Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 23 Déc 2024, 14:46

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 15 messages ] 
Auteur Message
MessagePosté: 20 Sep 2022, 15:21 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36881
Localisation: Paris
Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…

Après LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU'ON FAIT, Mouret revient avec un film plutôt essentiel: juste une suite de moments dans la vie d'un couple adultère, rythmé par les dates de leurs rencontres. Ça tient franchement à rien, juste à ce ton typiquement mouretien (qui vire ici vers le allenisme), et la parfaite adéquation du délicieux et fragile Macaigne avec son univers.

Le syndrome du "Film sans images" que j'ai craint au début est évité grâce à quelques blocking astucieux et par moment une utilisation marquante du travelling avant.

Après c'est pas fou-fou du tout, et même inconséquent la plupart du temps, mais ça a une certaine pureté qui fournit quelques "beaux moments d'émotion", bien doux-amers comme on aime.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Sep 2022, 23:19 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
QGJ a tout dit. J'aime bien la tournure que prend la filmo de Mouret depuis 3 films. Là on est clairement dans un film ludique, une récréation assumée par rapport au gros morceau qu'est son dernier film. C'est très plaisant, j'aime beaucoup Macaigne et jamais il n'a été aussi beau face caméra. C'est un film sur l'amour et la séduction. C'est libertaire et très plaisant. Plus modeste que ce qu'il a pu faire par le passé mais avec un plaisir immédiat. Un joli petit film plein de charme.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Sep 2022, 17:41 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36881
Localisation: Paris
Abyssin a écrit:
Là on est clairement dans un film ludique, une récréation assumée par rapport au gros morceau qu'est son dernier film.
Je trouve au contraire le film beaucoup plus dense dans sa simplicité comparé au précédent, et donc finalement plus ambitieux car il a moins de branches auxquelles se raccrocher.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Sep 2022, 17:59 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
Qui-Gon Jinn a écrit:
et donc finalement plus ambitieux car il a moins de branches auxquelles se raccrocher.
No comprendo. Tu peux développer stp.

Sinon j'aime beaucoup l'utilisation de Macaigne chez Mouret. Avec lui, on reste sur le penchant allenien de ses premiers films, mais il est bien meilleur acteur que le cinéaste et apporte plus de densité et d'incarnation. Si ça continue, il va devenir son alter-ego sur grand écran, et ça me va très bien.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Sep 2022, 18:22 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36881
Localisation: Paris
Abyssin a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
et donc finalement plus ambitieux car il a moins de branches auxquelles se raccrocher.
No comprendo. Tu peux développer stp.
Film tellement à nu, sans les couches narratives du précédent.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Sep 2022, 18:40 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
Oui il est plus simple et plus direct dans son approche, ce qui le rend instantanément plaisant. Un peu comme la philosophie du personnage de Kiberlain dans le film. Après c'est pas ce qui le rend plus ambitieux ou non que son précédent. La densité dont tu parles oui, mais là c'est éminemment subjectif. Il est en tout cas plus solaire, même si une petite touche de mélancolie est présente, que son dernier qui jouait plus le registre de la gravité. Et j'aime beaucoup la petite échangiste qui est mimi comme tout.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Sep 2022, 15:58 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Toujours pas convaincu par le choix de Macaigne dans l'univers de Mouret. C'est comme de faire rentrer un pied de 44 dans une chaussure taille 37. Le mec est une force de la nature, une boule de nerf prête à exploser à chaque instant, et il se retrouve à jouer l'amoureux transit, l'anti-dragueur dont les pulsions tendent à s'effacer face au regard des femmes, de peur de les blesser. Je ne dis pas que ça ne donne pas ça et là de belles scènes, en particulier la dernière, mais pour l'essentiel on se retrouve tout de même avec des scènes inutilement longues et verbeuses, parce que le corps et l'énergie de Macaigne ne sont pas ceux du Mouret acteur, à qui il suffirait d'un regard ou d'un mouvement de tête quand il faut 15 lignes de dialogues au premier pour exprimer la même chose. Au final ça manque d'élégance, trop lourd quand le film devrait toujours être sur la corde raide entre le drame et la comédie, il y a de bonnes idées, éparses, mais je crains de ne jamais retrouver le ton de ses premiers films.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Sep 2022, 16:27 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9946
Localisation: Ile-de-France
Oui je suis pas non plus sûr que Mouret doive reprendre Macaigne à tous les coups. Il incarne un truc évidemment, mais c'est plus lourd.

J'ai trouvé ça en dessous de son précédent qui est tout simplement son meilleur parce qu'il arrivait à passer le cap d'un marivaudage léger et sans (trop) d'accroc. La philosophie et la culture étaient importés dans le discours et pas seulement un ornement.

Là, Mouret retombe dans ce travers de faire des mots d'esprit et de jalonner les intérieurs de références culturelles sans que ça infuse réellement l'oeuvre.

On retombe sur une simple morale du style "faut s'engager en amour" et bien que ce soit démontré de manière convaincante, bien qu'on s'amuse et apprécie en passant nombre de dialogues et scènes, on ne peut s'empêcher de voir la limite de ce cinéma. Je veux pas faire la fine bouche car en comédie intelligente en France c'est la dèche. Mais ça ne passe pas le mur du son chez moi.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Sep 2022, 17:21 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14539
Lohmann a écrit:
parce que le corps et l'énergie de Macaigne ne sont pas ceux du Mouret acteur, à qui il suffirait d'un regard ou d'un mouvement de tête quand il faut 15 lignes de dialogues au premier pour exprimer la même chose.
C'est justement ce qui me séduit chez Macaigne : cette maladresse typiquement Allenienne de faire 15 lignes de dialogue. Après je comprends parfaitement que ça agace.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Sep 2022, 17:25 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Abyssin a écrit:
Lohmann a écrit:
parce que le corps et l'énergie de Macaigne ne sont pas ceux du Mouret acteur, à qui il suffirait d'un regard ou d'un mouvement de tête quand il faut 15 lignes de dialogues au premier pour exprimer la même chose.
C'est justement ce qui me séduit chez Macaigne : cette maladresse typiquement Allenienne de faire 15 lignes de dialogue. Après je comprends parfaitement que ça agace.

Ca ne m’agace nullement, c’est juste lourd. Surtout quand Mouret campait exactement le même type de personnage dans ses premiers films, et était capable de faire passer la même maladresse avec beaucoup plus de justesse (et moins de lignes de dialogue).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Déc 2022, 11:12 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28535
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Rattrapé hier soir et assez déçu après l'excellente surprise qu'avait été Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait. Ici le charme opère un peu trop par à-coups et je ne suis pas vraiment tombé amoureux de ce couple assez anecdotique même si sympathique. Comme vous je trouve Macaigne pas vraiment à sa place, trop dans le dialogue et pas assez dans le physique. On a quand même souvent envie qu'il la ferme un peu et c'est jamais bon signe. Puis Mouret a tellement peur du cul c'en est risible, toute l'histoire du plan à trois est presque parodique tellement il n'y a rien d'érotique (il faut voir comment est habillée la femme qui vient à leur rencontre) et que dès que le film pourrait se faire un peu trop coquin, Mouret préfère couper.

C'est vraiment le type de films qui fait que certains spectateurs bas du front détestent le cinéma français, ce genre de petite comédie dramatique évidemment parisienne, ultra bourgeoise et autocentrée. J'aime bien la scène où ils arrivent devant la porte de l'immeuble mais que des déménageurs ont laissé des cartons. Pressés d'aller baiser (ce qu'on ne verra évidemment pas), Macaigne et Kiberlain les aident à porter les cartons. Le travail manuel de prolétaires n'est qu'un jeu pour Mouret, les ouvriers que des silhouettes, vite que ça dégage. Je peux aimer ce cinéma là mais parfois je prends un pas de recul et ouais quand même...

La dernière scène est bien, il se passe enfin quelque chose d'un peu amer (très similaire d'ailleurs à la fin de son précédent) et Macaigne m'a touché.

3/6

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Déc 2022, 13:25 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
Messages: 14042
Art Core a écrit:
On a quand même souvent envie qu'il la ferme un peu et c'est jamais bon signe.

J'avoue le mec qui parle sans arrêt c'est relou.

Citation:
La dernière scène est bien, il se passe enfin quelque chose d'un peu amer (très similaire d'ailleurs à la fin de son précédent) et Macaigne m'a touché.

D'accord avec toi sauf que
on croit que le film a aboutit (Macaigne dit un truc très beau sur le sentiment de tristesse auquel son personnage peut être attaché et que l'on peut sublimer en écoutant des chansons tristes si mes souvenirs sont bons) mais il se sent malheureusement obligé de conclure sur la pirouette de l'indécision/une fin ouverte.


Moi j'aime pas.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Déc 2022, 14:04 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28535
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Oui tout pareil sur la fin. Une toute petite pirouette qui fait plaisir au public mais qui gâche l'émotion qui précède.

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Déc 2022, 14:08 
En ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36881
Localisation: Paris
C'est pour préparer le 2.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Déc 2022, 14:08 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
Messages: 14042
Marre du Mouret Cinematic Universe


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 15 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. L'art d'aimer (Emmanuel Mouret, 2011)

Mr Chow

14

1910

25 Nov 2024, 12:44

Lohmann Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Changement d'adresse (Emmanuel Mouret - 2006)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Zad

27

3094

13 Juil 2006, 11:40

jiko Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Trois amies (Emmanuel Mouret, 2024)

Baptiste

4

418

18 Déc 2024, 10:49

Lohmann Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Vénus et Fleur (Emmanuel Mouret - 2004)

Qui-Gon Jinn

6

1352

12 Juin 2008, 21:17

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Mademoiselle de Joncquières (Emmanuel Mouret, 2018)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Abyssin

15

2419

27 Mai 2019, 12:39

Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Fais moi plaisir (Emmanuel Mouret - 2009)

Qui-Gon Jinn

3

1675

09 Fév 2021, 14:28

T.Rex Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Un baiser s'il vous plait (Emmanuel Mouret - 2007)

Zaphod

6

1537

21 Fév 2013, 23:09

Mr Chow Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait (Emmanuel Mouret - 2020)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Qui-Gon Jinn

34

3096

15 Mar 2021, 23:47

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Bardo : Fausse chronique de quelques vérités (Alejandro González Iñárritu, 2022)

Film Freak

1

385

23 Déc 2022, 15:22

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Liaison fatale (Adrian Lyne, 1987)

Film Freak

2

1733

05 Sep 2016, 22:03

Karloff Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 15 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web