Forum de FilmDeCulte

La petite Chloe n'a jamais quitté le confort relatif de la maison familiale, maintenue à l'écart du monde extérieur par son père. Ultra-protecteur et limite inquiétant, celui-ci lui répète qu'elle est différente, que tout ce qui se trouve de l'autre côté de la porte d'entrée représente une menace. Attirée par la musique du marchand de glaces en bas de la rue, Chloe va braver l'interdit paternel et découvrir la vérité sur sa condition.

Il aura donc fallu attendre le dernier jour (et l'avant-dernière séance) pour enfin voir un vrai bon film dans ce festival de merde.

Le titre est basique, l'affiche cryptique, le synopsis n'en dit pas beaucoup plus et ce n'est pas moi qui vais vous révéler quoi que ce soit vu le plaisir que cela a été de découvrir le film vierge de toute information et de me laisser porter. Rares sont les films vus au Festival de Gérardmer, et même ailleurs à vrai dire, où je n'ai globalement aucune idée d'où va m'emmener le récit. Et ce fut le cas ici.

Il faut dire que l'écriture, tout d'abord simplement intrigante, révèle peu à peu une expertise inattendue dans sa narration. Nombreux sont les films de genre à trop vouloir jouer la carte du mystère ou du moins trop longtemps et ce qui tient initialement le spectateur curieux finit par lasser, laissant apparaître un artifice cache-misère pour retarder le plus possible le moment où le récit va s'installer dans les conventions de base. À l'inverse, Freaks sait parfaitement doser la distillation de ses informations de manière à cultiver le mystère sans se foutre de la gueule du monde. Un point de vue totalement justifié par celui qu'adopte le film, à savoir celui de la petite fille à qui l'on cache tout.

De plus, lorsque Lipovsky et Stein, scénaristes et réalisateurs du film, révèlent enfin le genre véritable dans lequel s'inscrit leur film, ils n'optent pas nécessairement pour le spectacle attendu mais préfèrent se servir de ce que les archétypes du genre offrent pour créer des scènes inédites et surtout troublantes. Il ne s'agit pas juste d'exploiter les contraintes du budget mais d'un choix délibéré mettant en avant la vérité émotionnelle des différents personnages et les enjeux qui en découlent et qui sont au cœur du film. Pour autant, jamais le film ne tombe dans ce que les mauvaises langues qualifient de "bons sentiments". Là aussi, le regard est celui d'une enfant qui cherche à combler un manque sans avoir aucun code de civilité ni même réellement de vie de famille.

Ainsi, des scènes de domesticité anodines se colorent de malaise et la tragédie qui se dessine devant nous, au fur et à mesure que chaque tenant et aboutissant du concept et donc de ses règles nous sont révélés, va de pair avec la catharsis nécessaire, adoptant une ironie non feinte et vertigineuse. Même quand il détourne le protocole du climax pour ce genre, en ramenant tout à une échelle plus intime, Freaks n'est pas un film de petit malin mais revisite de façon brillante un genre souvent trop limité et se targue même d'un propos sincère sur la différence mais surtout la parentalité.

Remarqué et parfois récompensé à Toronto, Sitges, Vancouver, Trieste, au PIFFF et aux Utopiales, le film n'a pas encore de date de sortie prévue, ni même aux USA. Malheureusement, ça sent la VOD mais je ne saurais que trop vous conseiller d'y jeter un œil quand il sera disponible.

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Trouvé ça totalement bidon. Ça fait vaguement le taf dans la première demie-heure parce que tu te demandes où ça va et que le film est plutôt réussi dans son ambition de tenir le mystère mais ça se déballonne totalement par la suite. D'une part parce que c'est hyper pauvre, tu penses à un moment que ça va partir en road trip mais non on reste dans un huis-clos moisi dans la maison et d'autre part le scénar se fait hyper banal avec son petit concept L'autre gros problème comme souvent dans ce genre de prod c'est le casting. La gamine est nulle et j'ai jamais cru à son perso. Emile Hirsch est un acteur sympa mais tu comprends un peu pourquoi sa carrière a jamais décollé, le reste c'est des prestations de mauvaises série B (la mère est affreuse).
Il n'y a guère que le côté un peu brutal et cash qui surprend mais c'est loin d'être suffisant. Surtout que le scénar me paraît totalement con
Bref je ne doute qu'au milieu de l'océan de daubes de Gerardmer le film puisse paraître un peu plus frais et original mais globalement c'est quand même loin d'être dingue.

2/6 gentil

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CroqAnimement votre

Déhypé de ouf.

Faut pas, c'est disaster class sur disaster class, Art Core, en ce moment.

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Yep, ya qu'à la relecture de mon scénario qu'il a eu un avis correct.

Le site de notes me donne raison .

Pour le scenar j'ai pas détesté tu abuses, par contre le meuble repeint en noir c'est une autre histoire...

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CroqAnimement votre

Genre Baldanders il compte pour autre chose que du beurre.

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Putain mais vous avez quoi avec ce meuble, tous les bobos aiment ça !

J'apprécie le taf fait sur le meuble mais dubitatif sur le choix de la couleur.

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CroqAnimement votre

On dirait un four à pizza.

(première fois que je lis ton compte Twitter, ça en valait la peine)

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je n'avais aucune idée en lançant le film que c'était un truc de confinement

Désarçonné au début par cette narration à énigme, puis assez séduit par le côté jeu de pistes, même si je dois avouer que je ne comprenais par moments rien. Cette sorte de a le mérite de garder le spectateur actif et s'avère assez généreux dans ce qu'il propose. Malheureusement, le côté quadruple mumbo jumbo plus un attachement assez faible aux persos fait que j'ai trouvé ça sympa sans plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai trouvé ça excellent. Gros coup de coeur. Le genre de film que j'aimerais faire. D'ailleurs j'enrage car ça fait plusieurs mois que j'essaie d'écrire sur un truc qui a le même procédé.

Un poil dégouté, mais tellement ravi du vrai bon petit film que je viens de voir.

<3

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Très bonne découverte. Bon petit film qui compense son budget par une excellentre maitrise des ses révélations et effets . Il existe des éditions du film avec une couverture qui spoile toute. La belle affiche enigmatique avec la glace est bien mieux. A découvrir vierge de toutes infos. Pas aussi bon que mais presque.

Vous voulez vraiment me faire criser, c'est ça ? Désolé mais cette affiche ne raconte virtuellement rien. Film perverti sur l'enfance, OK... Mais à part ça ? Même moi qui ait vu le film je comprends pas ce que c'est censé m'évoquer. Enigmatique, c'est bien. Avec du sens, c'est mieux.

Pendant qu'on y est, l'affiche de la ressortie de MEMENTO est une cata. C'est typiquement le genre d'affiche destinée à parler aux gens qui ont déjà vu le film. Car elle n'est pas du tout représentative du ton, de ce que raconte le film, de sa spécificité de polar temporel mindfuck. On dirait un truc de drogue à la PUSHER ou LES POINGS CONTRE LES MURS.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste