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L'enfance de Jacques Demy.

C'est merveilleux : merveilleux dans son écriture, déjà, de la voix off de Varda à ces dialogues piquants et plein de justesse, merveilleux dans son effort de reconstitution historique (tout ce travail sur les différents métiers de l'époque, sur les objets du quotidien...), merveilleux dans sa recréation des gestes et des motifs de ce qui constituera le cinéma de Demy (l'insertion d'extraits de films est un peu déroutante au début, mais on s'y fait très vite), et surtout, c'est merveilleux dans la justesse des sentiments que le film porte en son sein. Parce qu'avant d'être un film sur Demy, c'est un film sur l'amour : un film sur l'amour d'une mère, l'amour d'un père, l'amour du cinéma, et par-dessus tout, l'amour profond, caressant, d'une épouse pour un homme qu'elle sait à l'article de la mort (le dernier regard caméra de Demy, il est tellement beau !).

Film d'une douceur infinie, d'une justesse déchirante, et d'une grande beauté, Jacquot de Nantes est un chef d'oeuvre.

6/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je confirme le bien qu'en dit Castorp. J'ai également beaucoup aimé l'audace formelle du film, ce yo-yo entre fiction et documentaire, ce fil tendu entre les deux extrémités d'une vie. Je suis moins convaincu par les alternances entre le noir et blanc et la couleur, qui n’ont pas vraiment de règles meme si ca réserve de beaux moments, mais dans l'ensemble c'est fort et habité tout le long.

Le film est dispo sur arte, je conseille évidemment aux amateurs de Demy.