Forum de FilmDeCulte

"Elève Gaston Pourquier"

Mais qu'est-ce que c'est con ! C'est con mais à un point que ça en devient honteux, voire interdit, par moment (la machine à apprendre, putain !! "Machine raciste !!"). Et pourtant, je me marre tout le long : j'adore le vieux et ses bouquins d'histoire d'avant guerre ("Il va falloir vous mettre au goût du jour : le Congo Belge n'existe plus et le Tsar de toutes les Russies n'est plus Nicolas II"), les dialogues hallucinants de connerie et récités sur un ton monocorde par des ados tout moches ("Moi la guerre atomique, chuis pour, j'espère qu'elle arrivera avant que j'ai des gosses" ; "Faut une bonne vieille bombe pour balayer les conneries accumulées depuis trente ans"), le prof de sport qui court et se mange une planche de bois dans la gueule, Tonie Marshall qui se prend une grosse claque par sa mère sans comprendre pourquoi, le grand con qui tente de sniffer du coca-cola, l'autre qui se fait "piquer sa meule pendant qu'il mange sa glace matinale"...

Mais surtout, hallucine devant la pauvreté de certains gags, devant le manque de rythme, devant le manque de second degré, devant les acteurs qui semblent y croire à fond, devant l'invraisemblance totale de certains gags (on est dans une comédie burlesque mais bon... faut pas exagérer non plus)... Ça devrait être nul à chier et dans un sens, ça l'est. Sauf que ça marche quand même, parce qu'on l'a tous vu étant gosse, parce qu'on a tous rêvé de faire les mêmes conneries en classe, parce que les gueules pas possibles des mecs nous font rire aujourd'hui (le roux aux cheveux longs, putain !!!!) et qu'il y a une certaine nostalgie à écouter Auteuil chanter "On a un grand pooooooooooooil dans la maaaaaaaaaaain"...

C'est bizarre à écrire, j'ai même du mal à croire que je vais écrire ça, mais Zidi parvient à toucher quelque chose ici, à trouver un ton, une époque, ce qui fait qu'on peut avoir une grosse tendresse pour ce film, comme pour certains des autres qui suivront (Les Ripoux, pour citer le plus évident) alors qu'on se fait juste chier devant des centaines de comédies françaises de la même époque.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah dans mon souvenir, c'est surtout la suite qui est hallucinante de nullité hypnotique. Sinon j'ai des potes qui jurent que sur... Cyprien.

Et tu appelles ça des "potes" ???

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Netflix les gars, Netflix.

Je ne choisis pas mes potes sur leur goût ciné, bien au contraire.

L'autre jour, dans une file d'attente, j'ai entendu deux ados pré-pubères derrière moi qui disaient du bien du film.



Je sais pas s'ils se rendaient compte qu'ils avaient les mêmes gueules.

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Oui la suite pousse encore plus loin et verse cette fois dans le Max Pecas tendance St-Tropez. Avec une histoire de "love machine" (créée par Jean-Paul Farré, notre Doc à nous) totalement débile.

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Que lire cet hiver ?
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La meuf qui kiffe Cyprien, tu sors pas avec.

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Arf. Moi des gens avec des goûts douteux, je les laisse dans la case "camarades de taf". Les meufs sans goût, à la rigueur, ça peut compensé par certaines mensurations idéales ("Ah ? Tu aimes Camping ? Pas grave. J'aime ton 95C")

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Netflix les gars, Netflix.

Ou plutôt "Tu aimes Camping? Moi j'aime quand pine dans ton cul."

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Je différenciais copine avec coup d'un soir (concept oublié mais bon). Mais sinon, mes potes et le ciné, j'ai arrêté d'en parler (enfin heureusement il y a des films qui rassemblent comme Le Chevalier noir ou Les Infiltrés. Que dieu bénisse ces films)

Pas mal.

Sinon je ne l'ai pas vu depuis quelques années mais je pense que ça me ferait encore délirer aujourd'hui. C'est tellement con ...
Et puis la nostalgie et le fait de l'avoir vu plusieurs fois jouent à fond je pense, un peu comme pour "Les bronzés" (qui valent largement mieux que ça quand même).

Et moi je n'ai plus de potes qui ont des goûts merdiques. En arrivant à Paris j'ai fait le ménage, hop, zou, basta, et maintenant je ne traîne plus qu'avec des gens de bon goût qui partagent mon cynisme, ma misanthropie et mon élitisme. Avoir une copine avec des goûts non pas creux (ce que j'accepte si elle est curieuse et ouverte) mais honteux (du genre fan de "Cyprien" donc) c'est vraiment limite, ça va plus loin que le cinéma là, c'est une preuve d'un humour et d'un regard totalement différents, c'est impossible quoi.
Ca me fait penser qu'un jour j'avais dit à une fille qu'elle chantait bien les Destiny's Child juste pour me la taper, mais à un moment donné j'ai du stopper le jeu de rôle, c'était trop dur et contraire à mes idéaux.

Pour moi, un ami ça ne se trie pas et je n'ai pas faire du ménage parmi eux... et puis sinon bonjour la pensée unique lors de tes sorties entre potes...

Je ne vois pas comment je pourrais être ami (et pas vague pote donc) avec un fan de Cyprien. Je ne vois pas comment je pourrais me marrer avec lui, partager des choses. C'est pas une question de goûts. Rien à voir. Ca va au delà.

C'est vrai ça, restons entre gens de bonne famille.

J'aime me sentir entouré de gens géniaux et au-dessus de la masse. Des fois on crache sur la plèbe, c'est rigolo.