Qui-Gon Jinn a écrit:
Karlito a écrit:
Dans l'optique de battre Trump (ce qui n'arrivera pas hein qque soit le candidat)
J’ai l’impression que pour "compenser" l’erreur de pronostic de l’élection précédente, un tas de gens sont dans l’excès inverse: "Trump est invulnérable". Alors qu’en 2016 il est passé mais par miracle, par un trou de souris (une marge de 70.000 voix combinées sur les 14 millions exprimées en Pennsylvanie, Wisconsin, etc.). Aujourd’hui, avec son impopularité, le risque d’une récession l’an prochain, il est en mauvaise posture.
S'il n'y avait pas eu ces 70 000 voix il aurait été "à peine battu" et Clinton mal élue. Ce n'est pas un météore chu de nulle part, son discours était déjà celui de Palin ( encore plus improbable que lui, et qui servait peut-être à neutraliser les aspects progressistes du discours de McCain) en 2008. Trump paraît etre une sorte de synthèse commode entre deux courants de la droite dure américaine WASP : les isolationnistes (plutôt du Sud, et mobilisé sur la lutte contre les migrants et le refus de l'héritage des luttes pour droits civiques) et les neo cons (belliqueux au niveau international et plus sceptiques sur la démocratie représentative). Il emprunte simultanément des éléments de langage à chacun selon les dossiers. Sa politique est incoherente, mais en même temps reste, dans ses éléments, déterminée idéologiquement par des disours maintenant traditionnels et qui correspondent à des groupes sociaux homogènes. Et ce déterminisme compte malheureusement plus que son bilan.
Macron fait peu ou prou la même chose en alternant des moments gaullistes (voire même à la Pasqua pour la police) avec un positionnement UDF (et là encore c'est Bayrou sur les questions européennes er Madelin sur l'économique).