Je continue mon exploration vidéoludique, et je suis tombé raide dingue d'"Ori & the Blind Forest" et de "Celeste".
Ori & the Blind ForestJeu d'une beauté à tomber par terre, mais là où ça tape fort, c'est dans le gameplay et ce qu'il offre.
J'ai quasiment pas joué depuis plusieurs années, et me suis mis sérieusement aux JV il y a quelques mois, et je ne savais pas qu'il existait un genre appellé "Metroidvania", mais en jouant à Ori, j'ai repensé à Super Metroid.
Le gameplay est riche et changeant en fonction des capacités acquises dans le jeu, et chaque nouvelle capacité est une occasion d'explorer plus encore cette map qui se dévoile petit à petit. La difficulté est moyenne je dirais, mais la récompense est toujours énorme. A chaque nouveau chapitre ou chaque nouveau truc que j'apprenais à faire, j'étais comme un gamin. Trial & error jouissif à ce niveau, et un vrai plaisir de joueur.
Je l'ai fini il y a à peine un mois, et je m'empêche quasi chaque jour de me le refaire.
Les graphismes sont ouf, et le jeu est un parfait mélange entre plaisir de découvrir, douceur, et stress.
Du coup, en le terminant, j'ai demandé à des gens "eh, y a quoi dans le même genre mais un peu plus dur" (ce à quoi la daronne de Tetsuo a répondu "MA BITE"), et on m'a conseillé "Celeste"
CelesteBon, autant Ori j'lui ai roulé dessus, autant là, c'est une autre paire de manche. Dès les premiers niveaux, j'ai senti que j'allais me niquer les nerfs et les doigts, et ça n'a pas loupé!
Ca parle de Madeline, une meuf qui veut échapper à sa dépression en grimpant une montagne, mais se retrouve emprisonnée par son côté sombre. Au delà du fait que l'histoire est touchante et l'empathie facilitée par une épuration graphique qui rappelle le 8 bit de la NES, le jeu est une dinguerie.
Chaque niveau est en fait un écran de type labyrinthe/puzzle où il faut utiliser son esprit, le gameplay évolutif, et ses réflexes.
Le truc génial, c'est que les types qui ont fait le jeu font preuve d'une profonde bienveillance, et rappellent fréquemment que c'est pas le sommet de la montagne qui compte, mais le voyage, que si on ramasse pas toutes les fraises, c'est pas grave, que si on meurt plein de fois, c'est pas grave, parce que ça veut dire qu'on apprend.
Et je sais pas comment ils ont fait, mais je suis mort plus de 600 fois à chaque chapitre, mais pas une fois j'ai dit ou pensé "putain!". C'est challenging sans pour autant être dans la compétition, on est Madeline, et on veut grimper le Mont Celeste, et on y arrivera!
Inventivité à tous les niveaux, que ce soit donc dans le gameplay basé lui aussi sur l'acquisition de nouvelles compétences et l'apparition de nouveaux éléments de gameplay, ou dans les séquences de dialogues aussi funs que touchantes où les personnages parlent une langue inconnue à base de couinements qui sont retranscrits à l'écrit. Tout est fait pour qu'on s'identifie.
Et putain, terminer le jeu et me poser sur la montagne et regarder le soleil, bah je me sentais mieux que Thanos, et j'ai pas eu besoin de niquer la moitié de l'Univers pour ça.