Forum de FilmDeCulte

Contrairement à ce que sa réputation laisse croire, le film n'est pas véritablement gore et les scènes violentes sont assez rares et étonnantes, car elles arrivent subitement et ne laissent entrevoir aucune goutte de sang, c’est finalement plus la violence psychologique qui marque.
Le massacre en question est finalement très court, et l’usage de la tronçonneuse marque surtout pour le bruit qu'elle engendre et que l’on entend au moment de la poursuite, jouant plus sur la suggestion, et sur la peur qu’elle provoque, se servant ainsi de l’imagination du spectateur comme vecteur principal de peur.

Tout comme Délivrance, il nous montre l‘envers du rêve américain, un monde de fous enfoui au fin fond du Texas, où se trouve une groupe de revanchards laissés pour compte, qui ont mal tournés, sorte de parodie grotesque d’une structure familiale classique, visible en particulier dans la scène mémorable du repas, qui laisse percevoir derrière l’horreur de la situation une certaine forme d’ironie, d’humour noir (ce qui sera décuplé dans le second opus beaucoup plus délirant).

L’esthétique poisseuse renforce l’immersion, accentuée par l’utilisation remarquable du son, élément indissociable de l’atmosphère du film.
Le réalisateur arrive à nous faire ressentir l’horreur de la situation, misant avec succès sur la violence suggestive et l’atmosphère oppressante, sans oublier la dimension documentaire qui accentue le réalisme et le rend d’autant plus choquant.
Ce qui marque surtout c’est cette ambiance malsaine, dérangeante, et à ce titre il n’a rien perdu de son efficacité, et il vieillit bien mieux que d’autres films d’horreur des 70’s.
Un coup de maître que Hooper ne réitérera jamais plus.

6/6

Vu ado et j'ai eu exactement le même ressenti.
Jamais revu mais j'ai un souvenir dingue d'un film poisseux, super dérangeant.

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Netflix les gars, Netflix.

Pas mieux, un des rares films d'horreur qui m'a fait de l'effet, avec la dernière maison sur la gauche.

Ce qui est incroyable dans ce film, c'est la coexistence d'un aspect documentaire assez brut sur certains passages, comme le dit Walt, avec des moments beaucoup plus débridés voire oniriques. A ce titre, on a l'une des plus grandes fins du cinéma, ce surgissement soudain de la frustration du tueur, tentant d'être évacuée par une arabesque décrite dans le soleil couchant, interpelle dans le décalage qu'elle opère avec le restant du film, appelant à une certaine contemplation et au songe que, au-delà de la cause directe mortifiante de cette fureur (il ne peut pas tuer), cet être exprime là une réelle détresse, avec tout ce que ça comporte de tragique.

Moi j'avais été déçu en le découvrant y a quelques années.
Film pas flippant, presque marrant.
Un côté dérangeant toutefois.

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Pas tout à fait, la famille est éclatée, les survivants se raccrochent à ce qui reste. Il y a les grands-parents, les enfants (les 3 frères), mais on se demande où se trouve la génération intermédiaire.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Revu hier soir au Grand Rex et j'ai pris une belle claque. J'adorais déjà le film mais le voir sur grand écran dans une copie dingue avec un son à donf m'a fait prendre conscience à quel point c'est un grand film. Ce que j'aime le plus dans le film c'est son côté flèche, il a un rythme incroyable, pas d'introduction bidon, pas de mise en place des personnages, ça part direct (l'intro est monumentale d'ailleurs, premier plan incroyable sur le cadavre décomposé avec les news à la radio qui annonce horreur sur horreur) et ça ne se repose jamais. Le film a ce côté boule de nerfs ultra brutal d'1h30 qui ne deserre jamais les dents. Je pense que c'est l'une des choses les plus dures à réussir au cinéma. Proposer un film comme un coup de poing, comme un crachat, comme un long hurlement ininterrompu. Le film fait avec les tripes et qui s'adresse aux tripes. Absolument brillant. La mise en scène est d'ailleurs d'une amplitude assez impressionnante avec ses travellings sublimes en contre-plongée avec le soleil à l'arrière (j'avais pas remarqué la première fois que je l'avais vu à quel point la photo est belle).
C'est bien aidé par une bande-son absolument démentielle qui joue à fond sur les parasites, sur les sons superposés, qui dérange le plus souvent, qui crée comme un fil rouge chaotique durant tout le film (camion, radio, générateur électrique, tronçonneuse...). Et ces putains de derniers plans avec Leatherface qui danse au milieu de la route dans le soleil levant dans des arabesques désespérés dans un mugissement hallucinant de la tronçonneuse. Le silence qui suit avec le générique qui défile est juste monumental. Vraiment un geste de cinéma rageur et brutal qui ne semble jamais être interrompu dans son mouvement. Génial.

Mètre étalon du film d'horreur viscéral et brutal (pourtant très peu gore voire même pas du tout), il a été à l'origine d'un genre où personne n'a jamais réussi à l'égaler. Même 40 ans après et les milliers de slashers que le cinéma a dégueulé. Quel mystère quand même que la carrière de Hooper. Quand tu revois le film tu te dis qu'il y a un génie derrière la caméra, un visionnaire. Mais à part Poltergeist il a jamais véritablement confirmé et a fini par totalement s'éteindre (bon je suis loin d'avoir tout vu de lui) comme Romero. Ça m'a donné envie de relire le livre de Thoret que j'avais un peu rapidement survolé à la fac.

6/6

P.S : par contre soirée bien pourrie avec un court métrage à chier et surtout pour ceux qui n'avaient jamais vu le film ils se le sont fait spoiler en long en large et en travers avant la projo avec diffusion de la BA d'époque qui doit durer 3 minutes et duffusion également d'un des bonus du futur DVD (featuring une scène géniale avec les réactions outrées de l'époque de Drucker et de Leslie Caron qui parlent de film abominable et bestial) blindé d'extraits du film. Même moi qui l'avait vu je me suis caché les yeux pour pas me gâcher le plaisir de la redécouverte.

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CroqAnimement votre

Bref... J'ai hésité pour hier soir, mais j'achèterai le BR. Hooper était intéressant ou bien il est passé deux minutes ? C'était quoi le court ?

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J'avais trouvé le travail sur le son remarquable. Il contribue bien à toute l'atmosphère bestiale du film.





Tiens, t'en penses quoi du second? Je l'ai trouvé sympa mais c'est dommage qu'Hooper revoie ses ambitions à la baisse. On assiste finalement à une série B plus marrante qu'effrayante. Mais bon, c'est typiquement le film qui ne peut que décevoir et c'est pas plus mal finalement qu'Hooper ait tourné le dos à l'original pour ne pas en faire un copier-coller même si on est à des années-lumière du niveau du premier..

Hooper semblait assez éteint, un peu mal à l'aise presque. Il a raconté deux trois anecdotes (comment lui est venu l'idée de la tronçonneuse par ex) mais rien de transcendant.

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CroqAnimement votre

J'aime beaucoup le deux, film dingue et totalement borderline. Mais ça reste loin du génie du premier.

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N'écoutez pas Film Freak

Sinon j'ai réussi à récupérer la vieille VHS René Château, avec sa copie degueu et son doublage VF de cartoon qui rendent le film encore plus glauque. Je vais numériser ça.

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N'écoutez pas Film Freak

Ma première VHS, la seule (avec celle de Nekromantik) que j’ai conservée. Je l’ai visionnée des dizaines de fois. Et j’ai bien peur que la version 4K me sorte un peu du film.

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Que lire cet hiver ?
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J'ai un peu le même avis, je l'ai trouvé sympa sans plus.

J'ai pas voulu attendre une sortie en salles (hypothétique dans ma bonne ville de plouc), je l'ai donc maté en version dvdrip (vostfr) il y a quelques semaines.

Je ne l'avais pas revu depuis sa première sortie au début des années 80 (merci Jack !), ça n'a rien perdu de son pouvoir de nuisance et de son efficacité, ce film est indépassable, définitivement.