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Harry Brown, vieil homme vivant seul dans la banlieue sud de Londres voit un jour sa vie basculer lorsque son seul et meilleur ami se fait tué par une bande de "crapules"®.
Premier film de Daniel Barber, écrit par Gary Young (THE TOURNAMENT) et notamment produit par Matthew Vaughn (LAYER CAKE), il met en scène Michael Caine dans un rôle de justicier improbable puisqu'il se retrouve seul face à la violence des rues.

On est rassuré dés le départ, HARRY BROWN n'est pas une caricature de lui-même; il prend son temps car ce n'est pas le concept de vigilante en lui-même qui est fascinant mais tout ce qui l'a engendré. C'est un film sur la violence des banlieues, de quartiers où Michael C. lui-même y vécut et où, dans un avenir parallèle, il ne serait pas devenu acteur mais serait resté dans sa ville natale jusqu'à ce jour où son dernier ami trouve la mort dans des circonstances qui le contraignent à agir. C'est là que le film trouve son chemin : Harry ne devient pas justicier par choix, il n'a simplement plus d'autre issue car plus de vie. Il ne devient que l'ombre de lui-même et accomplit machinalement ce qu'il aurait appris dans un lointain passé, transportant avec lui son vieux corps de vieillard comme à la fois un fardeau et une conséquence de son nouveau train de vie.

Appuyé par une bande-son d'une rare intensité (me rappelant à certains moments les "soulèvements" de celle de THE DARK KNIGHT...) et par le talent de Michael Caine, ce drame dépeint une réalité proche de celle du fait-divers sans jamais tomber dans l'épopée ni dans le film de gangsters et excelle de part ce ton dramatique à nous donner cette envie, étouffée, de réagir.

6/6

Et c'est mieux que Tête de turc.

j'aimerais vraiment qu'il sorte celui-là...

Sorti le 10 Novembre 2009 en UK, c'est sûr qu'ils prennent leur temps...

Et voila pour le coup l anti-Cemetery Junction aka the dark knight Vermeil Card: Alfred's revenge. Tres clairement ce qui distancie cet Harry Brown de tous ces vigilante movies bransoniens pro-armes dans ces zones poisseuses de non droits que sont les banlieues pleines de dealers, de tournantes et de Doom dans des femmes enceintes c est la rage rentree qui se plante dans le regard vengeur de Michael Caine, qui n a plus rien a perdre et qui ne croit plus en rien ni personne. La jubilation sadique que procure ce degommage implacable de cailleras au karcher n en est que plus grande.
4-5/6

Film jouissif. Caine déglingue la racaille avec ultra-classe, en mode Papy Jack Bauer. Par contre, ça commence comme un film "à message", mais je ressens finalement ça comme une série B qui ne dit pas grand chose. 4.5/6

Ouais c'est plutôt cool, l'ambiance anxiogène est bien rendue. Après, c'est la foire aux passages obligés des films de vigilante. C'est bien fait, Caine est impérial comme on dit. Ca n'a aucune idée de ce qui se passe vraiment dans ces quartiers au delà de "y'a de la violence", mais c'est pas important, je trouve le film suffisamment jouissif pour passer outre.

4/6

J'ai trouvé que c'était un film beaucoup trop sérieux.
Je ne sais pas si c'est dû à mes inclinaisons de petit-bourgeois gentiment gauchiste qui écoute du rap et qui se soucie (de loin) de la situation en banlieue, mais j'ai trouvé le portrait des cités et des jeunes des cités assez gênant. J'aime bien les vigilantes movies généralement, leur côté ambigu procure généralement le grand frisson, en voir un est un bon moyen de décompresser après une journée passée à cotoyer des abrutis. Seulement, la plupart de ces vigilante movies touchent au grotesque, à l'excès. Ces films sont violents au possible, badass, le méchant a une tronche de méchant, le gentil a de vraies raisons de se venger et il ne va pas s'en priver. C'est carnaval.

Dans "Harry Brown", on trouve certes des méchants, des vrais, mais le cadre est bien trop réaliste. Michael Caine incarne un vrai vieux avec une vie de vrai vieux. Le décor est cru et crédible. Les flics ressemblent à de vrais flics. Du coup, difficile de ne pas sentir une certaine rancoeur contre les jeunes des cités dans leur totalité, représentés comme de simples sauvageons incapables de faire autre chose, et même incapables de former un vrai gang, si on veut, avec un vrai boss (ce qui aurait pu être rigolo). Ici, les méchants sont les jeunes : des jeunes drogués, des jeunes paumés, des jeunes aux parents démissionnaires (expression labellisée), mais des jeunes qui passent leur temps à frapper, violer, tuer, pour le plaisir. Et cette représentation semble partagée par le réalisateur. Même si le film s'abstient de tout jugement politique ou moral, il est en effet difficile de ne pas voir un regard franchement répugnant par moments et c'est pour cette raison qu'il m'est difficile de fonctionner totalement.

Au-delà de ça, Michael Caine est vraiment très bon, de même que les autres acteurs. La mise en scène est carrée (mis à part une ouverture totalement mongole) et la violence est plutôt bien représentée, de façon très crue et sans fard. C'est efficace.
C'est donc un film qui m'a donc plutôt mis mal à l'aise alors que je pensais, à la base, jubiler devant un joli jeu de massacre opéré par Michael Caine. Rien de tout ça ici. Je préfère ne pas trop penser au fond pour éviter de finir par le trouver assez puant.

3/6

Excellent papelard d'Ilys sur le sujet (enfin un peu sur le film, et beaucoup sur sa réception) : http://ilikeyourstyle.net/2011/02/13/harry-brown/