Lohmann a écrit:
raymond hessel a écrit:
Lohmann a écrit:
Pas encore vu le 2nd film du coffret, mais j'espère qu'il sera plus agréable à regarder que celui-là.
Khroustaliov est un poil moins usant mais mais tu retrouveras la même esthétique de cauchemar et une histoire quasi impossible à suivre sans renseignements préalables. En fait je me dis que German avait trouvé ce style sur
Khroustaliov et qu'il avait bien envie de le développer sur tous ses suivants, parce que ces films précédents ne sont pas aussi extrêmes.
J'ai enfin visionné Khroustaliov ma voiture, et c'est exactement tel que tu le décris. Moins dur que son dernier parce qu'il y a un peu plus de distance entre la caméra et le sujet filmé, beaucoup moins de steday-cam également il me semble, mais esthétiquement et thématiquement c'est assez impressionnant comment un mec qui n'a pas fait un film pendant 20 ans conserve une ligne directrice aussi homogène... et imbitable. Finalement j'ai eu l'impression d'un croisement entre M.Arkadin et Leo the Last, ça fait un objet visuellement toujours aussi fascinant mais totalement vain. Faut quand même tenir jusqu'à la fin pour voir Staline sur son lit de mort s'étant chié dessus (scène que ma femme n'aura pas vu puisqu'elle m'a laissé seul avec un regard noir quand le général se fait sodomiser par le manche de pioche).
Enfin vu, film monstre encore plus abouti que le suivant (mais je suis plus fasciné par le mélange sf-moyen-âge que par les purges staliniennes), d'une incroyable puissante formelle, je n'ai pas trouvé le film si difficile à comprendre et suivre mais tu te demandes souvent comment cela a pu se faire tant chaque plan-séquence est d'une complexité folle avec des figurants qui passent, repassent, crachent, gueulent, se tabassent... Parfois tu satures (les scènes d'appartement avec quinze personnages), parfois tu décroches... mais quand ça fonctionne...
L'acteur principal est prodigieux, tu sens que le personnage du Général a bien inspiré Nicolas Winding Refn pour Bronson. D'ailleurs en parlant d'inspiration, la scène glauque dans le convoi pour le goulag rappelle le début d'Irréversible, je pense que Gaspar Noé avait vu et revu le film avant...
5/6