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MessagePosté: 03 Nov 2020, 15:48 
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Garçon-veau
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Karloff a écrit:
En fait je l'ai vu jeune 15-16 ans, j'avais adoré. Pas prévu de le revoir, par peur.[/hide]

Depuis hier je me dis qu'on devrait faire un topic "les films que j'ai adoré gamin mais que j'ai peur de revoir"

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MessagePosté: 03 Nov 2020, 17:22 
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L'ayant vu gamin et revu l'année dernière, je confirme: ça ne joue pas en faveur du film.

Mais ça reste très plaisant (plutôt ok avec la critique de Film Freak) dans ce côté fable, et sa chouette idée (pas lu la nouvelle) de mettre Kipling en scène, brassant pas mal de thématiques.

Mais c'est effectivement plutôt mou dans la pérénigration et les combats. Dès le début avec cette ouverture interminable en mode "faisons un tour de la place Jema El Fna" (tourné au Maroc si je me souviens bien, la gueule des figurants fait tellement pas du fin fond de l'Afghanistan). Ca a vieilli.
Même si paysages et l'univers sont tellement dépaysants qu'on a la dose d'aventure via sa facette d'exploration. Là-dessus, pour un gamin ça cartonne.

Heureusement, le duo d'acteurs est fantastique, et je trouve que le cas du perso de Connery est plutôt bien traité dans la mesure où ce n'est pas axé sur l'individuel mais sur l'amitié entre les deux hommes, peut être le sujet principal.
Certes moins ambitieux que la soif de pouvoir et les fantasmes sur le destin ou la nature individuelle et c'est vrai que ya un côté frustrant dans la précipitation des événements.

Très belle fin.
Et Sean, quel bel organe !


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MessagePosté: 03 Nov 2020, 23:48 
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Schtroumpf sodomite
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Découvert l'année dernière. De loin le meilleur Huston que j'ai vu. J'ai aimé le film précisément pour les raisons qui ont refroidi Film Freak, c'est-à-dire cette façon d'être toujours plus ou moins à côté de ce que promet le récit, de tendre vers autre chose sans pour autant s'en détourner. Huston, c'est pas franchement un romantique, il n'idéalise pas l'aventure, bien au contraire, (étant un aventurier lui-même) il n'ignore rien de son aspect creux et vide. Et crapuleux. Et c'est ça qu'il montre. Ce n'est pas tant un film "d'aventure" qu'un film "sur l'aventure", avec ce qu'elle peut avoir de frustrant, de pénible, de non palpitant et de non reluisant. C'est évidemment très loin de Indiana Jones, c'est bien plus adulte (et passionnant). Ce qui intéresse Huston, comme pour le Trésor de la Sierre Madre, ce n'est pas la finalité de l'aventure (le trésor - scène par ailleurs grandiose ici), mais ce qui se passe après, son voyage intérieur, ou comment nos rêves peuvent nous ronger. Ce qui est plutôt didactique dans le fond (c'est toute la limite du cinéma de Huston), mais la justesse de ses portraits, son goût pour la digression documentaire et, surtout, les acteurs géniaux (Sean Connery y est absolument éblouissant), permettent au film de dépasser son schématisme malin.

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MessagePosté: 04 Nov 2020, 01:56 
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Tetsuo a écrit:
Ce qui intéresse Huston, comme pour le Trésor de la Sierre Madre, ce n'est pas la finalité de l'aventure (le trésor - scène par ailleurs grandiose ici), mais ce qui se passe après, son voyage intérieur, ou comment nos rêves peuvent nous ronger.

C'est dommage qu'il le traite/montre pas justement.

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MessagePosté: 07 Nov 2020, 10:43 
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Sir Flashball
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Revu hier soir. Je n'en gardais quasiment aucun souvenir, donc c'est carrément une redécouverte.

Tetsuo a écrit:
Découvert l'année dernière. De loin le meilleur Huston que j'ai vu. J'ai aimé le film précisément pour les raisons qui ont refroidi Film Freak, c'est-à-dire cette façon d'être toujours plus ou moins à côté de ce que promet le récit, de tendre vers autre chose sans pour autant s'en détourner. Huston, c'est pas franchement un romantique, il n'idéalise pas l'aventure, bien au contraire, (étant un aventurier lui-même) il n'ignore rien de son aspect creux et vide. Et crapuleux. Et c'est ça qu'il montre. Ce n'est pas tant un film "d'aventure" qu'un film "sur l'aventure", avec ce qu'elle peut avoir de frustrant, de pénible, de non palpitant et de non reluisant. C'est évidemment très loin de Indiana Jones, c'est bien plus adulte (et passionnant). Ce qui intéresse Huston, comme pour le Trésor de la Sierre Madre, ce n'est pas la finalité de l'aventure (le trésor - scène par ailleurs grandiose ici), mais ce qui se passe après, son voyage intérieur, ou comment nos rêves peuvent nous ronger. Ce qui est plutôt didactique dans le fond (c'est toute la limite du cinéma de Huston), mais la justesse de ses portraits, son goût pour la digression documentaire et, surtout, les acteurs géniaux (Sean Connery y est absolument éblouissant), permettent au film de dépasser son schématisme malin.


Oui, voilà, c'est exactement ça. Ca me manque que tu parles de ciné, mec.

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MessagePosté: 07 Nov 2020, 13:28 
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Ce qu'en dit Tetsuo me fait penser à The Lost City of Z.

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MessagePosté: 07 Nov 2020, 13:31 
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Schtroumpf sodomite
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L'humour en moins, sans doute (pas vu le film).

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MessagePosté: 07 Nov 2020, 13:50 
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Il y a quand même une idéalisation de l'aventure dans les films de Gray, et en particulier celui-ci. Son moteur est le complexe l'Œdipe et la fidélité au père, elle est une expérience du fils qui la vit comme une mission qui lui est imposée et une initiation . Pas sûr que cela soit l'angle de Houston qui filme au contraire souvent des hommes (trop) conscients de leur solitude et trop attachés à elle, sûrs de leur identité
mais sans buts (le Malin, Au-dessous du Volcan, même the Asphalt Jungle, peut-être aussi l'errance calme mais mortelle de Promenade avec l'amour et la mort).

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Erving Goffman


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MessagePosté: 07 Nov 2020, 20:19 
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Oui c'est différent en effet, il n'y a pas d'ironie et de cynisme chez Gray mais ce rapport a l'aventure est assez similaire.

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MessagePosté: 07 Nov 2020, 20:45 
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C'est vrai qu'ils ont en commun de transposer des situations et motifs très personnels dans des genres différents (je ne crois pas que Huston ait jamais fait de la S.F.) et que Two Lovers a peut-être quelque-chose à voir avec Promenades avec l'Amour et la Mort : l'idée que la jouissance érotique est ressentie par un couple qui se considère comme '"déjà mort", même si Gray traite cela comme une illusion quand c'est le fond d'une vérité plus générale et plus collective dans le Huston. Chez Gray la folie des personnages est individuelle et désavouée par le cours du récit, c'est une identité qui lutte contre le réel. Huston apparait à la fois plus nihiliste et moins tragique : elle caractérise plutôt l'ordre et le monde commun laissé à sa pente et fonctionne par contagion, ses personnages sont souvent auto-destructeurs (la mort de Brad Dourif apparaît ainsi comme une blague à la fin du Malin, il est rattrapé par ce qu'il prêche aux autres, c'est seulement en se suicidant qu'il échappe au fait d'être un manipulateur et prouve sa bonne foi).
Ils ont peut-être aussi en commun de terminer (ou plutôt
construire autour d'elle pour Gray) leurs films par une scène de mort, mais chez Huston c'est celle du personnage principal, quand chez Gray elle toucherait plutôt celui ou celle qui est investi affectivement par le personnage principal (souvent le père mais aussi Charlize Theron dans the Yards, voire la fausse couche de Paltrow dans Two Lovers). L'un filme la mort de ses personnages, l'autre celle de leur investissement.

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