Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 23 Déc 2024, 15:14

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 35 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 16 Sep 2020, 16:46 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36882
Localisation: Paris
Ce marivaudage mélancolique de 2h02 représente un peu le film-somme d'Emmanuel Mouret. C'est tout ce qu'on peut imaginer de lui, étalé dans sa forme la plus pure: errances de cœur, narration, jeu guindé, utilisation excessive de la première personne du pluriel... Je suis assez client du Mouret comique, mais ici dans sa version plus sérieuse j'ai du mal à ne pas trouver ça assez chiant et par moments risible, même si on ne peut qu'admirer une telle tenue, un parti-pris aussi assumé dans sa désuétude.

La première heure est donc assez longue. La deuxième, par contre, avec son pelage d'oignon scénaristique et ses retournements, est davantage entraînante. Le film reste tellement théorique et distancé dans son jeu que ça en devient presque du théâtre No, mais pourtant ça finit par nous avoir à l'usure. Et le jeu artificiel rend par contraste encore plus fortes les quelques larmes plus naturalistes. La fin n'est pas bouleversante mais fait exister une jolie émotion douce-amère.

Mais bon, je le recommanderai pas à un ami.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 17 Sep 2020, 08:49 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9946
Localisation: Ile-de-France
Merci de faire retomber la pression un peu après que j'aie été chauffé par une certaine unanimité de la presse qui vante le film parfait du rohmérien.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 17 Sep 2020, 08:59 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36882
Localisation: Paris
Baptiste a écrit:
Merci de faire retomber la pression un peu après que j'aie été chauffé par une certaine unanimité de la presse qui vante le film parfait du rohmérien.
Pareil, c'est aussi à cause des critiques que j'y suis allé le premier jour. Après, ça reste en effet le film parfait du rohmérien et j'avoue qu'avec le recul j'admire assez le très fin entrelac narratif du film. Mais bon...

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 17 Sep 2020, 09:07 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Baptiste a écrit:
j'aie été chauffé par une certaine unanimité de la presse.

J'ai été voir le Vecchiali pour la même raison (et puis parce que je n'avais vu aucun film de lui, et que celui-ci serait son meilleur depuis pas mal de temps). C'est une purge.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 19:11 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9946
Localisation: Ile-de-France
De Mouret je n'avais vu qu'un seul film, une comédie dont je ne me rappelle plus le titre, et j'avais trouvé ça pas mal mais inférieur aux meilleurs Woody Allen.

Là, c'est autre chose... Je trouve au contraire de QGJ que Mouret se réalise pleinement dans une tonalité plus sérieuse parce qu'il n'essaie pas de cabotiner, d'être dans l'équilibre parfait entre légèreté et philosophie, ce qui m'avait semblé artificiel et bourgeois. Là il nous baigne dans la mélancolie sans arrière pensée.

La forme patchwork qui n'en est pas une, puisque l'enchaînement des récits est en fait un enchâssement, est brillamment réussie. Loin d'une sophistication, elle nous montre les interdépendances amoureuses et dévoile la réalité derrière chaque relation, chaque choix. Le personnage d'Emilie Dequenne est l'apothéose de ce dévoilement, qui paradoxalement s'accomplit par l'amputation du cadre à l'intérieur du même plan, lorsqu'elle éteint les lumières de la pièce au premier plan, puis au deuxième, et enfin dans la pièce du troisième plan où elle attendait son mari avec lequel elle espérait finir la soirée.

Mouret a le plaisir du récit communicatif, et c'est d'ailleurs le véritable sujet du film, ces fragments de discours sur l'amour, et de discours amoureux. J'étais à une séance sous-titrée pour les sourds-malentendants, je ne savais pas que ça se faisait, et après l'irritation du début je l'ai inséré dans les multiples niveaux des discours et c'était un clin d'oeil amusant. Cela permettait aussi de connaître le titre des morceaux joués, une ribambelle d'airs tous très bien choisis, et leur nombre est logique au regard des multiples petits climax tous différents d'une relation à l'autre.

Bref j'ai adoré, avec le supplément assez rare que le film fait vraiment quelque chose de sa mélancolie: à la fin, on n'est pas abattu, on a l'impression d'avoir retiré quelque chose de ce kaléidoscope.


Dernière édition par Baptiste le 18 Sep 2020, 19:13, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 19:12 
Hors ligne
Vaut mieux l'avoir en journal
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
Messages: 22991
Localisation: Paris
Je n’ai vu que celui avec Joey Starr. Plus jamais ça.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 19:16 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36882
Localisation: Paris
Cosmo a écrit:
Je n’ai vu que celui avec Joey Starr. Plus jamais ça.
C’est le pire. Mais il compte pas.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 20:51 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
@Baptistte : Si tu as adoré celui-ci, fonce sur Mademoiselle de Jonquières qui est du même tonneau. Avant Mouret c'était une veine très comique. Avec ses deux derniers films, il a pris une direction différente, n'apparait plus devant la caméra et a franchi un vrai palier qualitatif. Mademoiselle de Jonquières c'est un plaisir du verbe et Mouret a tiré le meilleur d'Edouard Baer et de Cécile de France qui y sont magnifiques.

Cosmo a écrit:
Je n’ai vu que celui avec Joey Starr. Plus jamais ça.
Je vais dans le sens de QGJ. Même les fans de Mouret n'accrochent pas. Ce film c'est un vrai accident dans sa filmo et tu m'étonnes que tu n'as pas envie de découvrir plus de ses films.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 21:34 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Déc 2018, 23:08
Messages: 6447
Le film avec les deux nanas en maillot de bain sur une plage était pas mal, mais celui avec un mec en loden qui essaye désespérément de se taper Julie Gayet à l'hôtel était plutôt chiant et je me suis arrêté là.

_________________
Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Sep 2020, 22:19 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
Vieux-Gontrand a écrit:
Le film avec les deux nanas en maillot de bain sur une plage était pas mal, mais celui avec un mec en loden qui essaye désespérément de se taper Julie Gayet à l'hôtel était plutôt chiant et je me suis arrêté là.

Ah moi j'aime bien celui que tu cites avec Gayet qui a un rôle secondaire, il vaut surtout le coup pour Ledoyen qui est rayonnante. De manière générale, Mouret arrive très bien à exploiter le talent de ses actrices : les performances de Bel, Ledoyen, De France ou Godrèche dans ses films valent le détour.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2020, 18:42 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Est-ce que quelqu'un aurait reconnu la jolie blonde qui joue le rôle de la fille de Macaigne? L'impression de l'avoir déjà vu quelque part, mais impossible de me souvenir où...

Baptiste a écrit:
Cela permettait aussi de connaître le titre des morceaux joués, une ribambelle d'airs tous très bien choisis, et leur nombre est logique au regard des multiples petits climax tous différents d'une relation à l'autre.

On frôle tout de même l'overdose, et ça donne l'impression que Mouret a jugé nécessaire d'avoir recours à ce best-off de musique classique sentimentale pour palier le peu de confiance qu'il avait dans son scénario et ses acteurs. A l'inverse de QGJ au bout d'une heure j'ai senti que mon intérêt commençait à sérieusement décliner, sans que j'arrive à véritablement en déterminer la raison. Probablement un ensemble de facteurs, l'abus des hasard heureux, la redondance des situations, l'excès de ces liaisons (le film aurait certainement gagner à en supprimer une ou deux), ce milieu hyper bourgeois (les appartements parisiens sont totalement abusés), et puis une brochette d'acteurs que j'ai trouvé globalement atone, je ne comprends pas comment (ou pourquoi) Mouret choisit Macaigne pour le faire jouer ainsi à contre emploi, et les deux qui surnagent - Thiam et Gouix - rejouent avec Nils Schneideir un ménage à trois qui rappelle beaucoup trop celui de Ensemble c'est tout.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2020, 20:08 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36882
Localisation: Paris
Thiam... Ce plaisir de chaque instant.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2020, 22:07 
Hors ligne
Vaut mieux l'avoir en journal
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
Messages: 22991
Localisation: Paris
Elle revient de loin, elle. Je crois que c’était de loin la pire actrice de Salaud on t’aime (Lelouch n’étant pourtant pas mauvais pour la direction d’acteur).

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 20 Sep 2020, 07:22 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9946
Localisation: Ile-de-France
Moi j'ai du mal avec son personnage dans le film, hyper énervant et tordu. Ce triangle amoureux matérialisé jusque dans l'invitation à venir habiter avec eux (mais quelle idée...), je l'ai trouvé mal conçu et peu crédible.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 01 Oct 2020, 20:57 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Déc 2018, 23:08
Messages: 6447
Pendant les deux premiers tiers j'ai eu l'impression, difficilement supportable, de co-louer un appartement avec Lapinot et Richard de Lewis Trondheim, le tout avec le best-of des 100 meilleurs extraits Lied Romantique/ Mélodie française de Decca. J'ai cru que j'allais hurler de façon complètement terroriste dans la salle Putain, et la Syrie bordel ? Et les Ouïghours ? Et le Caucase, tout en priant pour ne pas attraper ou même refiler (à un public âgé et déjà toussotant) le COVID à cause de cela. Seul le naturel de Camélia Jordana me maintenait dans le film. Cela change un peu avec l'introduction du personnage d'Emilie Dequenne qui rend le film un peu plus profond, et mois programmatique.

Mais j'ai toutefois trouvée le film froid et apprêté, sans l'ironie et le souhait de pointer vers un hors-champ social que l'on trouve chez Nadav Lapid, avec Synonymes, qui décrit un univers proche.

J'ai finalement trouvé le film d'inspiration plutôt truffaldienne (on pense à la Peau Douce avec Macaigne et Dequenne, à la Femme d'à Côté avec Schneider et Jordana, un peu aussi à la Chambre Verte avec le réalisateur) que rohmérienne.
Ici c'est l'équivalence de toutes les situations morales et leur rapport circulaire qui crée un monde (sans extériorité, le méta-récit remplaçant à la fois la société et la nature), tandis que chez Rohmer on tend quand-même à une forme de liquidation des situations au bout de laquelle se tient le monde, ou en tout cas une forme d'ontologie qui n'est pas que fictive, qui excède les postulats du récit. Ici non, l'amour est en fait un problème ontologique qui absorbe les autres, une sorte de foi laïque où l'on attend du maintien d'une interrogation permanente de la valeur du présent la survie de celui-ci. Il faut tout épuiser pour ne rien perdre, cet épuisement est le principal objet du désir.
Aussi surpris dans le film par la multiplication progressive dans le cadre des tapisseries et tableaux, occasion exclusive de la profondeur de champ. À mesure que le théorème amoureux se développe, même les couvertures de livres fonctionnnent comme des cadres, de plus en plus au centre de l'image, sans que le titre ne soit discernable. C'est même un livre qui est le seul objet d'un don matériel. L'excés d'intention à faire circuler l'objet se manifeste au détriment de la valorisation de son contenu (c'est très structuraliste, très années 60, on peut penser aussi à du Butor sans l'inquiétude politique ou du Robbe-Grillet sans masochisme). L'idéal du film est un monde où les sujets deviennent de pures fonctions, et même le sacrifice est une fonction, une intention intégrable dans le reste, qui doit être justifiée avant d'être exercée. La netteté exclusive du cadre et le suicide du contenu comme dernier mot du fonctionnalisme.

C'est quand-même un film particulièrement désincarné (la colloc à 30 ans dans un hôtel particulier du Marais, la chaine Bang et Olufse, "ma femme me fait chier, je pars enseigner un mois en Province", le mec qui se taper une lycéenne OKLM d'un côté, la Citroën C1 et le skate de l'autre, et entre les deux les moisissures du mur de la bagatelle XVIIIème où la femme abandonnée fait semblant d'habiter : l'usure de la matière brute comme seule médiation entre pauvreté enviée et richesse imaginaire).

Pas trop convaincu par la philosophie à la René Girard explicitement au centre du film, totalisante et sceptique en même temps. Mais les acteurs sont bons, il faut le reconnaître.

_________________
Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 02 Oct 2020, 09:09, édité 6 fois.

Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 35 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. L'art d'aimer (Emmanuel Mouret, 2011)

Mr Chow

14

1910

25 Nov 2024, 12:44

Lohmann Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Mademoiselle de Joncquières (Emmanuel Mouret, 2018)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Abyssin

15

2420

27 Mai 2019, 12:39

Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Changement d'adresse (Emmanuel Mouret - 2006)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Zad

27

3096

13 Juil 2006, 11:40

jiko Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Fais moi plaisir (Emmanuel Mouret - 2009)

Qui-Gon Jinn

3

1675

09 Fév 2021, 14:28

T.Rex Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Trois amies (Emmanuel Mouret, 2024)

Baptiste

4

418

18 Déc 2024, 10:49

Lohmann Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Vénus et Fleur (Emmanuel Mouret - 2004)

Qui-Gon Jinn

6

1352

12 Juin 2008, 21:17

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Chronique d'une liaison passagère (Emmanuel Mouret - 2022)

Qui-Gon Jinn

14

1009

07 Déc 2022, 14:08

Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Un baiser s'il vous plait (Emmanuel Mouret - 2007)

Zaphod

6

1537

21 Fév 2013, 23:09

Mr Chow Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La beauté des choses (Bo Widerberg, 1995)

Abyssin

0

622

13 Juin 2022, 08:53

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Choses de la vie (Claude Sautet - 1970)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 5, 6, 7 ]

snaky

98

8620

10 Mar 2021, 09:59

Jerónimo Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Fire walk with me et 13 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web