Forum de FilmDeCulte

De toute manière, Twitter ou pas, mec ou meuf avec un mec ou une meuf, du point de vue de la sélection darwinienne (et Twitter et Facebook sont des outils de sélection) , il est toujours socialement plus gratifiant de se taper quelqu'un qui est déjà en couple, et de le faire savoir plus ou moins directement, que d'être un looser célibataire ou un couple sans histoire qui ne casse les couilles de personne. L'échelon moyen est de tromper (en prenant ses précautions : toujours qu'une seule fois, avec quelqu'un dont on n'a rien à foutre, bien-sûr. Sinon ça compte pas).

Flaubert n'avait pas inclus ce genre de trucs dans ses idées reçues. C'est là que l'on se rend compte que les problèmes de cul ont remplacé les problèmes politiques.

Là tu parles de l'appréciation, du regard extérieur, mais pas de l'acte en soi.
L'adultère, ça tient de l'intimité. Et ce qui définit l'intimité selon moi, c'est que ça se tient justement hors de toute sphères sociale, politique et éthique. Mêler les affaires de coucherie avec le féminisme, c'est juste une aberration sans nom. C'est même une dérive de la pensée (pour ne pas dire une perversion) qui m'inquiète...

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N'écoutez pas Film Freak

Ouais c'est bizarre le glissement entre vie intime et sphère sociale. Y'a eu des articles sur des féministes qui aiment se faire prendre "brutalement" ou qui apprécient l'éjac faciale (avec consentement, par le mec qu'elles ont choisi, cela va sans dire)... Perso je ne vois pas de contradiction, et le besoin d'écrire dessus témoigne une sorte de morale féministe pas très saine (pas présente chez tous les féministes, loin de là).
Après il ne faut pas nier qu'à une époque (ou dans d'autres pays, au présent), une femme qui revendiquait de choisir ses amants, d'en changer, de vouloir prendre du plaisir... portait un discours féministe, de fait. C'est toujours pas complètement résolu d'ailleurs puisque j'ai cru comprendre que le clitoris venait de faire son apparition dans les manuels scolaires de SVT (on parle bien de l'appropriation de leurs corps par les femmes, en vue du plaisir).
Bref le basculement "j'ai trompé ma meuf je ne PEUX PAS être féministe", j'ai du mal. Ou alors on va aussi accepter les discours sur une meuf qui trompe son mec prouve le bien-fondé du patriarcat.

En fait, Puck je comprends pourquoi sur les débats sur le "féminisme" dans la shoutbox, on n'a jamais été d'accord et qu'on ne le sera jamais. Ton histoire sur ce fil me semble bien plus anti-féministe que le fait d'avoir trompé 2 meufs. Y'a un vrai problème avec le féminisme, c'est qu'à partir du moment où ça devient une "excuse", un "quota", ça en devient anti-féministe. Le simple fait d'exister (le terme) ou de s'en proclamer devient même limite de l'anti-féminisme. Je comprends l'idée de faire des "exceptions" pour rééquilibrer les forces (et suis plutôt pour) mais rien que le fait de vouloir forcer le truc, en fait quelque chose d'anti-féministe. J'ai toujours trouvé ça con le féminisme (mais c'est moins con que la connerie qui l'a engendrée), et je trouve ça encore plus con après ce fil.

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Delirium Tremens

C'est un mouvement qui dure depuis 50 ans maintenant, on continue à vouloir tout "libérer", ou rendre visible, plutôt... Je comprends que la jeunesse des années 60, éprise de libération, se soit faite avoir à ce jeu et n'aie pas ressenti la récupération de cette libération par le marché, mais qu'on puisse encore croire à ça aujourd'hui, alors qu'on a tellement écrit et même filmé sur le sujet... La récente pub Coca-Cola m'a fait penser à celle qu'on voit dans Mad Men, où l'on devine la récupération du mouvement hippie par Don Draper, transformé en fossoyeur de la contre culture. Là ce sont déjà les combats des SJW qui sont repris et digérés par Coca-Coca, mais aussi par Nike, Adidas, ou même DC (Wonder Woman est un exemple parfait). En élargissant le champ de l'intimité, on ouvre de nouveaux marchés. Ce n'est pas scandaleux ou cynique pour autant, de la même manière que Don Draper croit bien faire en reproduisant sa propre expérience, les créatifs de Coca ou Wonder Woman sont acquis à cette cause aussi, à cette idéologie individualiste, et oeuvrent pour leur bien. Je comprends qu'on puisse trouver un interêt politique dans la disparition de la sphère intime du couple, de la famille, même si à titre personnel ça m'inquiète aussi.

Pas faux. Cependant, je voyais passer cet extrait d'interview récemment sur facebook :






Bof, comment tu peux définir l'intimité en dehors de la sphère sociale, politique et éthique, ça veut rien dire...
Sinon, comme le fait remarquer Puck, une décision telle que l'adultère devrait être faite de manière assumée. Le paradoxe, c'est que Puck semblait avoir conscience de ses manipulations mais sans les relier à ses convictions. Bon, c'est un hypocrite de base quoi, et je n'ai pas de mal à comprendre le mécanisme psychologique qu'il décrit, à savoir que certains hommes ont ce besoin de domination ou de maîtrise dans la relation amoureuse.
De l'autre côté, je trouve aussi très infantilisante la manière dont on décrit le comportement des femmes dans ce type de relation, et qui finalement les y fige. Il suffit d'ouvrir un magazine féminin ou de regarder un talk-show, toutes les discussions sur la perversion narcissique, c'est de la psychologie de comptoir destiné à justifier les faiblesses des uns et des autres (pas forcément des femmes d'ailleurs) dans leurs relations.






Paie ta relation monogame idéale. Franchement, c'est pas plutôt la connerie (la tienne, la leur) qui pose problème que le patriarcat ?

Il y a une logique à cette phrase ? On dirait que ça a été écrit par Caribou.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tout simplement, il y a le féminisme réel, toujours nécessaire (et pour lequel les femmes doivent se demerder souvent seules) , et celui qui est avancé (pas seulement par les femmes d'ailleurs) comme prétexte pour diffuser sur Internet ou à la pause café d'invraisemblables potins sur des comportements amoureux ou sexuels marginalement différents de la norme. Ce n'est pas si grave. Faut juste être au courant.

La publicité entrevue dans Mad Men est réelle et d'époque.

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There is no such thing in life as normal

Si. Mais faut prendre la peine de réfléchir deux secondes pour comprendre par contre...

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N'écoutez pas Film Freak

Pub ultra culte au States, et assez géniale. D'où l'une des meilleures vannes du monde dans Kimmy Schmidt saison 2, d'ailleurs.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui, et justement j'aime bien comment Mad Men la présente.

J'ai vu ça, c'est accablant. Mais il y a depuis longtemps une dérive puritaine du féminisme (pas tout le féminisme, évidemment, je pense surtout aux courants ringards et hystériques anti-prostitution, types Chiennes de garde), qui nie le désir des femmes, ce qui est une contradiction absolue puisque le féminisme c'est justement l'affirmation de ce désir. C'est franchement le combat le moins bien mené du monde...

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N'écoutez pas Film Freak

On peut faire confiance à Tetsuo pour monter en gamme dans la polémique en abordant la prostitution !

Pour revenir à ce que je disais, j'imagine que ça fait pas de mal non plus à pas mal de mecs (notamment des jeunes, dans le sens où c'est l'âge où on se construit en grande partie) d'entendre qu'une femme peut aimer le rough sex (dans le partage et le désir, sans être considéré comme une salope...) tout en étant, en faisant court, pour le partage des tâches domestiques (on est à la limite des sphères intime et sociale) et l'égalité salariale. J'imagine que ça a sa place dans le discours "éducatif" porté envers les hommes.
Bref c'est un sujet compliqué, qui mérite souvent d'être sans concession mais où la nuance est quand même de mise dès qu'on aborde des choses plus privées.

C'est ambigu, le lien de cause à effet n'est pas sûr. La pub peut être imaginée par Don qui reprendrait du service et exploiterait le mouvement hippie dont il participe (personnage condamné), elle peut illustrer sa zénitude (personnage racheté), elle peut témoigner de son époque, elle peut être tout cela à la fois.