Forum de FilmDeCulte

Sur le papier, il y a la volonté de faire un film d'aventures exploitant une mythologie encore peu explorée et on peut voir également les quelques belles idées de direction artistique mais tout est exécuté avec le cul.

Entre le scénario qui "s'inspire" d'Indiana Jones (La Dernière Croisade pour les épreuves, Le Temple maudit pour le couple) et qui gaspille ses dieux pour en faire de vulgaires rois (ce qui n'a pas grand sens) en transformant leur dynamique via un prisme judéo-chrétien qui refait Abel & Caïn puis Jésus, on dirait un peu Thor en raté.

Il en va de même pour le design outrancier, avec ces fameuses armures Chevaliers du Zodiaquesque que Proyas a recyclé de son adaptation avortée du Paradis perdu de Milton, dans des combats qui se voudraient dignes des films de super-héros récents mais qui rappellent davantage Mortal Kombat : Destruction finale dans leur non-finition des effets spéciaux et leur vulgarité.

L'audace (Râ qui traîne le Soleil autour de cette Terre plate et combat Apophis) côtoie le risible (Râ qui tape sur son torse pour grandir et s'enflammer, Râ qui pédale avec les mains pour faire avancer sa barque spatiale) dans un ratage de tous les instants qui tombe dans le nanar par moments.

L'ensemble, dans la caractérisation, les dialogues et le jeu, est aussi grossier que l'image est fade, avec ses fonds verts que l'on devine partout, sa photo plate et sa mise en scène mi-fonctionnelle, mi-gerbouli (les travellings circulaires hideux sur les deux premiers combats, le speed ramping de pauvre après).

En fait, c'est un peu la version Asylum de l'enfant bâtard qu'auraient conçu La Momie et Le Choc des Titans.

4/6 (de rotary)

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Ça aurait été autre chose si l'adaptation était fidèle :

Set is depicted as trying to prove his dominance by seducing Horus and then having intercourse with him. However, Horus places his hand between his thighs and catches Set's semen, then subsequently throws it in the river, so that he may not be said to have been inseminated by Set. Horus then deliberately spreads his own semen on some lettuce, which was Set's favorite food. After Set had eaten the lettuce, they went to the gods to try to settle the argument over the rule of Egypt. The gods first listened to Set's claim of dominance over Horus, and call his semen forth, but it answered from the river, invalidating his claim. Then, the gods listened to Horus' claim of having dominated Set, and call his semen forth, and it answered from inside Set.

En français, c'est encore pire :

Seth s'essaye à féminiser Horus lors d'une relation homosexuelle afin de le rendre indigne du pouvoir royal. Toutefois, Horus parvient à éviter l'assaut et recueille la semence de son oncle entre ses mains. Le jeune dieu accourt vers sa mère. Horrifiée, elle coupe les mains de son fils et les jette dans le fleuve pour les purifier. Par la suite, elle masturbe son fils, recueille sa semence et la dépose sur une laitue du jardin de Seth. Insouciant, Seth mange la laitue et se trouve engrossé.

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Bon je zappe. Je rattraperai ça sur D17 dans trois ans.

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CroqAnimement votre

Ah quoi, tu hésitais..???

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui j'avais une petite curiosité j'avoue, Proyas + potentiellement des designs sympas et des idées concept.

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CroqAnimement votre

Freak me chauffe à mort. J'ai un ciné qui le passe à 100 mètres de chez moi, je vais tenter.

pareil... j'hésite presque

A la base pourquoi pas, l'aspect mythologique et tout, mais bon, ça semble pas fameux...

Non mais avec Karloff si on est tenté c'est à cause de l'aspect nanar.
Tu parles à deux fous qui se sont déplacés pour Forces spéciales.

Les gourmets

Les mecs tellement à jour niveau sorties et envies qu'ils envisagent Gods of Egypt.

#déprime

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Faudra accepter un jour, Arnotte hein...

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Mais pour le coup mon "#déprime" fait référence à mon retard de ouf sur les sorties - pas au fait que vous alliez tuer votre temps devant des daubes annoncées.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le film dérape dès ses premiers instants, l'utilisation outrancière et nerveuse des effets spéciaux n'arrange jamais le scénario. Sentiment également d'un profond décalage entre les acteurs et les personnages, avec des dialogues toujours à côté de la plaque. Je n'avais pas le sentiment de vivre la mythologie mais plutôt quelque chose de vachement dénaturée sur la forme et sur le fond. J'en attendais rien, j'osais quand même espérer qu'il arriverait en équilibriste au niveau du Choc des Titans, et même pas...

J'ai bien aimé. Le film a plein de défauts, le scénario fonctionne moyen et son récit shakespearien qui déplace le canevas des 10 Commandements parmi les dieux était pas forcément le plus judicieux mais le spectacle assure. Je trouve que Proyas contrebalance tout ça avec un très chouette sens du spectacle et de l'aventure. Le film a une espèce de candeur dans ses péripéties que j'ai trouvé assez rafraîchissante. On n'est pas tant dans une tentative de fresque épique que dans un film d'aventures fantastiques ludique (le film m'a parfois fait penser à La momie 2 - par son abus de fond vert aussi).

L'humour est souvent pourri, les romances sont nazes, les acteurs ont tous laissé leur charisme au vestiaire (mention spécial à l'humain là, Beck, nullissime) mais je me suis amusé, le film est bien rythmé (surtout la première heure, ça se tasse un peu par la suite) et surtout propose des images assez majestueuses (le royaume des morts, la "station spatiale", l'obélisque géante). Il y a une belle générosité "jacksonnienne" qui m'a parlé et je me suis franchement bien amusé. J'ai aussi l'impression que c'est un genre de spectacle démodé ce qui expliquerait un peu l'échec cuisant du film aussi bien public que critique. Il y a trois ou quatre plans bien vulgaires (le design du perso de Geoffrey Rush est assez raté) mais globalement le film est un bon divertissement.

A ranger à côté des Jupiter Ascending, Pan, John Carter parmi ces chouettes blockbusters généreux et singuliers passés à côté du succès.

3.5/6

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