Tetsuo a écrit:
Je dirais que c'est quand les idées de gauche définissent notre rapport au monde.
C'est un peu un imaginaire de gauche aussi non? Je me demande souvent à quelle point on peut se réclamer d'une idéologie, même si je suis conscient que la société nous y pousse volontiers.
Citation:
J'en sais rien, je ne connais vraiment pas assez. Mais je sais en tout cas que ce travelling complaisant, centré sur son "effet", plus soucieux de sa composition picturale que de ce qu'il montre, c'est pas franchement de gauche...
"Capo" j'ai juste vu l'extrait de cette fameuse scène, mais pour prendre "Queimada" que j'ai vu en entier, je me souviens d'un enchainement particulièrement travaillé sur un supplicié antillais ( gros plan très dur d'étranglement puis plan d'ensemble d'un point de vue très éloigné). J'ai aussi eu le loisir de voir des extraits assez trash de "La Bataille d'Alger". J'aurai tendance à partir de là à me dire que Pontecorvo est surtout dans la volonté de faire ressentir la douleur de ses "victimes". J'y vois un désir de lyrisme pour aggriper son spectateur.
On peut trouver ça très maladroit ou mal venu, voir naif (l'impression que me laisse ce plan de Capo d'ailleurs) mais j'aurai vraiment du mal à juger à travers ça le fond idéologique d'un cinéaste qui lui se revendique justement de ces idées de gauche. C'est comme Alan Parker, il peut être maladroit à manier ses effets mais il vise l'efficacité et le grand auditoir pour des messes à messages...et s'il adopte un aspect publicitaire pour ça je ne vois pas trop pourquoi je jugerai de sa sincérité de fond. Et là je prends quelqu'un qui a très peu de talents.
Pour en revenir à la "morale" je pense qu'on peut remonter à Eisenstein ou Griffith, voir condamner toute les représentatations en peinture d'évènements douloureux et historiques qui ont pourtant énormément de soucis de composition et de plastique. On condamne Goya à ce moment là.