toujours existés.

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Oui enfin j'attends les propos de Thomas Vincent sur le lobby pharmaceutique là...

Mais donc quand est-ce qu'un avis est valable ou pas valable ?

Les intentions de l'artiste existent, évidemment, mais ce qui est beau et surtout si fort dans l'art c'est cette rencontre entre deux personnes. Le créateur et le spectateur.

Comment le spectateur n'est pas juste un réceptacle passif des intentions de l'auteur mais aussi à sa manière, via son passé, sa maniere de concevoir le monde, comment il a été éduqué, ce qu'il aime, etc... co-créateur.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ce ne sont pas le passé de Noony, ni sa maniere de concevoir le monde ou comment il a été éduqué et ce qu'il aime, etc...qui font qu'il trouve que Le Nouveau Protocole ne se veut pas The Constant Gardener.

Faut arrêter de me sortir les théories génériques pour justifier une mauvaise perception d'un truc et/ou un ratage de la part du réal.

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Au pif sur AlloCiné (flemme de recopier ce qui y a dans le dossier de presse):

Les documents rassemblés par Eric Besnard qui a longuement enquêté sur le sujet m'ont surpris par le cynisme généralisé qui est mis en oeuvre. Le film s'ouvre sur une campagne d'essais cliniques en Afrique, inspirée de celle d'un laboratoire américain au Nigéria dont l'affaire est encore en cours de jugement. Quand le personnage de William interprété par Gilles Cohen parle des essais de protocole antisida sur les prostituées au Kenya, c'est aussi une affaire réelle. On fait courir des risques à des gens qui ensuite n'auront même pas les moyens de s'acheter les médicaments dont ils sont les cobayes (...) L'autre aspect intéressant et moins connu évoqué dans le film, c'est la façon dont l'industrie pharmaceutique peut créer des pathologies. Ils sont juge et partie. Tous les ans, on est captif d'un nouveau syndrome. Au travers de campagnes d'informations et de pub, on nous dit "vous avez du cholestérol, vous allez mourir". Alors tout le monde panique et veut être mis sous anti-cholestérol...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais voilà, c'est très clair...c'est pas parce qu'il force le trait du Croze en traumatisée parano que le film se désintéresse du propos.

Y a qu'à voir les dernières paroles du film qui sont en gros :

Le propos est bel et bien là.

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J'ai trouvé ça terne, neutre, pompier, riquiqui.
J'avais ressenti une certaine compassion pour Thomas Vincent le lendemain de la projo cannoise de Je suis un assassin où il en avait gros sur la patate en pensant que ses producteurs avaient charcuté la fin de son film pour qu'il tienne en 1h59 *alors qu'en 2h17 si ça se trouve ça tue*. Mais là en voyant ce thriller qui ressemble à un décrochage régional du 19/20, où l'on se bastonne contre des cabines téléphoniques, lutte contre des double vitrages ou cherche à contourner des portails d'un mètre, où l'on se camoufle à coup de Gillette Mach-3 et d'oreillette, où on annihile un twist un peu vain pour noyer la marmotte et finir par mettre en accusation personne, avec des altermondialistes agités du bocal et des patrons de labo cyniques et nabots, où on a droit à des putains de gros plans globuleux à tire larigot, j'ai finalement des gros doutes. Mais que c'est LAID.
1/6

Détesté le premier 1/4 d'heure. Le montage, la musique, Cornillac qui hurle sa rage contre l'arbre, les dialogues trop rèches. J'ai failli arrêter là. Puis peu à peu, alors que je n'y croyais plus du tout, ça s'est progressivement mis en place, dès l'arrivée de Croze (excellente) pour me porter jusqu'au bout. Au final Thomas Vincent accouche d'un thriller très classe, parfois improbable (le flic qui tire sur un civil sans raison, pour mieux renforcer l'ambiguité) mais souvent haletant. Y a quelque chose de très juste dans le parcours de ce père, de crédible, quelque chose que le réalisateur parvient à créer avec brio dans le déraillement du héros, tout comme le personnage de Cluzet dans Ne le dis à personne, auquel le film fait un peu penser (et que je note 4/6, car il était plombé par un scénario inutilement compliqué et une louche de dialogues explicatifs dans la dernière 1/2 heure). Beaucoup aimé donc, malgré les bémols (pas si nombreux que ça). On reste très loin d'un Frantic, thriller ultime pour moi, parce que le Polanski est porté par un personnage normal dans un univers auquel il est étranger (à plusieurs égards : langue, classe sociale, milieu), et qui oscille à merveille tout du long dans l'ambiguité entre théorie du complot et menace avérée. Ca reste bien plus classique ici, et les contrastes pas assez marqués, mais les ajouts sont intéressants (le perso et l'interprétation de Croze y sont pour beaucoup). Cornillac est parfait, et d'ailleurs tous les comédiens jouent juste, ce qui est plutôt rare dans un film de genre français, où les dialogues taillés trop court pour faire réplique de film à l'américaine, prêtent souvent à rire dans la bouche de comédiens qui n'y croient pas. Ici c'est bien écrit, trame classique, mais scénario de qualité. Jusqu'à la scène finale. Les parenthèses de début et de fin, en Afrique et en Asie, sont en revanche dispensables, mais bon... Une excellente surprise.

4,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Enfin vu et c'est vraiment pas mal, dis donc !

Bel effort français pour faire un vrai thriller tendu qui ne soit jamais ridicule.

4-5/6