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MessagePosté: 05 Déc 2006, 20:11 
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hal5 a écrit:
En vo, c'est Body and soul
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Pas vu le film, mais j'aime curieusement l'affiche.


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MessagePosté: 06 Déc 2006, 01:12 
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Antichrist
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Ta signature vient de quel film ?


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MessagePosté: 06 Déc 2006, 01:16 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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C'est un dessin de pré-prod de LA GUERRE DES MONDES, non ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 05 Déc 2022, 10:21 
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Synopsis : Raging Jew

Deuxième film de Robert Rossen, ancien scénariste spécialisé en personnages torturés dans des milieux oppressants (Les Fantastiques années 20 de Walsh ou Le Vaisseau fantôme de Curtiz), Sang et Or est marqué par les convictions politiques très à gauche de son auteur, membre du parti communiste, et de celles de ses collaborateurs. On retrouve ainsi en scénariste l'excellent (et marxiste) Abraham Polonsky dont L'Enfer de la corruption sort l'année suivante avec le même acteur, l'excellent et malheureux John Garfield, qui va sortir épuisé des enquêtes de l'HUAC à son encontre quelques années plus tard et mourir à l'âge de 39 ans.

Marxiste, Polonsky* dépeint la carrière du boxeur juif new-yorkais Charley Davis comme une plongée progressive dans ... ben... dans "l'enfer de la corruption" où l'appât du gain aussi bien que les frais nécessaires engagés pour faire carrière le lie de plus en plus à un mécène mafieux, ce au prix de son idylle avec une peintre de Greenwich Village.

La facture épatante du film doit autant au talent de Rossen de tirer un maximum des conventions du genre (notamment le récit en flashback qui offre une entrée en matière aussi intense que déconcertante) que de ses collaborateurs prestigieux. Citons ainsi le directeur photo légendaire James Wong Howe (Air Force de Hawks, Aventures en Birmanie de Walsh, Seconds de Frankenheimer) dont le noir et blanc d'épouvante transforme un camp d'entraînement bucolique en forêt des horreurs avec ses branches menaçantes et ses sacs de boxe qui évoquent des échafauds. Le débutant Robert Aldrich (En quatrième vitesse, Les Douze Salopards) officie lui au poste d'assistant-réalisateur (comme sur L'Enfer de la corruption) et l'association des deux fait merveille dans les combats de boxe (visiblement, Howe les filmait sur rollers) où la fumée emplit le ring rajoutant à l'idée de damnation du lieu, tandis que le noir très tranché qui surplombe le lieu projette le héros dans le vide. Une mise en images qui a évidemment influencé Scorsese d'autant qu'on retrouve d'autres marqueurs de ses histoires comme le poids du milieu d'origine (Charlie est fils d'épiciers juifs et son père a été tué dans un attentat commis par la mafia), la séduction par une tentatrice (une chanteuse de cabaret), et la perdition dans le fric et les excès** qui empâtent (retranscris de façon dynamique par des montages musicaux).

Rossen joue également la carte de la rédemption mais plus influencée par l'idée de Mensch juif que par le supplice catho de Scorsese. Il construit également sa mise en scène en fonction de la nature même de la boxe avec des oppositions constantes comme la première rencontre entre Charlie et la femme qu'il aime : deux vedettes dans deux coins d'une scène pour un gala de bienfaisance et qui se retrouvent à danser au cœur de l'arène. Ou bien le portrait de sa bien-aimée accroché à un mur coulissant de son appartement qui dissimule un bar.

Il y a enfin la structure même du film avec une opposition passé/présent : on débute durant la Seconde Guerre mondiale avec un Charlie corrompu et prêt à se coucher lors du match du lendemain pour repartir en flash-back sur les années de la Grande dépression et un Charlie qui vise le titre (avec comme chez Jake La Motta un aide de camp qui va l'abandonner par dégoût). Et puis, opposition du Noir et du Blanc avec le personnage de l'ancien champion Ben Chaplin qui va perdre son titre et récolter un caillot de sang lors d'un combat truqué qui permet l’ascension de Charlie. L'Amérique qui va broyer les auteurs du film est bien celle où on oppose les minorités afin de récolter le pactole.

*dont Le Coup de l'escalier, sorti récemment en blu-ray et réalisé par Robert Wise est encore plus brutal et cynique et est aussi chaudement recommandé.

** au départ, le film devait être une biographie d'un véritable boxeur qui s'est révélé être héroïnomane et qui a finit par poursuivre en justice la production (merci IMDB).

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MessagePosté: 05 Déc 2022, 10:25 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Localisation: Fortress of Précarité
Dire qu'on a raté l'occasion de faire un duel Robert Rossen/Robert Hossein à la CDM.

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MessagePosté: 05 Déc 2022, 10:30 
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Inscription: 14 Déc 2018, 20:03
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Film Freak a écrit:
Dire qu'on a raté l'occasion de faire un duel Robert Rossen/Robert Hossein à la CDM.


Mec, j'ai tellement voulu mettre Sissi Impératrice dans les mentions.
Mais j'ai trop peur de la fac de ciné.

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