Forum de FilmDeCulte

Une mission formée de cinq nonnes s'installe en Inde a Mopu, au pied de l'Himalaya. Elles ouvrent une école et un dispensaire avec l'aide réticente de l'agent britannique, Mr Dean. Un sentiment spirituel et violent qui ne sera pas celui de la religion va agiter les nonnes.

Alors le premier effet Narcisse c’est évidemment la forme superbe, les couleurs subtiles du technicolor, l’influence expressionniste dans les cadrages, et le décor tout simplement, l’imaginaire qui s’en dégage, ancien harem encore hanté par ses épouses alanguies et transformé en lieu saint posé littéralement au sommet du monde (alors que c’est un Himalaya de studio anglais *et ben*). Mais j’ai plus de réserves sur quelques points, la caractérisation notamment, à grands traits pour les sœurs, un peu légère pour le général et sa mendiante dont les scènes sont plus faibles, et Mr Dean, un peu trop anachronique aujourd’hui (forcément c’est à replacer dans son contexte mais l’effet Axe du mâle désir sur Bibi en short sous le nombril passe moyen). Mais rien que pour le paquet ça reste assez envoûtant, et puis le film pose petit à petit les pièces qui formeront le puzzle final.

Powell et Pressburger utilisent ce procédé au début du film et surtout à la fin, ce souffle permanent qui traverse la bâtisse et ces bruits lointains de percussion, chez Tourneur dans Vaudou c’est une façon qu’a le fantastique de pénétrer le réel, ici c’est un désir qui enfle, parfum entêtant du narcisse noir qui submerge ses nonnes, Deborah Kerr en tête. Et la dernière demi heure, qui emballe un peu tout ça, est la plus brûlante. La traversée nocturne du palais ou de la jungle, la fureur de Kathleen Byron, géniale en possédée à front suant qui ferait presque basculer le film dans le fantastique (l’apparition spectrale dans l’encablure de la porte), le climax de la cloche (quelle belle formule ma foi) ainsi que la fin en eau touchent au sublime.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Un film d'une sensualité rare.
J'aime beaucoup beaucoup beaucoup.

ah j'aurai cru que ça aurait été un 6/6 direct pour toi ça... (mais ça va venir )

Ah ouais...c'est l'Inde ou les nonnes?

(en fait je pensais aussi, mais j'ai quelques trucs qui me titillent, peut-être moins à la revoyure)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Rien que pour les décors....et ce film qui commence une ôde à la méditation qui finit

6/6

Le meilleur nunsploitation du monde !

Il est passé sur Arte.

Connerie de VF, mais sinon film qui fait plaiz. Rien à dire de plus que ce qu'en ont dit Bliss mais aussi Hal5, qui avaient bien vu les qualités du film comme ses petits défauts (eh oui encore eux...).

Ah si, peut-être quelque chose à rajouter: le film m'a bien intéressé aussi en ce qu'il est une métaphore des limites du prêche chrétien et de l'arrogance occidentale quand il s'agit de régions exotiques. Vouloir convertir et "civiliser" un coin aussi paumé et inatteignable, que c'est vain. L'Asie est d'ailleurs une région qui a toujours été très hermétique à la chrétienté, et le film offre quelques pistes pour montrer pourquoi...

Un ovni, que je me ferai un plaisir de revoir.

5/6

J'aime beaucoup.

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Moi j'avais eu du mal avec ses décors de studio et sa grandiloquence limite insupportable (surtout un personnage de vieille folle totalement surréaliste). Mais il y a des scènes géniales qui viennent contrebalancer le tout donc ça passe bien. Le final est superbe.

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CroqAnimement votre

Je m'étais juste bien fait chier, même si Jean Simmons est bandante. Je crois aussi que j'ai un problème avec le Technicolor bien saturé ! Reste que la fin est sympa, oui.

J'ai toujours trouvé que le Narcisse Noir avait un Technicolor au dela du sublime.

Oui, visuellement c'est incroyable. J'aimerais bien que l'on revienne au Technicolor d'ailleurs.

C'est fort possible. C'est très particulier et bien trop coloré (sic) pour mes p'tites mirettes.

@oncletom

Mais donc, tu n'aimes pas Vertigo?

Je suis pas grand amateur du film dans l'absolu, mais par contre j'aime la mise en scène d'Hitchcock, alors que pour le Narcisse noir j'avais pas été emballé par la facture classique, sage et didactique - certes bien soignée - de celle-ci. Je pourrais sans doute simplifier en disant que le Technicolor n'est techniquement pas ma tasse de thé, mais utilisé à escient (chez Hitchcock, Ford ou Disney par exemple), ça me botte contextuellement.
Après, je n'ai vu que ce film de Powell, presse mon sandwich.