Forum de FilmDeCulte

En août 1957, à Hiroshima. Dans la pénombre d'une chambre, un couple nu, enlacé. Elle, une jeune actrice francaise d'une trentaine d'années venue pour jouer dans un film sur la paix. Lui, un architecte japonais. C'est l'histoire de leur impossible amour.

Avant de voir son nouveau, je voulais fouiller un peu dans les anciens Resnais, parce que je ne les ai pas vus, et que j'arrivais pas à voir le génie du mec dans ses derniers films gériatriques. Eh ben putain, c'est autre chose que Pas sur la bouche ou Coeurs (oui je sais la comparaison est idiote, m'enfin). Je me suis longtemps auto-persuadé que ça allait être immangeable mais dès les premiers instants, les plans sur deux corps entrelacés, leur peau et la poussière dessus, puis le poème qui suit, shootant la mémoire d'Hiroshima sur les corps, mémoire qui se trimballe ensuite des chemins de Nevers aux rues d'Hiroshima, d'un amour à un autre, avec une puissance formelle, une force lyrique tourneboulante. Et c'est un premier film.

Non ma seule réserve c'est leur parler, leur voix.

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Chef-d'oeuvre absolu, tout simplement.

Effectivement leur facon de parler et le texte meme m'avait empeche de rentrer completement dedans, c'est pas trop mon truc, mais il y a de tres beaux moments.

J'adore absolument le début, après le reste m'ennuie légèrement par moments.

il y a vraiment une haine des vieux ici

Un peu pareil.

Pour ce qui est de Resnais, que je connais très mal, j'ai l'impression que jusqu'à Smoking No Smoking, c'est de la haute voltige. On connait la chanson a un petit côté rengaine (jusque dans le titre) mais bénéficie encore des dialogues des "Jabac". Après, bien que je trouve ça sympa, on passe effectivement dans un cinéma de vieux.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Un cinéma de maître je veux bien, mais un cinéma de vieux il faut qu'on m'explique là, Coeurs est un film très actuel par exemple. Enfin voilà, films gériatriques en quoi ? Parce que c'est lent ? Y en a beaucoup des films de vieux alors... Et je précise que je n'aime pas beaucoup de ses films récents, mais je ne comprends pas et ne vois pas ce que vous avancez là.

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Je trouve ça très vieillot, très poussiéreux.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Un de mes films français préférés, d'ailleurs un de mes films préférés tout court je dirais même. J'avais découvert le texte de Duras d'abord en voulant l'adapter au théâtre, et j'avais été surpris en découvrant le film (et a chaque revoyure depuis) qu'il soit aussi fluide et accessible (parce qu'effectivement c'était pas gagné), tout en restant hyper original (visuellement mais pas seulement).
Tout le passage sur le souvenir de Nevers m'avait un peu gonflé à la lecture, et je m'en rappelle maintenant comme le passage le plus émouvant, déchirant, même du film. Ca a toutes les apparences d'un truc hyper-cerebral (et ça l'est en partie, bien sur), mais pour moi ça reste surtout une histoire d'amour traumatisée bien poignante.
Du 6/6 haut la main.

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Liza says "Don't drop bombs!"

Ben en fait c'est pareil pour moi.

(sauf que je l'avais pas lu)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ben en fait, le livre n'étant pas vraiment antérieur au film, (c'est pas l'adaptation d'un bouquin de Duras, c'est juste que le "scénario" - je mets des guillemets parce que ça ne ressemble pas vraiment à un scénar - qu'elle a ecrit pour le film a été publié simultanément à l'époque), j'aurai tendance à penser qu'une fois qu'on a vu le film, c'est plus vraiment indispensable de le lire. Même si c'est pas mauvais du tout, c'est juste très aride parfois, du coup.

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Liza says "Don't drop bombs!"