Forum de FilmDeCulte

Jack Benteen est un Texas Ranger chargé de lutter contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine à la frontière mexicaine. A la tête de ce trafic se trouve Cash Bailey, ami d'enfance de Jack et ancien compagnon de sa femme.

Magnifique série B avec un casting de rêve regroupant de légendaires seconds couteaux des années 80 (Nick Nolte, Powers Boothe, Michael Ironside, Clancy Brown, William Forsythe, Rip Torn), Extreme Prejudice est sans doute l'un des meilleurs Walter Hill, qui rend ici hommage au cinéma de Peckinpah (en particulier au final de The Wild Bunch). Un pur cinéma d'artisan doué et respectueux du genre, d'une redoutable efficacité dans ses scènes d'action, et qui possédait une certaine virulence qu'on ne retrouve plus aujourd'hui.

DVD de Studio Canal à la jaquette atroce (collection "Série Noire") mais au master impeccable.

Autres joyaux de Walter Hill (dont la carrière aura tout de même été très inégale) :
- Southern Confort (Sans Retour)
- The Warriors (Les Guerriers de la Nuit)

Je suis curieux de voir The Driven, Le Bagarreur, Streets of Fire et Le Gang des frères James.

Sinon, Double Détente et 48 heures sont des beaux souvenirs des années collège, mais je devrais les revoir pour savoir ce qu'ils valent vraiment. Donc vivement la prochaine rétro prévue en automne à la Cinémathèque !

Mister Hill :

Le Bagarreur, c'est pas trop mal. Assez violent et avec un Bronson impeccable (malgré son âge déjà avancé).
The Warriors est un de mes films cultes, j'ai du le voir des dizaines de fois.
On oublie à quel point il symbolisait dans les années 80 le summum de l'action, ce mec. 48 Heures, Les Rues de feu, Les Guerriers de la nuit, Extrème préjudice... Il n'y avait pas vraiment mieux, au début des années 80.

Une réhabilitation d'urgence s'impose en effet. On peut facilement lui pardonner le raté Invincible...

A noter que le DVD d'Extreme Prejudice contient le teaser d'époque (dont aucune image n'est dans le film) et qui présente les personnages de façon ultra-bourrine. Très fun.

Ah là là, Michael Ironside... Quelle gueule.

Rétro à la rentrée dans la nouvelle cinémathèque...Je vais pouvoir rattraper mon retard.

Je te conseille Scanners, de Cronenberg.... Il y est très grand.





Bien plus tard, il campe un tueur bien pourri-dégueu dans Total recall de Verhoeven.

(note: je le trouve même très sexy dans Scanners, le bougre.... Docteur, c'est grave???)

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Ladyhawke.

Non, sans rire, c'est vrai qu'il possède une virilité assez charismatique.

Il est énorme dans Terreur à l'Hôpital Central (Visiting Hours), série B canadienne de 1981 où il joue un psychopathe.

Personne ne cite Dernier recours avec Bruce Willis qui renoue pas mal avec ce ciné d'action brutal et sans concession je trouve.

Quel magnifique titre, cette expression militaire à l'histoire ambiguë, lapidaire et impersonnelle, déjà utilisée dans Apocalypse Now pour décrire l'objectif de Willard. Un délice à lire et à prononcer, rond en bouche, subtil et délicat : "extrême préjudice."

C'est un film dont j'ai du mal à me remettre, que je trouve un peu brûlant, comme JFK : les deux ont en commun (avec Day of the Dead) de m'écraser par leur côté "film total" en prenant chaque postulat, chaque tension, chaque conflit, chaque choix de mise en scène, d'ambiance de piste scénaristique et thématique pour les exploiter à fond, sans rien laisser sur le carreau. C'est l'équivalent de regarder une bagnole foncer dans une impasse jusqu'à l'impact final. Ca va jusqu'au bout.

D'autant plus spectaculaire qu'Extreme Prejudice juxtapose de manière improbable western contemporain qui réussit à la fois à rentabiliser et clôturer l'héritage formel et thématique de Peckinpah et à préfigurer de manière très troublante No Country for Old Men, qui traite du même thème, de la même époque et du même lieu mais de manière rétrospective; délire autour de cette dark A-Team au casting de sauvage (William Forsythe me ferait regarder n'importe quoi) qui avait tout pour être sous-exploitée, alors que c'est tout l'inverse; tragédie entre frères ennemis; la meuf pénible entre les deux; nouvelle criminalité déracinée face au vieux monde de la loi artisanale; côté obscur de l'interventionnisme militaire dérégulé...

Tout le monde est trempé de sueur et serre les dents, ça gueule, ça se charrie, Nick Nolte traverse toute la séquence de fin avec sa tronche de butor et sa chemise boutonnée jusqu'en haut en plein cagnard... C'est le Walter Hill qui a le plus d'impact sur moi, dans une filmographie jusque-là déjà frontale.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Il n'y a donc pas que moi qui aime ces Walter Hill. Je me sentais seul quand je les mettais dans la coupe du monde des films et que j'avais des pas vu, connais pas etc

Je l'ai reconnu au premier screen celui-là!

Non mais toi t'es comme firewalk, tu reconnais tout

J'aime beaucoup Walter Hill mais j'ai un peu de mal à rentrer dedans. A retenter donc.

Mais grave : le film qui donne envie de prendre une douche.

Pareil qu'au-dessus, pas mon préféré : c'est peut-être le concept de western moderne qui me laisse de côté, faudrait que je le retente.



Walter Hill

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Le logo Tristar est une madeleine.
L'intro avec le telex militaire filmé de plus en plus proche qui parle de "zombie unit" est un sacré teaser.
Les premiers noms au générique sont ceux de Kassar et Vajna.
La présentation de l'équipe tout droit sortie de L'Agence tous risques mais avec des trognes qui respirent la eightiesance promet un délire vénère et peut-être joyeusement décomplexé.

Franchement, en quelques minutes, j'étais chaud comme la braise. Chaud pour revoir Hill revenir aux affaires après deux films peu convaincants.

La suite...ne m'a pas totalement convaincu.

Ce bon vieux John Milius, qui a écrit la version initiale et souhaitait la réaliser dans les années 70, la qualifiait de thriller politique, "comme un Costa-Gavras de droite". Hill s'est complètement réapproprié le matériau pour en faire un - wait for it - western moderne. Alors la nature politique demeure, et ce dès l'évocation de fermiers locaux poussés par l'économie déclinante à faire les passeurs pour un trafiquant local, ce qui donne d'emblée une certaine couleur au film avant même que le cinéaste ne nous présente un Ouest américain où toutes les frontières sont désormais floues : le trafiquant est un ancien ami, les soldats sont des mercenaires, les hold-up sont l'oeuvre du gouvernement, etc. Et au milieu de tout ça, le shérif reste droit comme le balai qu'il a dans le cul, trop mascu pour assumer que sa go était celle du dealer avant.

Autant j'aime bien la team Michael Ironside/Clancy Brown/William Forsythe & Co, autant j'ai du mal avec ce Nick Nolte monolithique coinços. Hill évoque un perso "à la Gary Cooper" mais il manque quelque chose. Et bien que j'apprécie l'intrigue à tiroirs et cette atmosphère poisseuse et sale, ça s'enlise pas mal au milieu et la promesse de série B burnée n'est tenue que par un climax peckinpahien qui incarne bien le propos avec son gros bordel qui explose enfin. J'aime beaucoup le dernier plan. Tout est dit.

Un peu déçu donc même le dernier tiers redresse la barre.

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