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Дeвущка с кoрoбкой en VO.



Natacha Korosteleva fabrique des chapeaux à domicile qu'elle livre ensuite à Madame Irène, modiste à Moscou. Au cours d'un de ses déplacements, elle fait la connaissance d'Ilia Snegirev, un jeune ouvrier provincial qui n'a nulle part où loger...


Là encore, surprise : c'est vraiment drôle (enfin, pas à se rouler par terre hein, mais c'est amusant, spirituel). Le film n'a rien des contours habituels des "comédies" d'avant-garde, où le non-sens théorisé et la farce agressive tiennent lieu de rictus crispé. L'humour est ici d'abord touchant, fixé sur le minois d'une héroïne ingénue amoureusement filmée, tournant autour des garçons timides et maladroits qui sont épris d'elles. Le regard est donc plutôt celui d'un aîné qui se penche, attendri, sur la fraicheur malhabile des amours de jeunesse, et c'est d'abord de là que va découler la majorité de la veine comique : un humour enjoué et doux. C'est "mignon", en somme.

Après, il y a une raison beaucoup plus simple au capital sympathie du film : c'est loin d'être un manifeste de montage. Je découvre Barnet à cette occasion, et s'il a peut-être affirmé une proposition formelle plus explicite dans ses films suivants, on reste ici dans un cinéma de personnages très coulé, très immersif. Je ne veux pas dire que le film manque d'inventivité : il est dense, intensif, inspiré, mais jamais ostentatoire dans son travail de montage (à une exception près, vers la fin : un "C/CC" de mise au point, d'ailleurs inutile et bien foireux). J'en garde l'impression générale d'un cinéma qui arrive après tout le bouillonnement théorique pour simplement sans nourrir - un peu comme les films de la fin de l'expressionnisme en avaient repris les grandes lignes sans en garder l'aspect doctrinal.

Donc voilà, un film touchant et charmant, à mille lieues de la froideur mécanique à laquelle on pourrait s'attendre, et d'ailleurs largement débarrassé de la propagande soviétique habituellement pesante - si ce n'est par la figure des "méchants", caricatures de bourgeois qui me surprennent un peu vu l'époque (1927), où l'on en trouve a priori plus des masses en URSS (ou alors c'est une charge contre les petits entrepreneurs de la NEP ?).


Concernant le DVD : Le DVD Bach Films et le DVD Ruscico sont tous deux pas terribles. Le DVD Bach a une image plus fine et plus nette (relativement, hein), mais il est aussi très sombre (quoique le DVD Ruscico est pour sa part trop contrasté), et l'image a été un peu coupée sur les quatre côtés (même chez Ruscico, qui présente une image plus complète, j'ai l'impression sur certains plans d'une image trop coupée sur la gauche).





Dans les deux cas, de toute façon, le souci est ailleurs : le film est pas à la bonne vitesse (lu à 25 i/s quand il est prévu pour 18 ou 20 i/s). Le film apparaît normal une fois repassé à une vitesse de 19 i/s, mais ça demande un petit travail pour le faire sans toucher à la vidéo (= sans recompresser ; pas très compliqué, cela dit, si ça intéresse quelqu'un). Par ailleurs, attention, c'est un film muet : les musiques bruitées proposées dans ces DVD ne sont pas d'époque.


Et l'extrait ! (à la bonne vitesse, lui...)

C'est fou le nombre de titres de films qui commencent par "La Jaune fille..."

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Jaune ? (je comprends plus ton hummouuuuur, c'est la fiiiiinn....)

Rien compris non plus là.

Je crois que la flèche indique les articles en relations. Ou la signature.

La flèche indique effectivement les topics d'autres films dont le titre commence par "La Jeune fille" (et non "La Jaune fille", faute de frappe).


Mais sinon, Boris Barnet, quel homme...

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Celui que j'ai vu (un parlant) était assez somptueux visuellement mais en effet pas très branché délire du montage comme chez les formalistes russes. Je ne sais pas si ça renforce le capital sympathie du film en revanche...

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Je veux dire par là que ça rend les films moins programmatiques (ils ont moins l'allure de l'application pratique d'un manifeste). C'est un peu plus cordial, du coup, dans sa relation au spectateur.

Et Medvedkine, tu sais ce que ça donne ? (je vois qu'il a surtout une carrière dans les années 30...)