Forum de FilmDeCulte

Malgré une belle photographie et des effets spéciaux convainquant, l'ensemble est assez bancal.
L’intérêt tient plus dans la forme que dans le fond, bénéficiant d’une esthétique soignée, à l’inverse les personnages ne sont pas beaucoup développés de même que l’intrigue simpliste (proche d’un conte certes mais cela n’excuse pas la caractérisation assez sommaire) qui est plombée par des moments très gnangnan.
Finalement il n'y a guère que le personnage de Darkness qui arrive (fugacement) à redonner un peu d'intérêt à l'ensemble, surtout en raison de son look et de la prestation de Tim Curry.

3,5/6

Vu le Director's Cut du Blu-ray avec sa fin plus ambigüe à la Blade Runner? Je me suis demandé si ce n'était pas finalement un film sur les Licornes de Blade Runner...
J'aime bien Legend, mais c'est très difficile de s'attacher à autre chose qu'à l'univers qu'il crée, à certaines thématiques et émotions : c'est très désincarné dans sa logique, c'est bien pire que Le Renne Blanc par exemple pour ceux qui se plaignent du côté Conte . Le personnage de Cruise est vraiment foireux et handicape pas mal l'ensemble, alors que les personnages secondaires ou même celui de Mia Sara fonctionnent quand même plus aisément. Reste que l'artificialité du film a quelque chose de fascinant. J'aurai pu le mettre dans le top de films vu de nombreuses foies.

Vu la version OCS donc vraisemblablement pas le director's cut. Et difficile d'être convaincu.

Le film pourtant est visuellement superbe. Le tournage en studio est assumé mais Scott le compense en faisant flotter plein de trucs dans l'air: poussière, neige, bulles... L'image est incroyablement dense, c'est souvent magnifique - pour reprendre une expression de l'époque, c'est vraiment "le cinéma du look".
Et si certains des maquillages sont un peu trop caricaturaux ou simples dans leur design (malgré la qualité de leur exécution), l'aspect du seigneur du mal joué par Tim Curry est excellent.

Le hic c'est que l'ensemble paraît tellement simple et superficiel. L'approche "conte de fées" est bien sûr volontaire mais ça résulte en un produit fini tout en surface, benêt et gentillet, mal servi par un Tom Cruise fade. Dans la rapidité du déroulé de l'intrigue, dans l'absence ou presque de double sens, dans la non-profondeur des relations entre les persos, on a rarement autant eu l'impression de voir un dessin animé style TARAM transposé en images réelles.

J'aurais pas été contre voir le director's cut, mais en version standard (1h26 sans générique...) c'est vraiment la vacuité - une très très belle vacuité.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Y'a un côté froid et effectivement simple mais on saisit quand même l'ambition via l'approche essentiellement plastique et lyrique. C'est ici une des premières approches de Scott du poème de Milton "Le Paradis perdu" (qu'on retrouve dans Prometheus et Alien Covenant d'ailleurs). ça dépasse un conte comme Blanche Neige, on est plus souvent dans la "simplicité" biblique, l'allégorie.

C'est aussi le dernier Scott avec une telle ambition.

C'est le souvenir que j'en garde (sans savoir quelle version j'ai vu).
Je voulais lui redonner une chance à la Cinémathèque le 2 janvier mais les chinois ont contrecarré mes plans.

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Vous avez tout dit, surtout QGJ.

Vu le Director's Cut.

C'est un film où un plan sur deux pourrait figurer sur le compte Twitter @OnePerfectShot.













Et sur le papier (ou sur ces captures d'écran), c'est incroyable de se dire que le cinéaste derrière Alien et Blade Runner va s'attaquer à la fantasy.
Mais dans les faits, si c'est formellement à tomber, Scott (dont je découvre qu'il était à l'origine du projet) ne ramène rien de ce qui faisait la profondeur de ces deux films. On retrouve son obsession biblique (le début c'est globalement un remake d'Adam et Eve avec des licornes à la place du Fruit de la Connaissance) et son admiration de Paradis perdu de Milton (le Lord of Darkness est sans conteste le personnage le plus intéressant du film mais ne s'incarne en autre chose qu'un méchant, plus proche de la Bête de Cocteau, que dans le dernier tiers du film) mais le film passe à côté de la charge pyschosexuelle inhérente aux contes de fées (alors qu'il y avait un parallèle intéressant à faire entre Jack l'innocent et le Lord of Darkness, ce triangle amoureux entre Adam, Eve et Satan ou Satan comme part sexuée d'Adam).

Faut dire que tonalement, c'est all over the place. La caractérisation la plus tarte (la première scène de Jack & Lili) et la direction d'acteur outrancière (Gump est insupportable), tout droit sorties du pire Disney, comme ces créatures au design trop infantiles (on dirait parfois Lord of the Rings version Asylum) côtoient des trucs super dark (y a plusieurs plans où on voit au fond un corps secoué par les coups de hache que lui inflige un boucher visant à le cuire) et une caractérisation plus Grimm (les personnages sont tous un peu capricieux).

Tom Cruise est clairement pas à sa place. Il devient plus crédible au fur et à mesure qu'on ne lui demande plus que d'être un héros d'action. Tim Curry est truculent par contre. Et le taf du maquilleur Rob Bottin admirable comme d'hab.

Bref, c'est joli mais creux et linéaire et longuet dans sa quête basique.

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