Mon gros coup de coeur du moment :
Danganronpa 3. Autant prévenir tout de suite, si vous recherchez du gameplay, allez voir ailleurs. On est dans un pur visual novel, genre très courant au Japon, c'est à dire une histoire animée où le rôle du joueur se limite à explorer les lieux et à des mini jeux lors des procès. Il faut aimer le côté très bavard du jeu mais dans le style visual novel, c'est un peu ce qui se fait de mieux. Le principe du jeu est le même que les volets précédents : 16 jeunes adultes se retrouvent sans aucun souvenir prisonniers dans un genre de grande bâtisse et ils sont participants malgré eux d'un jeu de meurtres. Le concept est très simple : dans chaque acte du jeu, un meurtre a lieu, on enquête, s'en suit un procès et si lors de ce dernier le meurtrier, n'est pas trouvé, il est libéré et tous les autres participants meurent. Si on trouve le meurtrier, ce dernier est exécuté et tous les autres participants survivent.
Et au fil des actes, la vérité sur la présence des 16 participants dans la bâtisse est progressivement révélée. Le fil conducteur étant justement de résoudre cette énigme. Dans l'exécution, c'est très japonais et c'est ce qui fait la grande force de la franchise. C'est complètement barré mais à un point qui force l'admiration. Le maitre du jeu est un ours en peluche psychopathe et chaque participant a un talent particulier (les talents ultimes). Ce qui est génial et rend ce jeu unique, c'est la résolution des meurtres lors des procès. Les auteurs ne manquent pas d'imagination, la solution n'est jamais simple et on est à chaque fois surpris de l'identité du coupable. Mais surtout chaque vérité derrière un meurtre est un petit bijou : c'est là aussi totalement barré mais à un point que ça force l'admiration. Chaque meurtre est surprenant. Là j'ai eu un meurtre en chambre close à résoudre, un tour de magie qui a mal tourné avec un joueur de tennis qui se fait bouffer par des piranhas, etc... Même si les meurtres semblent à la première approche impossibles à résoudre, on est assez guidé pour que ça soit pas casse-couilles et l'écriture est top. Et puis il y a le décalage entre l'univers cartoon gentillet et le fond totalement glauque et psychopathe. C'est jouissif au possible et c'est ce qui fait le sel du jeu.
Bref il faut apprécier les visual novels (surtout que ça dure 30 heures) mais avec Steins gate, les Danganronpas sont vraiment les meilleurs représentants du genre. Par contre, je préviens, même si c'est dispo sur toutes les consoles, le jeu est initialement conçu pour la PSvita, donc c'est très moche mais on s'en fout. C'est pas là qu'est l'intérêt du jeu qu'on pourrait décrire comme une version sous acide du 10 petits nègres d'Agatha Christie.
A noter que Danganronpa 1 et 2 sont disponibles uniquement en anglais et que le 3 est disponible en français (sauf sur le gamepass où inexplicablement on a le droit à la version anglaise). Et que c'est pas grave de faire le 3, si on n'en a fait aucun auparavant.