Forum de FilmDeCulte

Mais quelle belle affiche dites-moi.



Ils sont jeunes, ils sont beaux, il sentent bon la playa chaude, ils baisent mais ils sont frères et soeurs (je devrais faire les voix-off de bataille et fontaine). Dans une famille bourgeoise d'Argentine, ça la fout mal (bon un peu comme partout). Présenté à la Quinzaine à Cannes cette année.

Ca commence moyen et tu t'attends à ce que des vieux en slip de bain fassent trainer à l'écran leurs chaises rouillées façon sous Lucrecia Martel, et ça s'achève très très moyen voire ridicule, dans une hystérie mal maitrisée. Mais l'entre deux n'est pas mal, empruntant les chemins balisés de la peinture de famille dysfonctionnelle, plongé dans la bulle de faux jumeaux qui ne reçoivent d'amour que celui qu'ils se donnent. Et il y a une certaine grâce dans ces scènes là, ainsi qu'une banalité quotidienne plutôt bien peinte.

Ca sort le 2 novembre.

3-4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vu à Cannes pour combler un trou, me suis emmerdé, me suis légèrement endormi, et la fin hystérique était en effet bien ridicule.

Ca sort aujourd'hui aussi, va le voir avec ta cousine canon pour dédramatiser

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1317

Dans une famille bourgeoise d’Argentine, un frère et une sœur entretiennent une relation incestueuse. Leur grand frère revient à la maison pour célébrer son mariage. En marge des réunions de famille, l’orage gronde.



LEMON INCEST

Dans la nouvelle vague du cinéma argentin, on connaissait bien un nom féminin, celui de Lucrecia Martel, auteur de La Cienaga et de La Nina Santa. Mais d’autres réalisatrices taillent leur route et sortent de l’ombre, à l’image de Albertina Carri, dont Gémeaux est le troisième long métrage. La peinture d’une famille dysfonctionnelle sur le mode de la tragédie antique, où un péché mortel lie un frère et une sœur, aussi beaux l’un que l’autre, tandis qu’à la place du patriarche régnant, l’on trouve une mère, sommet d’une pyramide en branle, la cheville fragile et plâtrée. Les râles de jouissance, interdits, jadis couverts dans le barnum d’une discothèque, transpercent les murs et laissent peu à peu apparaître leur indicible secret. Carri manie le trouble d’une main habile, comme elle sait orchestrer le quotidien melliflu d’une famille autour du Scrabble, rapidement salopé par les rancoeurs et les nerfs à fleur de peau. Gémeaux se plonge alors dans la bulle de faux jumeaux qui ne reçoivent d'amour que celui qu'ils se donnent. Des gamins, comme l’affirme leur mère, qui se comportent "comme s’ils avaient 8 ans". C'est dans ces instants-là que le film de Carri atteint une certaine grâce, à la fois sombre et fougueuse. Assez en tout cas pour passer sur un final grandiloquent qui flirte généreusement avec le ridicule.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair