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Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes... C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse l'imaginaire...

Après le crève-coeur absolu d'Ame et Yuki, on attendait de Hosada qu'il reprenne le flambeau miyazakien du mélodrame en animation traditionnelle. Déjà un hit phénoménal au Japon, The boy and the beast reprend la dichotomie entre un monde humain que fuit un garçon colérique après la mort de sa mère et un monde de créatures animales où il prendra refuge chez un ours irascible qui prépare un affrontement. S'en suit un récit d'apprentissage à la Karate Kid reprenant une morale assez cliché quelque part entre Star Wars et Dragon Ball, où les humains doivent lutter contre le côté obscure de la force, apprendre à s'ouvrir aux autres pour mieux croire en soi et autres guimauveries de rédemption. Clairement moins subtil que son précédent film, Hosada multiplie les scènes de bagarre façon jeux du cirque dont le côté épique prime sur le sensible (les questionnements intérieurs du garçon devenu adulte qui hésite à retrouver son père naturel passent un peu à l'os par exemple). Malgré un imaginaire sans limite qui pourrait se déployer à l'infini, il n'accouche que d'une histoire moins surprenante alors qu'on a parfois l'impression qu'il reprend la recette qui a fait son succès (un monde humain et un autre animal, survivre après un deuil...), malheureusement sans en retrouver l'intensité dramatique.
3/6

Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes... C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse l'imaginaire...

Grosse déception de la part d'Hosoda, c'est peut-être même son film que j'aime le moins (j'ai vu les 4 derniers). Je considère Les enfants loups comme un chef-d'oeuvre de sensibilité et de beauté. Une petite merveille humble et subtile. Or, là, j'ai trouvé que c'était totalement l'inverse, tout est d'une lourdeur assez terrible avec toute les thématiques qui sont bien grossièrement explicitées dans les dialogues voire même carrément incarnée dans l'esthétique du film


Mais plus simplement j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire un peu trop puérile d'univers parallèle peuplé d'êtres antropomorpiques et cette abracadabrante histoire de succession du Seigneur par un duel entre les deux meilleurs combattants du village. Je ne l'achète pas. Et le film me donne cette impression d'être une série animée pour ados condensée en un film parfois maladroit et même raté D'où aussi ce côté un peu brouillon notamment dans cette seconde partie où on navigue entre le monde des humains et le monde des bêtes. On retrouve aussi un peu ce côté gentillet limite énervant avec un humour un peu forcé, la présence du petit sideckick kawai (qui, ici ne sert strictement à rien).

Ceci étant dit il reste quand même certaines choses qui donnent au film un autre cachet que l'OAV lambda. En premier lieu visuellement c'est souvent à tomber, on sent qu'Hosoda a eu un beau budget et il se fait plaisir. Le climax est assez sublime d'ailleurs (seul vrai moment de poésie, de mystère). Puis il y a cette noirceur
et ce personnage notamment très touchant de la jeune fille qu'il rencontre dans le monde des humains.

Le film se regarde agréablement, il est indéniablement "bien fait", parfois même émouvant mais toujours avec une forme de didactisme un peu lourdaud. Chez Myiazaki aussi il y a des animaux qui parlent et des enfants qui se sentent seul mais c'est tellement plus fin, plus poétique, plus fantastique, plus mystérieux que la comparaison ne peut qu'être douloureuse pour le film.

Belle déception en tout cas, un peu le sentiment qu'Hosoda a livré un film volontairement plus mainstream mais dans le mauvais sens du terme.

3/6

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CroqAnimement votre

SPOILERS

Le pendant masculin/paternité du précédent Hosoda dont il retrouve les qualités et les défauts.
La première moitié est très classique mais a quelque chose de touchant dans son récit d'apprentissage façon Karate Kid transespèces, le père apprenant autant du fils que l'inverse, et la façon dont cette thématique de la transmission passe organiquement du rapport familial au rapport amoureux par la suite donne un joli propos au film.
J'ai plus de mal avec la seconde qui agence assez maladroitement ses différents fils narratifs, entre le retour de Ren au monde des humains, les retrouvailles avec son père et ce twist évidemment grillé dès le début (le fils d'Iozen est un humain) sur un perso quasi absent de tout le film et qui transforme le dernier tiers en Moby Dick improbable où le scénario confère de nouveaux pouvoirs à tous les persos de manière un peu WTF (les trous noirs ne sont pas juste métaphoriques, Ichirôhiko peut transformer ses bras en méga-bras, il peut devenir une baleine astrale, Kumatetsu peut se transformer en épée, l'épée mute avec Kyûta, nan mais stop là).
Fort heureusement, tout ce nawak offre de jolies choses et ça fait passer la pilule...mais l'écriture est trop bancale pour créer l'émotion.

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Oui enfin ça c'est un poncif du cinéma d'animation. Au moins la moitié des Disney ont un parent qui crève, parfois même à l'écran donc bon...

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Marrant, je l'ai rattrapé grâce aux notes sur le site du captain pour au final le voir et trouver ça clairement lourdingue dans son approche star warsienne non seulement pas très originale mais qui en plus en fait des tonnes sur les messages/allégories que le film tente de faire passer, et me rendre compte qu'en fait les avis sur le forum sont assez proches du mien. Le film manque clairement de sensibilité c'est terrible, même si en effet les dessins sont toujours classes ce qui sauve un peu le tout.

3/6

Marrant, on s'est maté tous ses films récemment, et ses deux derniers, Le garçon et la bête et Miraï, sont clairement les plus faibles :/

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