Forum de FilmDeCulte

J'aime bien la Serenade, pas fan du tout de West Side Story même si je reconnais que dans le genre c'est très au-dessus de ses concurrents, le reste, mais je ne connais pas grand-chose, me paraît très dérivatif : des styles et des techniques empruntés à d'autres qui les réalisaient en mieux, saupoudrés d'une sentimentalisme et d'une naïveté qui peuvent avoir un charme mais qui me paraissent assez datés - ca fait souvent très carte postale "New York en 1970".

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Ecoute à l'occasion MASS et KADDISH..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui enfin les gens ne sont pas totalement apathiques devant une toile, faut pas exagérer. Quand on va à une expo, on perçoit quand même une confrontation productive avec les oeuvres. Certes qui n'a qu'un temps, et que les gens enterrent un peu trop vite dans leur mémoire passée la porte du musée, mais c'est un problème qu'on observe pour tout: j'ai toujours été sidéré de l'absence de réflexion des gens sur ce qu'ils lisent par exemple; pas qu'ils n'en ont rien pensé, mais qu'ils ne pensent pas à mobiliser cette culture acquise au service de leur quotidien, de leurs discussions et réflexions.

Je connais la messe et je réécoutais justement Kaddish avant d'écrire mon message...

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Ah. OK.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Boude pas, tu as bien le droit d'aimer. Comme je l'ai dit, ca a son charme. C'est juste pas très profond et daté, ce qui assez rare en musique classique (en ce sens-là en tout cas), et constitue une bonne définition du kitsch en musique savante. Et le kitsch, ça a son charme.

Là j'écoute la suite de On the waterfront : c'est bien écrit, bien orchestré, parfois excitant avec ces percussions et ces rythmes décalés, mais j'ai l'impression que c'est beaucoup de techniques d'écriture et de motifs pris à Stravinsky et aux compositeurs anglais, et au milieu un gros thème lyrique baveux comme rarement - dès que ça se fait plus simplement mélodique, je trouve qu'on est vraiment dans le sentimentalisme. Ça me laisse la même impression que souvent avec Bernstein : beaucoup de trucs d'orchestrateur mis bout à bout dans un grand bariolage, avec une grosse dose de sentimentalisme dès qu'on touche à la mélodie et des éléments de base un peu simplistes, d'où l'impression générale de superficialité.

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2. Die.
3. Rot.

Le kitsch dans la musique savante! Tu m'as l'air trop érudit dans le domaine pour que je te contredise..

Tu as sans doute bien capté le personnage... En tout cas moi ça me plaît beaucoup. Je pense aussi qu'on retrouve son "sentimentalisme" dans sa manière de diriger. Quoiqu'il en soit j'adore l'homme et son œuvre, ses compos, sa manière de diriger, son goût pour la pédagogie, sa générosité... J'ai un respect infini pour lui, une admiration totale. #fanboy

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Allez Scythe, encore une question pour toi.

Pourquoi "musique savante" ? Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'aime pas du tout ses interprétations de Mahler qui versent dans le sentimentalisme et la pompe (sauf peut-être le dernier mouvement de la 6e dispo sur Youtube, là il y a une violence baroque assez impressionante), j'aime moyen ce que j'ai entendu de lui en tant que compositeur, mais je suis d'accord avec toi sur la pédagogie, les quelques extraits que j'ai pu voir de lui, les quelques présentations, etc. étaient très savoureux de précision, de pertinence, d'humour et de classe intellectuelle. La pédagogie c'était son truc.

Ce qu'il fait sur la deuxième, je trouve ça phénoménal.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Parce que c'est une musique qui passe par l'écrit, qui met l'accent sur son développement technique et formel, qui a un recul technique et critique sur sa pratique, et dont la pratique s'inscrit pour les exécutants dans un cadre théorique.
C'est le plus souvent défini par rapport aux musiques traditionnelles et aux musiques populaires.
Ca vaut ce que ca vaut, mais en tant que généralité ça se vérifie.

Sur Bernstein chef, ses Mahler avec Vienne, et d'une manière générale ce qu'il a gravé avec Vienne à la fin de sa vie, est souvent excellent.

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2. Die.
3. Rot.

Pour moi, non...Enfin je ne saurai être aussi catégorique. Ou alors on se met à vouloir des choses pures qui ne touche pas à tout ce qui est cracra...Ce sont des visions un peu trop théoriques et fantasmées de ce que devrait être un artiste et l'Art.
Enfin tout est une affaire de dosage et de savoir où on met les pieds.
ça ou c'est la dictature.

Je disais que je ne pouvais temporairement plus écouter de Mahler, mais j'ai découvert ça aujourd'hui: Mahler repris façon jazz par Uri Caine. Sympa... Ca rend super bien:

Uri Caine a fait une palanquée de disques dans le genre. C'est rigolo mais bon... ?

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2. Die.
3. Rot.

Oui passée la découverte on passe à autre chose.