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MessagePosté: 24 Fév 2013, 10:27 
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aka Under the volcano

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A la veille de la Seconde Guerre mondiale, au Mexique, l'ex-consul britannique Geoffrey Firmin s'enfonce irrémédiablement dans l'alcoolisme pour oublier celle qui l'a quitté.

Après les oubliables Annie et A nous la victoire (et sans doute Phobia), on sent que le père Huston n'a pas envie de disparaitre sur une fausse note, il va donc se chercher des projets d'une meilleure tenue avant la sortie de piste. Celà nous donne une espèce de trilogie macabre qui débute avec ce Au-dessous du volcan, sans doute le moins réussi de ses trois derniers films.
Je n'ai jamais lu le bouquin de Malcom Lowry qui a visiblement une réputation assez énorme, donc je ne prendrai pas trop le film par ce niveau, même si toute adaptation a son poids écrasant. Ce que je lis à son propos a l'air un peu différent de ce qui est à l'écran en tout cas, presque entièrement basé sur les déambulations et loghorrées d'un Albert Finney en roue libre en épave traversée de quelques éclairs de lucidité, le tout suivi assez souvent en steadycam et petits plan-séquences. Si la scène d'intro muette est très belle, ça devient moins intéressant dés qu' il y a un long texte à débiter.
Huston essaye d'imprégner une dimension légèrement spectrale à ce Mexique aux couleurs presque pastelles et inoffensives, tout en restant clairement fantomatique, plongé en pleine fête des morts : de nombreux figurants sont grimés en squelettes ou diables, Les mains d'Orlac avec Peter Lorre hante aussi le film, et surtout une dernière partie dans une auberge/bordel devient une antichambre assez flippante... Mais on est pas chez Jodorowsky, et même le très terre à terre Alfredo Garcia de Peckinpah m'a laissé une vision du pays plus irréelle dans ses nuits américaines et son baroque.
En sortant de là, si on peut être mitigé on se dit quand même qu'il y a une espèce de douceur trompeuse dans ce film, une torpeur qui donne le sentiment que la mort peut surgir à tout moment : on la retrouve de nombreuse fois simulée, frolée ou croisée au détour d'une route, alors que le héros refuse toute rédemption et s'enfonce inexorablement. Le final est assez abrupt et surprenant, et le film nous laisse quand même de quoi méditer à défaut d'émotion.
A noter le beau générique de début à partir de poupées sur un thème d'Alex North, assez original.


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MessagePosté: 24 Fév 2013, 12:03 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
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Le gros mérite de Huston c'est d'arriver à donner envie de lire le livre. Le film est traversé d'une mélancolie au stade terminal, qui ne débouche pas sur la méditation mais sur la débauche, et on est la plupart du temps dans cette frontière entre la dépression et le suicide... Tu parles de Jodorowski mais honnêtement on peut aussi préférer une approche plus posée et classique comme celle de Huston qui n'en fait pas trop, surtout dans le symbolique, et qui laisse infuser l'atmosphère délétère à coup de répliques monotones émanant de personnages sans illusions. A la fin
le basculement du point de vue de Finley à celui de son ex impulse un tournant plus poignant et romantique, on a une version de l'histoire différente, on ressent clairement l'impuissance d'une femme - pourtant agissante et bienfaisante - vis-à-vis de l'alcool, de la dépression, du climat délétère du Mexique des expatriés.

En fait, j'aime beaucoup, je trouve le film très classe...


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MessagePosté: 24 Fév 2013, 12:49 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
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Jodorowsky ou encore le poisseux et intense La nuit de l'Iguane de Huston lui-même j'oubliais aussi que ça se passait au Mexique!
Je suis assez d'accord avec tout ce que tu dis, notamment le personnage de Jacqueline Bisset qui est assez chouette c'est vrai. Encore que c'est plus un ajout de point de vue qu'un basculement, on reste surtout avec Finley tout du long je trouve :
le moment clé c'est quand il part en live et refuse sa seconde chance, et le final quand elle meurt sous le cheval, le destin parallèle du couple fonctionne moyennement
. J'ai senti ça assez appuyé en fait comme intention mélancolique, c'est vrai que ça m'a peu touché parce que le film parait un peu faire dans le dispositif, on sent pas mal les intentions. J'ai trouvé ça plus propice à la méditation par les thèmes assez profonds du film que mélancolique par son esthétique et sa tonalité. Mais en tout cas c'est clair que ça donne envie de lire le livre.


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