Forum de FilmDeCulte

C'est pas le problème du film mais de l'industrie et plus largement...du monde!

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Pourquoi peut-on admettre que tout est joué, sauf la race, qui d'ailleurs est une notion floue ?

Sauf que ça ne va que dans un sens.
Tu as déjà vu un noir dans le rôle de Peter Parker ou de Frodo Baggins ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est qui ?

Tu passes complètement à côté de la question là.
C'est une question de représentativité. La grande majorité des rôles, dans le cinéma occidental donc dans le cinéma le plus exporté, sont ceux de personnages blancs joués par des blancs. Ici, on adapte une BD qui a le "mérite" d'avoir comme protagoniste un personnage japonais et que fait l'adaptation? Elle prend un blanc pour jouer le rôle (et qu'on me dise pas que Skrein était le seul capable de jouer ce rôle, le mec est bidon et absolument pas un gars qui amène du monde en salle donc le choix initial n'avait déjà aucun sens). Y a peu de rôles pour les minorités alors ce serait bien de pas les priver des quelques rôles qui leur sont destinés.


Mais dans quel délire tu vrilles? Et, en passant, big up au dédaigneux "tout réduire à des SÉRIES".


Del Toro n'est pas blanc hein. Mais ça reste pas gégé.


Rien à voir, c'est une approche expérimentale du biopic.

Par ailleurs, le genderswapping ou le raceswapping sont de bonnes initiatives pour apporter plus de diversité donc quand un acteur noire ou une actrice joue un personnage originellement blanc/mâle, c'est justement pour permettre plus de représentativité en changeant le sexe ou la couleur de peau d'un personnage (souvent secondaire).

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Pour "jouer la race", il faudrait donc maquiller les blancs en noir? Tu es donc adepte d'un retour au blackface?

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C'est arrivé plein de fois mais pas avec les persos principaux.

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Pour le coup, je trouve ça con. Ca revient à caster quelqu'un juste pour sa couleur de peau ou son sexe.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Les series ont plus facilement un casting racialement connoté que les films. Que ce soit the Wire ou Mouss Diouff dans Julie Lescaut. C'est un des ressorts de l'ensemble cast.

C'est ce que je dis, on peut jouer aussi la "race" , ou s'en abstraire.

Faut pas croire par exemple que les films de blaxploitation représentaient la vie réelle des black américains. Les acteurs jouaient un fantasme de leur propre race, que le public blanc percevait d'ailleurs exactement de la même manière, même apeuré ou ricanant. Et pourtant elle était au centre du film. Finalement c'est l'inverse d'une particularisation.
Dans "the Spook who sat by the Door" il y a même un rôle de noir tenu par un blanc.

Je suis pas expert du tout en Blaxpoitation, mais personne ne prenait ça pour du réalisme. Il s'agissait de visibilité, d'avoir des premiers rôles joués par des Noirs.

Beuh, on vient de t'expliquer que les rôles ne sont pas forcément attribués au mérite mais à cause de pratique culturelles ancrées (celles qui font que le héros de films est majoritairement blanc et un mec).
Ce sont de bonnes intentions, qui ne produisent pas forcément de bons résultats. Le côté volontariste annihile souvent la valeur "artistique" de tels projets, et on se retrouve avec de nouvelles façons de flatter le marché et le consommateur, en plus de faire de la pédagogie débile pour les masses (qui en ont peut-être besoin).
En France, passé le problème de la représentativité des minorités, on se retrouve avec les mêmes 40 acteurs qui se partagent tous les rôles et qui pour la plupart sont des fils d'acteurs ou issus du milieu.
Donc à la limite, et c'est un constat défaitiste, tant mieux si on essaie de prendre ce genre de mesure: ça n'empêchera que les naïfs de penser que le système est quand même très biaisé d'office.

Le plus drôle, ce sont tous ces acteurs anglais qui jouent dans The Wire. Je peux citer The Affair aussi où les deux têtes d'affiche sont anglaises.
Dans le même ordre d'idée, j'ai lu des tas de gens (anglais) trouver l'accent cockney de Forest Whitaker dans The Crying Game ridicule et nul à chier tandis que Michael Caine, incarnation du cockney dans Get Carter, l'avait loué à l'époque (hypocrisie corporatiste ?).
Quoi qu'il en soit, ce problème de l'appropriation culturelle, on n'en sort pas facilement.

Gégé qui a d'ailleurs joué Alexandre Dumas qui était... métisse !

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