Forum de FilmDeCulte

C'est vraiment étrange tellement le film n'est jamais ostentatoire dans sa représentation du sexe. Je veux dire qu'il n'en fait jamais son sujet principal et qu'il y a à tous casser 5 minutes de sexe sur un film de 3h.

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CroqAnimement votre

Oui enfin personne l'a vu. T'as juste des titres de journaux du genre "Lesbian love story with graphic sex scenes wins top prize at Cannes".

Oui le problème vient des journalistes eux-mêmes qui exagèrent cet aspect du film comme s'ils avaient jamais vu deux filles faire l'amour. Même en France j'ai lu plusieurs fois film "érotico-passionnel" alors que pour moi le film n'est pas érotique dans le sens où ce n'est pas son sujet.

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CroqAnimement votre

Tout à fait d'accord. Sinon, je comprendrais l'argument dans le cas d'un Loach qui viendrait présenter un film raté (Route Irish) que dans le cas des Coens avec Inside Llweyn Davis ou Dardennes avec Le gamin au vélo. On ne va pas les écarter de la compétition sous le motif qu'ils ont déjà gagné des prix et les remplacer par des films assez moyens. Après, si on parle de renouvellement des noms présents en compétition, je trouve que Frémaux fait plutôt bien son travail de ce point de vue et que dans les dernières sélections l'équilibre entre valeurs sures et étoiles montantes est plutôt pas mal. Et cette année l'illustre très bien.

A part Escalante, y avait pas vraiment de valeurs montantes, non ?


EDIT : un dernier commentaire (figaro celui-ci, mais argumenté attention) puis j'arrête.

Bruni Tedeschi, Des Pallières, Fahradi, Kechiche, Zhangke, Refn, Sorrentino, Haroun et Escalante.
Des cinéastes dont on parlait peu voir pas il y a 10 ans.

Oui je vois ce que tu veux dire mais je suis assez d'accord avec ce qu'il dit (enfin j'ai pas vu tous les films bien sûr). Et le texte de Burdeau, je suis pas fan, tout ce qu'il dit sur l’obscénité me paraît totalement hors propos (pour ce film en particulier en tout cas).

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CroqAnimement votre

Sans l'avoir vu j'ai l'impression d'un film qui a provoqué une décharge émotionnelle forte avant tout, et c'est toujours difficile là dessus : on entre dans l'émotion générale ou non et c'est vite suspect si ce n'est pas le cas. On en arrive au fait que parler de cinéma sur le film serait vu comme une discussion non nécessaire... Il n'y a qu'à voir Mungiu en conférence de presse, et le discours "on récompense une émotion", qui coupe presque toute discussion.

Mouais faudrait arrêter avec "l'acuité" de Kechiche à savoir choper la langue des jeunes: dans la mesure où ses films sont en très très grande partie improvisés, il n'effectue qu'une captation d'un naturel (certes avec talent, mais sans véritable démarche d'écriture). Sur ce plan, Kechiche n'est qu'un Lelouch contemporain.

Si la moyenne allociné était finalement inférieure au Farhadi ça serait le ponpon

Kechiche, non : deux césars du meilleur film, un million d'entrée pour La graine.
Zangke est la star des festivals depuis son premier long et a déjà un Lion d'Or dans la poche.
Refn l'était peut-être lorsqu'il est venu présenté Drive, mais il est maintenant un réal célèbre. Idem, dans une moins mesure, pour Fahradi, qui arrive à Cannes fort d'un succès public pour son précédent film.

Donc tous ceux-là j'ai du mal à voir des valeurs montantes ou des révélations. Ils sont déjà installés.

Le reste se discute...
Sorrentino est quand même à Cannes depuis un long moment, c'est un abonné, pas une prise de risque... Haroun a l'air parti pour l'être aussi (abonné), mais est sans doute plus vert, effectivement. Des Pallières n'a pas vu sa carrière exploser certes, mais sa célébration critique date de 1997, ça commence à faire loin. Tedeschi pourquoi pas (même si là encore, Il est plus facile pour un chameau... a déjà 10 ans)

Je te parle du fait que ce soit des auteurs qui sont apparus sur ces dix dernières années. Juste pour dire que Cannes ne s'ouvrent pas à tous les ducs présents depuis 20 ans sur la planète cinéma. Qu'il y a quand-même un certain renouvellement et une relative écoute des nouveaux auteurs qui apparaissent.
Tu en prends un cinéaste comme Kechiche, il n'en est qu'à son cinquième film, bon après il est connu en France mais à l'international c'est nada et je le considère comme un auteur relativement jeune dans la galaxie cinéma.

Je vois, mais j'ai du mal à en féliciter le festival, qui serait absolument irrespirable avec une compétition uniquement composée d'Almodovars ou de Coens. Il manque des premiers ou seconds films, qui fait de Cannes un consécrateur, et non un propulseur de talents.

Sachant qu'Almodovar n'a jamais rien gagné à Cannes .

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CroqAnimement votre

Oui enfin on sélectionnait aussi Soderbergh pour son premier et bang "Palme", ça arrive