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Film d'horreur succès surprise aux US qui arrive sur D+.

C'est le prototype parfait du film de petit malin. Ses effets sont basiques, beaucoup de clichés du film d'horreur lambda (oh les portes qui claquent et qui se verrouillent toutes seules, oh le personnage totalement teubé qui fait exactement ce qu'il faut pas faire), le personnage principal est aussi vide que d'habitude. Mais il y a des idées dans la construction qui le font forcément sortir du lot.

Je l'ai vu sans rien savoir et il vaut mieux le voir ainsi tellement passé l'effet de surprise ben il reste plus grand-chose.



D'ailleurs le lore du film est assez mal branlé et incompréhensible.


C'est plutôt bien réalisé, le casting est sympa et ça se regarde tout seul (vu pendant la pause dej c'était parfait), il y a quelques effets gores vraiment pas mal. Je comprends d'une certain façon le succès et la hype mais on est vraiment dans quelque chose de très calculé, un peu sûr de ses effets et qui ne démontre pas non plus un talent particulièrement remarquable.

3/6

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CroqAnimement votre

Et donc je me réponds à moi-même, j'avais pas compris que c'était un flash-back et que donc

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CroqAnimement votre

Spoilers au devant.

Bien aimé toute l'entrée en matière.

Elle conjure bien l'imaginaire des creepypasta, ces légendes urbaines d'internet qui jouent beaucoup sur la paranoïa inhérente à la solitude, les limites et défaillances de la technologie, les complots, vastes ou domestiques, l'urbanisme défaillant et tout ce qui peut arriver dès lors qu'on gratte le vernis du quotidien. Le début m'a donc bien acroché avec cette galère tout à fait crédible et anxiogène, emprunte d'étrangeté du réel suffisamment diffuse, et donc prometteuse, pour que j'accepte le fait que la nana reste passer la nuit, alors qu'évidemment ça n'a pas beaucoup de sens. Ca passe aussi parce qu'il y a une chouette alchimie entre elle et Skarsgard. Les scènes où ils apprennent à se connaître et sympathisent sont très réussies pour poser les enjeux... Qui en fait n'en sont pas, ou pas tant que ça.

Comme le dit Art Core, c'est un film de petit malin. Tout ça, ou presque, n'était qu'une fausse piste. Dès lors que l'on dérive abruptement sur la partie avec Justin Long, que j'ai trouvé plutôt marrante et grinçante par ailleurs, on rejoint le domaine de l'exercice de style ostentatoire (confirmé d'ailleurs par tous les choix visuels qui caractérisent la mise en scène du flashback) et une volonté évidente de gonzoiser l'élément horrifique. Mais ça reste très banal, très téléphoné, très paresseux, jusqu'à la fin "à la Tarantino".

Bref : démarrage bien prenant > transition intriguante avec un changement de ton réussi > arrivage massif des poncifs du genre jusqu'à la fin.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ok pour dire que c'est un premier film de petit malin, mais il m'a amusé, et j'ai bien aimé sa structure tarantinesque (ça fait forcément penser à Jackie Brown).

Le truc c'est que ce Barbare réussit bien mieux sa dimension de comédie que sa dimension d'horreur (qui va un peu trop puiser dans les poncifs du genre, tant dans l'écriture que la mise en scène). L'arc de l'acteur de série télévisée (Justin Long), de la scène dans sa voiture à sa fin tragique, j'ai bien kiffé la révélation progressive du connard qu'il était...


D'ailleurs le réalisateur Zach Cregger vient de la comédie pour un show télévisé nommé The Whitest Kids U' Know, on trouve des sketchs sur youtube, que je qualifierais de cringe af (malaisant?)

Autre particularité : le film censé se dérouler dans la banlieue de Détroit a en réalité été tourné en... Bulgarie, avec des équipes techniques bulgares. La mondialisation elle est encore là!

Oui j'ai vu que le réal avait réalisé il y a 13 ans cette comédie qui a l'air affreuse : https://www.imdb.com/title/tt1151922/reference

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CroqAnimement votre

Il est crédité co-réalisateur de deux comédies avec un certain Trevor Moore (mort à 41 ans d'une chute la tête la première du balcon de sa villa, ah ces célébrités américaines), dans le cadre de sa troupe The Whitest Kids U'Know, ouais. C'est quand même ici son premier film écrit et réalisé en solo, qui a une petite fraicheur, une qualité des jeux d'acteurs et une tenue d'écriture au-dessus de la moyenne pour de l'horreur grand public (par rapport aux Halloweens de David Gordon Green on va dire), pas de quoi s'appesantir tant que ça non plus.

Je suis déconstruit et je sais qu'il faut pas blâmer les victimes mais l'héroïne mérite tout ce qui lui arrive.

Vraiment le personnage le plus bête d'un genre réputé pour ses persos bêtes. Littéralement toutes les 10 minutes, elle fait un choix pas crédible.

Et le pire, c'est que c'était un choix délibéré de Cregger qui, après avoir lu un livre sur la peur, s'est mis en tête d'écrire un perso qui n'éviterait aucun red flag. Super projet dis donc.

Au-delà de ça, le film a un bon postulat de départ, une structure surprenante , ne perd jamais de temps mais torche un peu son simili-lore , n'est pas vraiment flippant et accumule les facilités à la longue avec une fin poussive.

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Ne lisez rien sur ce film et surtout pas mon avis. Déjà pour éviter les spoilers, d'autre part car vous avez déjà tout dit.

J'allais évidemment citer PSYCHOSE, content que FF soit passé avant moi. Cette rupture au deuxième acte (midpoint ?) est absolument géniale. Trop rare cette impression de n'avoir authentiquement aucune notion de ce qui est sur le point de se passer dans un film. Cette charnière est le point culminant d'un premier acte assez parfait: comme noté précédemment, cette situation de lose du quotidien est parfaitement identifiable et le creepiness du quotidien au top. A quand un supercut de tous les plans de verrouillage de porte dans ce film ? Super d'ailleurs que Keith soit un vrai gentil.

Malheureusement, une fois ce mitan passé, les artifices du film se font jour: jeu sur les formats en mode Trey Edward Shults, et saute-mouton temporel qui ne sert à rien ou presque. On se rend compte peu à peu que le fond du film est assez faible mais qu'il ne tient que grâce à sa forme.

Et comme dit Art Core, grosse faiblesse sur le personnage de Justin Long, condamné à être un connard tout du long alors que ce qui précédait esquissait une nuance inattendue dans ce genre de elevated genre qui se veut sociétal.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quoi qu'on pense du film, petit article sympa sur les difficultés à le financer:

https://www.vulture.com/2022/10/no-one- ... arian.html

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Lol, ce besoin des journalistes US de name-dropper n'importe comment à base de formules toutes faites :

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CroqAnimement votre

Surtout que pas du tout.

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Vu hier un peu au hasard (je suis bien content d'avoir attendu que la hype passe) et je suis du côté des pas vraiment conquis, meme si le film est plaisant.
Les poncifs et le perso principal "cul entre deux chaises" (on nous la présente avec la tête sur les épaules au début et ne fait que prendre des decisions connes par la suite) donne au film un côté un peu tête à claque.
Par contre c'est cool de voir un film avec une structure aussi bizarre et un ton bien à lui. C'est plus drôle que ca ne fait vraiment peur (ce qui n'est pas plus mal), c'est classe par moment (le flashback) et Justin Long est bien. J'aurais préféré que le film repose plus sur lui aussi en fait.

Cette espèce de commentaire social sur laquelle vient de se greffer un film d'horreur m'a rappellé Us en plus modeste, moins lourdaud, un peu plus surprenant mais les principaux défauts sont aussi bien là.

Beaucoup aimé la mise en place, le genre de film où tu te sens bien rentrer, sans jamais trop savoir où ça va t'emmener, juste la bonne dose de vérisme pour sentir le danger poindre avec trois fois rien et t'es juste content de voir la situation se déplier voire s'étirer avec trois fois rien car les acteurs sont suffisamment attachants pour scotcher. Ca pourrait être une simple comédie romantique sur un foirage airbnb ou un drame sur un acteur frappé par une accusation #metoo et je restais sans problème.
Mais dès qu'on rentre dans le genre pur, ça se dégringole vite fait. D'ailleurs, il a le mérite de ne pas s'apesantir dessus et c'est bien pour ça qu'il opère ce fameux reset dès que ça parten vrille ou s'évade dans un flashback longuet : il n'y avait pas beaucoup d'idées pour exploiter son décor et ses monstres.

Déjà le fait que ce postulat, 40 ans d'impunité criminelle au vu du voisinage à vivre dans un souterrain insalubre sans logistique, c'est tellement pas crédible, même expliqué par le déliquescence de Detroit et l'incurie de la police.
Et surtout, j'attends d'un film de ce genre, qu'il offre son petit lot de pépites, que ce soit dans les mises à mort, les moyens de s'échapper et de se défendre ou encore l'exécution finale. Là, c'est vraiment service minimum, les persos sont cons comme des balais, les méchants n'ont pas vraiment pour eux d'être bien futés ou habiles non plus et ça se règle et deux coups de cuillère à pot sans grande trouvaille, vraiment dommage.

Ca me rappelle Don't Breathe dans un contexte très similaire, qui faisait tellement plus avec aussi peu de moyens.

Je partage l'avis général. Je n'en attendais pourtant pas grand chose mais j'ai forcément été déçu après la promesse de la belle première séquence.
Par contre suis moins enthousiaste que vous sur la structure et ses changement de point de vue et flashback. C'est effectivement surprenant mais désamorce complètement l'immersion et, donc, la tension. Globalement ^lus le film avance moins il a (de bonnes) d'idées.
C'est dommage, l'impression d'un petit gâchis, même si c'est tout de même un cran au dessus du reste de la production du genre.

Je crois que c'est bien le but, Cragger n'a pas les épaules ou l'envie de faire un vrai film d'horreur et sa structure inédite est plus une façon de botter en touche.