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Soit The list of Adrian Messenger



On trouve vraiment de tout dans la filmographie de John Huston, et le petit et souvent aussi intéressant que le gros. Ce thriller est surtout vendu pour son concept gadget mais peu réédité (quel intérêt ce serait avec le numérique ou la performance capture en même temps?) : s'offrir cinq grosses stars qui passent le film déguisés en différents personnages ou figurants, et tombent le masque en souriant lors d'un épilogue de trois minutes... Un précurseur des Grands Bluffs de Patrick Sébastien qui y a tout pompé en sommes Bon les coulisses du films sont limites plus passionnantes à ce niveau puisque des légendes courent que Mitchum et Sinatra ne se seraient jamais vraiment déguisés dedans à part pour le final, et que même Douglas, super méchant du film, aurait plusieurs fois laissé une doublure se laisser maquiller à sa place.

Au delà de ça, le scénario apparaît très simple mais malin... Georges C.Scott et l'amusant français d'Hollywood Jacques Roux enquêtent sur dix meurtres sans liens apparents, perpétrés par un Kirk Douglas qui change en permanence d'identité. On y trouve une scène matricielle à décrypter (un homme meurt et ses derniers mots sont entendus par un autre, blessé, qui cherche à se remémorer la chose), une figure qui passionnera les modernes quelques années plus tard même si ici elle prend encore la forme d'un "code" à articuler. La "vérité" est toutefois mise à nue à mi parcours, et tout finit par s'organiser autour d'une autre structure narrative: un jeu entre Douglas et ses deux adversaires dans l'enceinte d'une grande propriété anglaise. Deux grandes parties de chasses à court assez impressionnantes rythment ce deuxième acte, qu'Hitchcock a visiblement du voir avant Marnie car elles sont parfois proches... Elles rappellent aussi l'ambiguïté de Huston vis à vis de cette activité, tant il semble se délecter autant de la chasse proprement dire que de la chasse à l'homme qui se joue en parrallèle dans un même théâtre inéluctable, cruel et rieur. On pense un peu à la rêgle du jeu, et pas seulement parce qu'on a droit à une courte scène avec Marcel Dalio! Le personnage diabolique et séduisant de Douglas séduit son monde sur un mode jouisseur, en particulier auprès de cette haute société qu'il veut vampiriser, et qui ne semble vouloir que ça. Bref seconde partie bien plus intéressante que le "concept" de départ du film!

La fin hors épilogue est assez sèche, Huston reste à l'essentiel mais parle du mal bien plus profondément que le film en donnerai l'impression, sous son air de petit divertissement.

Paye ton challenge, on grille qui est qui dès l'affiche.

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Présenté comme ça sur l'affiche c'est assez facile oui

Perso dans le film je n'avais pas reconnu Curtis et Lancaster, qu'on annonce rapidement au générique... On se laisse prendre après.