Forum de FilmDeCulte

Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et en péril financier avec le restaurant familial. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maisons. Ce sera une échappée. Au fil de la route : des rencontres de hasard, un gala d’ex-miss France, le lien renoué avec sa fille, la découverte de son petit-fils, et peut-être l’amour au bout du voyage… Un horizon s’ouvre à elle.

La dernière fois qu'un cinéaste avait justifié l'existence de son film par un besoin viscéral de filmer Catherine Deneuve, ça avait donné une bonne grosse daube, Après lui de Gaël Morel. Portée par le retour de flamme de Polisse, Bercot réussit davantage son film de groupie en icônisant une Cathounette popu , partie en road trip breton dans la France de Depardon des Campanile, du JT de Pernault et des magasins But en fumeuse de beuh ou pochtronne malgré elle du samedi soir en perruque disco. Surprenant par un ton volontiers badin (les grandes retrouvailles d'une famille qu'on ne déteste pas autant que ça, finalement), là où ses deux films précéd"ents pesaient des tonnes, Elle s'en va est une bonne comédie d'acteurs, inoffensive mais généreuse, où brillent des seconds rôles inattendus allant de Claude Gensac à Mylène Demongeot, mais pas tous (prestation tête à claque de Camille en perfecto rouge).
4/6

Le syno spoiler.

_________________

Rarement vu une telle différence qualité entre la première et la seconde partie. Pendant une heure, c'est simple, j'avais l'impression du quasi-film français parfait: Catherine Deneuve en Milf Ultimate baladée dans la France profonde, rencontrant un mix entre Depardon et Kervern-Delépine. C'était bien, drôle, enlevé.

Et puis comme souvent dans le cinéma français, on nous sort... le gamin tête à claque. Là le film part en vrille, une virée exotique au pays des miss, une romance abracadabrantesque avec le maire du plus beau village de France et Camille - pire actrice au monde, déjà que je supporte pas quand elle chante...

Dommage... 3/6