Forum de FilmDeCulte

Ca m'arrive plus fréquemment mais rarement devant un film que j'apprécie vraiment.

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Je m'endors rarement devent un film. Les seules fois où ça m'est arrivé, c'étaient en fait des crises de spasmophilie (pour Trouble Every day de Claire Denis, un Kim Ki Duk et Pi d'Arenofsky où la musique m'avait niqué la tête), mais cela ne risque pas d'arriver devant HSS.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Je dors régulièrement devant des films, j'en rêve souvent d'ailleurs. Par exemple, La Cité des douleurs, j'ai dû reprendre cinq fois... et la sixième fois ce fut l'extase.

Je ne dors jamais. Ou quasi: The Assassin de Hou-Hsia-Hsien m'a plongé dans des abymes de sommeil et au réveil je ne savais plus ce que j'avais vraiment vu et ce que j'avais rêvé. J'étais fatigué ce jour-là, certes, mais c'était unique. Du coup j'ai peur de me lancer dans la rétro du cinéaste sur Mubi.

Je ne dors jamais non plus, si je commence à somnoler c'est nécessairement à cause du film. The Assassin, même avec les yeux ouverts j'ai eu la même impression que toi, un sommet d'imbitabilité.

En langage cinéphile, on dit envouté.

Une proposition cinématographique envoutante.

L’extrémiste

J'ai juste le sommeil difficile, et si je suis intéressé par ce qui est devant mes yeux, il est inenvisageable que je puisse m'endormir.

Tout changera avec des enfants

Très beau film, bien sûr, même si j'ai trouvé le temps un peu long dans le deuxième segment. J'aime beaucoup le personnage principal, dont on sait finalement peu de chose à part que son mari semble l'étouffer d'amour (et qu'elle s'enfuit de ça, certainement). Tout le film est profondément féministe, avec ces hommes qui n'ont de cesse de les oppresser, quasiment tout le temps filmés de dos. Je préfère la vibe "comédie de moeurs" de HSS mais c'est remarquablement écrit et joué.

La fin est d'ailleurs magnifique, le dernier plan si beau que j'ai été saisi d'une mélancolie profonde. Que le cinéma en salle me manque.

4-5/6

Toujours s'écouter.
Le zoom m'a tuer. Sur les protagonistes, sur les chats, sur les pommes, j'en pouvais plus. Et surtout, je n'ai pas été intéressé un seul instant par cette femme qui profite d'une journée de liberté, pour discuter de vaches et bouffer des pommes avec ses copines, bonnes samaritaines des chats errants. Il y a une certaine douceur, et ça dure 1h17, et j'étais mort de rire lors de la "dispute" avec le voisin (non je déconne, ça ne m'a pas même arraché un sourire) mais j'étais déjà sur Whatsapp dans les dix dernières minutes.
2/6
(Du coup je vais m’abstenir pour Hotel by the river, vus vos avis)

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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HSS chez moi c'est quasi toujours pareil, sur le moment j'apprécie plus ou moins, sans être à fond mais tout de même admiratif de cette économie de moyens sans véritables pics d'intensité si ce n'est ces zooms et recadrages successifs très beaux et originaux.

Mais je sais ensuite que je vais penser au film par petites touches au cours des 10-15 jours qui suivent, c'est un cinéma nourrissant, on y confronte facilement sa propre vie. Ce film-là ne déroge à aucune de ces règles, jusque dans l'humour pince sans rire (j'ai éclaté de rire au poète lourdingue qui dit à celle qu'il convoite "assumez la responsabilité que vous avez à mon égard!", responsabilité de le rendre amoureux lol, faudra que je pense à sortir ça à la prochaine fille que je drague).

Je suis d'accord avec l'analyse de Lohmann sur des femmes qui vivent en vase clos pour se préserver des hommes. L'héroïne, elle, prend son bâton de pèlerin pour visiter les intérieurs de ses amies, pour finir confrontée à la déception amoureuse de sa vie. Un film assez désenchanté, donc, qui conclut sur le réconfort nécessaire des salles de cinéma. Comme dit Karloff, vivement la réouverture!

HHH > HSS > WKW

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Liam Engle: réalisateur et scénariste