Gontrand a écrit:
J'ai suivi de loin cette affaire de memo, mais il me semble que l'on l'a d'abord traité comme un mail anti-diversité au sens "ethnique", alors que l'employé contestait apparemment une politique de 50% de job féminins chez Google (mais le second aspect peut-être un prétexte pour voiler le premier au travers d'allusions). Doute manière Google a communqiué sur le fait qu'il examinait le contenu du mail avant de virer l'auteur, cela donne l'impression d'une jeu bien calculé mais ouvert tant de la part de la firme que de l'employé.
Sur le fond il a gravement tort, les femmes sont dramatiquement sous représentées dans les filières d'ingénierie ou informatique, et se replient souvent sur des filières bouchées, sciences humaines ou filières techniques avec une dimension artistique mais tributaires des fillières principales (graphistes), et si elles ne se casent pas après la trentaine, galèrent souvent entre chômage et CDD (quand elle ne suivent pas les mutations de leur conjoint).
De plus, pour prendre ma propre impression, les femmes informaticiennes que j'ai croisé étaient souvent d'un très bon niveau technique. Et à la fac les cours les plus pointus et les mieux structurés étaient souvent donnés par des femmes (bizarrement le fonctionnement d'une fac d'info me semblait plus équilibré à ce niveau là que celui d'une fac de philo, où on voit plus de mecs heunes et vieux qui posent au mandarin, alors que l'effectif étudiant est surtout masculin dans le premier cas).
Désolé mais on voit justement que tu as suivi cette affaire de loin ! Je ne vois pas ce que ton laïus sur les femmes dans l'IT vient faire ici.
Le fond du mémo, c'est que la discrimination positive pro-diversité peut nuire à l'innovation, la réussite commerciale, car des ingénieurs moins compétents que d'autres sont embauchés au nom de leur genre ou couleur de peau, ce qui cause un nivellement par le bas.
Le problème ici est surtout que Damore s'est engagé sur le terrain biologique, ce qui n'était vraiment pas nécessaire et a fini par nuire à son propos de base.