Forum de FilmDeCulte

Adaptation d'un roman de Karine Tuil sur un jeune homme de bonne famille accusé de viol.

La première moitié, avec sa construction en chapitres "Lui" puis "Elle" m'a fait craindre le pire pour Yvan Attal, qui a la malchance de passer après le film de Ridley Scott. Cependant, the night of n'étant pas (pour l'instant) montrée, ce découpage en point de vue n'offre pas réellement de friction sur les versions, se contentant de faire vivre les personnages, qui dans l'avant et l'après (lui), qui seulement dans l'après (elle), l'ambigüité sur le moment-clé demeurant intacte. Bref, c'est un choix scénaristique pas gênant mais qui n'apporte finalement pas grand chose.
Ce qu'on savoure en tout cas dans cette première moitié c'est les relations entre les persos, le film utilisant ses 2h18 pour faire exister un tantinet les proches. C'est là qu'on sent l'héritage romanesque du film, où on peut tout à fait imaginer un long chapitre juste sur le personnage de Pierre Arditi, un autre sur la mère de la victime (Audrey Dana, que ça fait plaisir de revoir dans un vrai film)...

La deuxième partie est assez différente. Elle dure pas loin d'une heure et suit le procès du jeune homme (joué par un sosie d'Yvan Attal -- ah ben tiens c'est son fils). Le plaisir y est dans la procédure et sa litanie de témoignages, certains qui passent rapidement (extraordinaire psychologue, à tous les coups c'est un vrai), d'autres qui durent comme un calvaire (le témoignage à la barre de la victime, bluffante et inconnue Suzanne Jouannet), d'autre donnant lieu à un tour de force un poil trop visible (un plan-séquence pour les plaidoiries et le réquisitoire). Cependant, ceci est monté en alternance avec des images de la nuit fatidique, mais avec un équilibre que le film peine à trouver. Certains moments de ce flash-back sont pas mal (la mention du couteau, tout ce qu'il y a de plus anodine), d'autres ressemblent à des échappatoires un peu putassiers (le travelling avant sur la porte).
Et surtout dans cette deuxième partie les personnages secondaires n'existent quasiment plus: une petite scène au bistrot entre Kassovitz et Gainsbourg, une petite vocifération d'Arditi chez lui... Bref on perd quelque chose dans la tapisserie des "impactés" par l'évènement, mais on gagne ailleurs: l'aspect depardonien.

Bref, au final je sors du film quand même relativement séduit. Les déséquilibres narratifs et de point de vue ont été compensés pour moi par la force des scènes de procès et l'ambigüité quand même bien gérée.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quand un film commence par plusieurs plans filmés à l’épaule par un cameraman qui se sent obligé de secouer sa caméra dans tous les sens, tu sens que tu n’es pas devant quelque chose de fin. Pari gagné, c’est d’une lourdeur quasi insupportable, plus que le livre qui avait pour lui de développer sur 400 pages l’univers des personnages (les seconds rôles dont parle QGJ, qui ici n’existent quasiment plus passée la première heure). Puis honnêtement, l’histoire en elle-même, de base je la trouve complètement conne.
1/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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le film a bidé sévèrement sévèrement

Marrant comme les salles du UGC Bercy le dimanche ne sont pas représentatives…

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Multiplexe + dimanche = blindage, cauchemar.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

UGC Bercy = le cinéma la vie