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MessagePosté: 26 Avr 2007, 11:44 
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Clairement un film d'entre deux tours qui risque de pas peser des masses tellement il est condamné à faire 17 entrées vu que personne n'a envie de voir ça après une journée de taf.

Melki est comme souvent parfait en honnête homme à grande gueule pris dans un engrenage quotidien qui va lui faire tout perdre. C'est l'attraction principale du film, la seule respiration d'un film à l'atmosphère surplombée, irrespirable, dévastatrice.

Le principal problème du film réside dans une mise en scène terne, avec des scènes mal découpées qui laissent traîner une sorte de malaise. Si on peut regretter parfois que toute trace d'humanité soit traitée comme une pathologie (où se côtoient l'agressivité, le mépris et la désinvolture de flics, médecins, contrôleurs SNCF, PDG, cadres ressources humaines, dont la présence débute souvent en voix off pour renforcer un climat anxiogène), le film fait souvent too much, même si on ne peut pas totalement nier qu'il soit tiré par les cheveux jusque dans son happy end pas forcément très happy d'ailleurs pour toute personne liée à un quelconque sens critique.

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MessagePosté: 26 Avr 2007, 14:08 
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Vu la BA hier et ça donne effectivement l'impression d'un film "too much".
Maintenant pourquoi pas, ça peut aussi être un parti pris intéressant.

Reste que je ne sais pas trop quoi faire avec ce film, d'un côté ça m'a l'air un peu chiant/donneur de leçons, de l'autre... pourquoi pas surtout que j'aime bien Kiberlain et Melki.

Bref... je le garde en réserve pour si j'ai du temps, je sais déja qu'il se jouera chez moi jusqu'à mi-juin.


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MessagePosté: 26 Avr 2007, 21:12 
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Bref... je le garde en réserve pour si j'ai du temps, je sais déja qu'il se jouera chez moi jusqu'à mi-juin


Ils gardent ça cash un mois et demi les cinés toulousains? C'est toujours comme ça ou ils comptent sur leur clim?


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MessagePosté: 26 Avr 2007, 21:24 
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Ben là y'a le programme pour les 6 semaines à venir et celui-là (qui est déja à l'affiche depuis le 18 avril) se joue encore mini jusqu'au 12 juin.

Alors qu'à côté Norway of life (quel titre débile faut dire) ne reste qu'une petite semaine... alors que chez eux c'est 2 semaines mini d'habitude.


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MessagePosté: 27 Avr 2007, 18:48 
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Alors qu'à côté Norway of life (quel titre débile faut dire) ne reste qu'une petite semaine... alors que chez eux c'est 2 semaines mini d'habitude


Il est bien celui-là, le rate pas. Mais vous n'aviez pas déménagé?


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MessagePosté: 27 Avr 2007, 21:35 
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Mais pourquoi?

Oui, pourquoi le cinéma français, je veux dire, un certain cinéma français mais vous aviez tous suivi mon regard, fait si souvent ça?

Ca : un sujet alléchant (je sais pas, moi, tiens, un président... ou, comme ici, un contrôle de flics routinier qui vire au cauchemar kafkaïen) et rien du tout derrière. Du cinéma de pitch. Pas d'ambition, pas le courage de pousser les sujets jusqu'au bout, d'aller qqpart avec une idée...

Ce qui donne ici: une poignée de bonnes idées donnant quelques bonnes scènes (souvent sur des petits détails, comme ce court instant de burlesque autour d'un portable dont la sonnerie semble venir de partout et nulle part), noyées au milieu d'un océan repétitif, d'allées et venues en caisse, en métro ou à pied, de déjeuners (qu'est-ce qu'on mange, qu'est-ce qu'on va au café, qu'est-ce qu'on manque de situations, dans ce cinéma français-là)... On passe son temps à attendre que l'histoire reprenne -- et c'est dommage parce qu'on est dans la bonne période pour entendre une histoire comme ça (oui, je dis entendre, parce que quant à la voir, j'en reparlerai plus tard, mais c'est pas exactement ça). Mais on se rend vite compte que Cuau n'a pas grand chose à nous dire sur la question.

Tout comme nos fictions présidentielles, dès que l'ombre du politique plane, on sent que l'ambition rentre se terrer dans son trou. Cuau ne propose rien, ne sous-entend finalement pas grand chose, ne mène son récit nulle part ailleurs que sur des rails entendus. De fait, elle tourne vite en rond, manque vite de cartouches, ne sait vite plus quoi inventer. Alors elle délaye, elle tue le temps, elle fait se réitérer les événements en disant "oh non, ça va pas recommencer", ça fait toujours gagner deux minutes.

Sans quasi-bouger une ligne de dialogues, je suis certain qu'en enlevant tout le vide superflu, on arrive tranquillement à un court/moyen métrage. Et que même là, le mieux, ce serait de couper pour ramener à un quart d'heure, parce que oui, au bout d'un quart d'heure, on a compris.

Et dire qu'elles s'y sont mises à deux pour l'écrire... Il n'y a donc aucun producteur, à l'origine, pour dire à quel point les promesses de départ ne sont qu'A PEINE tenues (j'avais écrit "jamais", au départ, mais c'est pas tout à fait vrai) ? Et il n'y a donc aucun producteur, pendant le développement du film, pour dire à Cuau qu'il serait temps qu'elle mette en scène? Parce que, outre la frustration devant le gâchis d'un sujet prometteur (le début accroche, parce qu'on s'identifie), il y a la grande souffrance à se prendre une telle laideur dans la tronche...

Non parce que là, c'est vraiment la cata : couleurs grisâtro-marronnasses, pas de cadre (c'est fou, hein, pourtant il y aurait matière à, dans les architectures transparentes du XIIIè, quitte à faire des cadres banals ou faciles... mais là c'est juste pas cadré! les 90% des plans sont simplement laids!), pas de découpage (ou bien n'importe comment), un montage qui semble avoir été fait dans un état de demi-sommeil... Même le son est cracra! Ca rappellerait presque les spots de campagne de Schivardi, qui devait gueuler pour se faire entendre au-dessus des bruits de la place de la République.

Ceci plus un jeu d'acteurs complètement hasardeux et inégal, qui donne l'impression que chacun a fait à sa manière et que Cuau n'a rien dirigé (du coup, Melki est bon -- naturellement ai-je envie d'écrire -- Kiberlain est toujours sur la même note et agace sur la longueur -- son côté renfrogné et quasi-veule saoule assez vite -- et leur pote, là, je sais plus comment s'appelle l'acteur pas envie de chercher, joue super-mal), et on se retrouve avec un film terne et décevant, qui devrait encore en être au stade de la réécriture.

J'en sors en repensant au Prix à payer : eh bien décidément, il y avait mille fois plus de matière, d'habileté et d'intelligence dans cette comédie qui n'avait pas le prétention de faire un cours d'éducation civique. C'est qu'il faut du répondant pour prétendre ausculter la société, il faut avoir quelque chose à apporter. A part l'opportunisme de l'entre-deux tours, je ne comprends pas ce que Cuau apporte de neuf au débat et je dirai même que les très vagues pistes lancées par le film sont d'une mollesse assez navrante (pour ne pas dire centriste) -- où il nous est finalement dit que ne pas marcher au pas de la société, suivre une autre route que les braves gens, pour paraphraser un chanteur moustachu, ne sert à rien, puisque tout écart sera étouffé dans l'oeuf. Et plutôt que de décider de rompre avec l'absurdité de la société, il convient d'y louvoyer et de faire jeu égal avec elle dans l'hypocrisie et l'égoïsme.

Youpi.

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MessagePosté: 28 Avr 2007, 00:07 
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Zad a écrit:
Il n'y a donc aucun producteur, à l'origine, pour dire à quel point les promesses de départ ne sont qu'A PEINE tenues


Si si.

Et il s'appelle Paulo Branco. Le film doit être soutenu par le CNC donc.


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MessagePosté: 28 Avr 2007, 07:29 
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au fait léo, si j'ai bien suivi, tu le redoutais à l'avance ce film... tu fais partie des rares à avoir vu son premier film à Cuau? C'était déjà la cata? Ou bien tu avais eu des échos? Ou alors tu la connais, Cuau?

Sinon, il faut (ou pas) lire la critique de Frodon dans les Cahiers: c'est terrifiant, peut-être une des pires qu'il ait jamais signées.

Je m'y attendais, j'ai été bien servi: évidemment il ne parle qu'à peine du film, mais bien uniquement de son pitch. Et c'est assez désarmant, tant on sent qu'il peine à combler le nombre de signes requis pour la double-page. Digressions inutiles, zéro réflexion de mise en scène, irruption ridicule du "je", soupçon très étrange sur le personnage de Melki (c'est p-ê le plus terrifiant de ce papier, ce soupçon sur ce personnage...), et une fin d'article en forme d'aveu d'absence d'argument (c'est quoi ce truc autour du "K"? et depuis quand Cuau commence par un "K"?).

Forcément, on finit de lire l'article, et on pense très fort à du copinage...

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MessagePosté: 28 Avr 2007, 07:38 
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je dis ça car tu disais il y a peu dans la shoutbox un truc du style : "Et bientôt le nouveau film d'Emmanuelle Cuau! j'ai pas du tout hâte!" :lol:

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MessagePosté: 28 Avr 2007, 07:41 
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lol! non, non, j'étais persuadé que tu avais dit un truc comme ça... au temps pour moi.

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MessagePosté: 28 Avr 2007, 15:06 
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DPSR a écrit:
Citation:
Alors qu'à côté Norway of life (quel titre débile faut dire) ne reste qu'une petite semaine... alors que chez eux c'est 2 semaines mini d'habitude


Il est bien celui-là, le rate pas. Mais vous n'aviez pas déménagé?

Si mais on a démagé pas loin. Plus de cinés de centre ville par contre (donc plus de gros films en VO, ce qui veut dire plus de gros films tout court)

A la place de l'Utopia Toulouse, on a l'Utopia Tournefeuille, plus "grand public" mais toujours art & essai, cadre beaucoup plus agréable, malheureusement toujours trotskiste.

M'enfin en 4 salles on a déja un paquet de bons films qui se jouent (ça va du petit film au Babel ou au prochain Fincher), et je suis très étonné que Norway of life disparaisse si vite, il faut que je les questionne à ce sujet car ça me semble pile poil dans leur coeur de cible.
Films qui restent souvent longtemps à l'affiche, ce qui est top (même si c'est parfois 3 séances par semaines, ça permet d'avoir du choix)

Pour très bien merci, ils doivent avoir un accord avec le distributeur parce qu'il se joue au moins 7 semaines en commençant avant la sortie nationale.


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MessagePosté: 28 Avr 2007, 18:05 
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Hey Zad, ton avatar, c'était pas un édito de repérages?


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MessagePosté: 28 Avr 2007, 18:25 
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ah nan, désolé.

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MessagePosté: 28 Avr 2007, 21:41 
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Kiberlain est toujours sur la même note et agace sur la longueur -- son côté renfrogné et quasi-veule saoule assez vite


Et puis Kiberlain en conductrice de taxi franchement fallait le faire.


Citation:
-- et leur pote, là, je sais plus comment s'appelle l'acteur pas envie de chercher, joue super-mal), et on se retrouve avec un film terne et décevant, qui devrait encore en être au stade de la réécriture.


Comme quoi finalement on peut enciore continuer à produire des trucs auteur amateuristes en france.
Où est-ce que j'ai déjà vu la fille névrosée qui va chez son psy parce que tout l'oppresse? C'est pas Camille Japy de Nos vies heureuses?


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MessagePosté: 29 Avr 2007, 10:34 
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alors, t'en as pensé quoi finalement, Léo?

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