Forum de FilmDeCulte

J'avais bien aimé 12 and Holding le second film de Michael Cuesta, sorti l'an dernier, et surtout je suis fan de 6 feet under et Dexter, séries auquelles il a participé.

Du coup, son premier film me passant dans les mains, je l'ai visionné avec une certaine appréhention. Le sujet, les BA me faisaient craindre le pire, un truc indé super glauque. Et puis non, oui le film est totalement ancré dans une verve de mise en scène épuré typique du zéro budget.

Mais j'ai bien aimé l'ambiguité permanente qu'il met dans la presentation de ses personnages, et ce rapport pervers qui s'installe pour ne jamais trouver l'issue que l'on attend.

Brian Cox est terrible dans le rôle de Big John, réellement impressionnant. Paul Dano, dans son premier rôle (l'ado muet de Little Miss Sunshine), est lui aussi franchement doué dans l'intensité de son regard, des moments où ça passe vraiment par lui. En ça, on reconnait Cuesta le super directeur d'acteur qui obtient des choses fortes à l'écran, systématiquement.

Bref, je rajouterais, pour faire chier le monde qu'on entend "Hurdy Gurdy Man" dans le film, et ça ça m'a fait sourire (+ la présence de Cox), parce que le morceau passe au bon moment et tout...

Un film plus intéressant qu'il n'y parait, même si sa structure trop épurée lui confère un côté "trop long" qui casse un peu l'effet.

4.5/6

bon souvenir d'un "à la manière de Larry Clark", avec un Brian Cox impressionnant. Rien de plus précis, désolé.

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J'avais adoré, une justesse de tous les instants, un sujet casse gueule au possible et pourtant tout fonctionne

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There is no such thing in life as normal

Ouaip pareil !
Je ne me rappelais pas que c'était si "vieux" par contre. Je le reverrais avec plaisir.

Premier Cuesta que je vois et j'ai trouvé le ton extrêmement juste, ainsi que la photo qui donne à ce décor de banlieue un caractère froid assez étrange, tranchant avec la sensualité et la poésie véhiculé par le personnage principal. Brian Cox est impressionnant, et montre à quel point il a été sous utilisé par le cinéma. Je trouve aussi que Paul Dano est bien plus touchant là que dans "Little Miss Sunshine" ou le Anderson. Maintenant il y a quelques trucs hirsutes dans la mise en scène qui gâche un chouille l'ensemble (accélérations cipesques, effets de focales...), mais je me suis sentis un peu plus conquis par ça que par un "Mysterious Skin" et son poids "adaptation".