Forum de FilmDeCulte

beurk!

ma critique de l'époque (1/6) : http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1007

PAS DE SCANDALE


Cinéaste inégal, surtout connu pour ses talents de directeur d’acteurs, Benoît Jacquot poursuit son exploration des mouvements de l’âme et du corps de la femme. La femme Le Besco en l’occurrence, iconisée sous toutes les coutures par un réalisateur sous le charme, et ce pour la troisième fois, après le mal-aimé Sade et l’académique Adolphe. Soit, donc, une cavale amoureuse seventies, un Bonnie and Clyde saganiste: petite étudiante riche et blasée meets voyou brun ténébreux, s’en éprend, le béatifie, et veut à son tour devenir "voyoute". Jacquot filme l’affaire en un noir et blanc DV toc (justification en forme de mol aveu d’impuissance filmique: "Un lieu filmé en noir et blanc prend dix ou quinze ans d’âge"), où s’enchaînent dialogues plats, petites crises de nerfs et leur vaisselle cassée ad hoc, gros plans de visages crispés et/ou englués de sanglots las, vagues remous de libération sexuelle… Un peu de tout, en vrac, sans que jamais rien ne se décide à prendre l’ampleur manifestement désirée par le réalisateur. Etonnant faux pas esthétique pour le réalisateur de l’audacieuse Fausse Suivante, les artifices d’A tout de suite se retournent l’un après l’autre contre eux-mêmes: plutôt que de se sentir propulsé trente ans en arrière, on ne voit sous le noir et blanc que de la couleur mal travestie; plutôt que d’entendre des dialogues naturellement épurés, c’est davantage les lacunes de leur écriture qui hurlent; plutôt que de se fasciner pour les atermoiements d’une héroïne sans nom, c’est Isild le Besco (sur)jouant que l’on voit déambuler à l’écran… Grand sentiment de gâchis que ce Banqueroute moins l’excentricité, dans lequel tant de choses, pourtant, à commencer par le surprenant Ouassini Embarek, auraient pu nous séduire.

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lol, bien vu le détournement de mon article, sincèrement

par contre, là où ça marche plus, c'est que le Garrel n'a rien à voir avec Banqueroute.
et puis, quand même, la photo du Garrel explose littéralement la DV cra-cra de Jacquot (d'ailleurs, je t'ai bien vu ne pas reprendre "on ne voit sous le noir et blanc que de la couleur mal travestie", petit canaillou... )

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même la première partie ?

sinon, bah, ma critique t'expose un peu ma perception du truc (cf. première page de ce topic).

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alors, très sincèrement, je pense qu'il faut le voir en salles... Je sais, on peut trouver ça con de dire ça, mais je t'assure que ça change tout...

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Ca ressemble à The Dreamers, avec ses débiles à poil qui récitent du Mao dans leur bain avec un verre de vin à la main?

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je sais pas si ça ressemble à The Dreamers mais y'a des références plus que lourdes à Bertolucci et Pasolini...

ah non, non, y'a un vrai sentiment de vérité, de réel, pas du light romantique à la Dreamers... Faut aller le voir!

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Non, bien qu'on pourrait tout à fait comparer les deux films...Faut quand même savoir que ça n'a aucune visée naturaliste...Bien entendu mai 68 ça ne s'est surement pas passé comme ça et Garrel ne cherche pas à faire un film historiquement exact en voulant décrire ce qu'était la jeunesse à l'époque, tout comme Bertollucci. ça reste de l'ordre de la vision personnelle et d'ailleurs les deux cinéastes choisissent d'isoler leur personnages, hors de tout contexte, pour mieux capter l'essence des idées et des émotions ressentis à l'époque.

On m'a proposé la vidéo donc vavavoum je verrai ça.

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Doll, it's a heartbreaking affair

nan-nan-nan ! faut pas le découvrir en vidéo !

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Ouais mais je sais pas si je me sens pour 3h en salles...j'ai peur.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Crois moi, tu peux...

meurs étouffé sous ton tonneau, pourriture...

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waaaa, le portrait qui donne tout sauf envie de la connaître : http://www.liberation.fr/transversales/ ... 429.FR.php

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je la trouve très sexy elle...