Forum de FilmDeCulte

Après avoir eu mon content de symphonies et de sonates pour piano (pour l'instant), j'ai décidé il y a peu de me mettre au quatuor à cordes, sans doute l'une des formations les plus exigeantes tant dans la pratique des musiciens que dans la réception du mélomane. Les quelques écoutes isolées auxquelles je m'étais risqué jusque-là s'étaient soldées par des demi-réussites au mieux.

J'ai donc pris le problème à bras le corps en achetant l'intégrale des quatuors de Beethoven par le quatuor Alban Berg (20€ sur Amazon, c'est donné pour une interprétation qui fait référence). Seize quatuors et une grande fugue qui en imposent au novice par leur complexité croissante: les six premiers sont de facture classique, héritage de Haydn et de Mozart; puis trois quatuors dits "Razoumovsky" dans lesquels Beethoven, plus âgé, passe à la vitesse supérieure; puis les fameux "derniers quatuors" sortis du songe d'un Beethoven vieillissant, qui paraît-il produit là ses plus éternels chefs d'oeuvre.



J'ai pour l'instant laissé de côté les derniers quatuors et ai alterné entre les premiers et les Razoumovsky. Et autant la toute première écoute de chaque quatuor ne permet pas d'accrocher du tout à cause de l'aspect sonore austère inhérent à la formation (il n'y a qu'à comparer aux coloris variés et abrupts de l'orchestre, et au son chatoyant du piano), autant très rapidement ensuite on se nourrit goulûment de cette nappe sonore continue, qui tour à tour fondue en un et diffractée en deux, trois voire quatre, se révèle une montage de délices dont on n'aperçoit pas le sommet. Il paraît que l'on peut écouter ces quatuors de Beethoven littéralement toute sa vie (aussi parce que les interprétations intéressantes sont légions) et je commence à y croire. Sachant que je n'ai vu que la face émergée de l'iceberg avec quelques écoutes de chaque quatuor, et qu'il me reste également les plus denses et les plus révolutionnaires des quatuors, les derniers. Rien de plus réjouissant en musique que ce sentiment d'explorateur en marche dans une contrée à la fertilité toujours renouvelée!

Pour l'exemple, voici le troisième mouvement du quatuor n7 "Razoumovsky" (sur la vidéo, commence à 18'50''). Ce quatuor est pour l'instant mon préféré, et ce troisième mouvement en particulier est hypnotique:

J'arrive aujourd'hui difficilement à écouter du Beethoven. Je sais pas si ça reviendra.

Ca fonctionne par cycles. Moi en ce moment je ne peux plus écouter de Brahms ou de Mahler, tellement je les ai geekés ces dernières années.

Pareil pour ces deux là aussi

tant que quelque chose vient combler le vide

Ouais, je suis sûr que Jack Griffin écoute du Hummel et du Dubois.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Jamais écouté !

Je vois même pas ce que c'est

Never heard before.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Johann Nepomuk Hummel était un contemporain de Beethoven, élève de Mozart et Haydn.
Théodore Dubois est un compositeur français de la deuxième moitié du XIXème siècle, qu'on redécouvre ces temps-ci.

Ils sont plutôt connus. J'aurais pu citer des compositeurs qui n'ont même pas de page wikipedia, comme Alexi Nikolayev, Petros Petridis ou Simkus Sasnauskas.

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Je serais plutôt curieux de savoir pourquoi tu les cites, eux.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Hummel et Dubois ? Hummel parce que c'est un contemporain de Beethoven. Dubois parce que c'est un contemporain de Brahms.
C'était très pragmatique.

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Je comprends mieux.

Je vais m'intéresser à tous les noms que tu as lâchés. C'est du bon ? Vu que le classique est le seul genre que j'arrive encore à écouter ces jours-ci (avec de l'eurodance pour me motiver dans mes relectures), ce topic est une mine d'or.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

"C'est du bon ?"

Bof. Hummel ce n'est pas une période qui m'intéresse alors je ne m'avancerai pas, Dubois c'est intéressant mais pas prioritaire.
Les autres c'était pour la blague : il y a plusieurs centaines de compositeurs peu connus qui méritent plus l'écoute que ceux-là, d'autant qu'on ne trouve quasiment aucun enregistrements (même si je connais quelqu'un qui adore Nikolayev, pour une raison que je ne m'explique pas, à part ses goûts de chiottes).

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Okay, merci.

Bon, ben je continuerai plutôt Sibelius et Vivaldi pour le moment. (Non, ce n'est pas incompatible )

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