Forum de FilmDeCulte

Voilà quelqu'un qui exprime exactement ce que je ressens de cet épisode :

https://www.youtube.com/watch?v=KJw0hVtutkk

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

8x05 : épisode qui part sur un pitch très motivant, mais qui ensuite l'explore assez mal. Tout a l'air tendu par la révolution finale et le plaisir du timey-wimey explicatif final (la touche Moffat, sans doute, qui co-scénarise ici), mais entre temps on se fait un peu chier dans un lieu tellement ultra-sécurisé qu'on le traverse comme du gruyère, en empruntant des bouches d'aération géantes (bizarre aussi, au passage, de revoir le décor de la bibliothèque...).

Je suis assez frappé depuis le début de la saison par la ressemblance de ces épisodes avec ceux de la période Russel T. Davies. Bons et mauvais côté compris.

Ouais le pitch est génial et y a de bons persos, y avait de quoi faire un long métrage, et l'émotion serait mieux passé.
Je trouve ça stimulant et plein d'idées tout le long puis le dénouement super décevant.

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Grave. Et puis surtout, j'ai pas compris la vraie raison du casse.



Sinon, vu les regards échangés à la fin, ça m'étonnerait pas qu'on les revoit les deux autres.

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Oui, je l'ai compris comme ça.


Ah mais c'est lui, on le voit le faire dans les flashbacks finaux. Le truc en effet c'est de savoir comment il a fait, dans ce cas.

8x06.

Dans la série des épisodes confrontant le Docteur à la réalité et au quotidien, c'est un des plus costauds. Première partie de haute volée, où les dialogues de Roberts me font toujours autant marrer, une deuxième partie plus molle et attendue de conflits de couple et d'introspection-mais-qui-est-le-docteur-au-fond.

The Caretaker


Écrit (en collaboration avec Steven Moffat) par Gareth Roberts, un auteur dont j'ai peu apprécié les précédents épisodes (par ordre chronologique pour ne parler que de la série Doctor Who, car il a "sévi" maintes fois ailleurs dans le Whoniverse, notamment dans Sarah Jane Adventures, des livres, novelisations, comics, audiosodes) : The Shakespeare Code, The Unicorn and the Wasp, Planet of the Dead, The Lodger, Closing Time.

J'avais surtout détesté les deux derniers, The Lodger et Closing Time. Les autres passent encore, surtout The Shakespeare Code.

On retrouve ici les thèmes qui semblent lui être cher : la confrontation du Docteur avec la vie quotidienne chez ces êtres aux moeurs étranges que sont les Humains. Sauf que, contrairement à Ten (dans The Unicorn and the Wasp) et Eleven (dans (The Lodger et Closing Time), ce Docteur-là est tout sauf à l'aise avec les interactions entre personne, même s'il veut y croire. Et son "Deep cover" est tout sauf deep.

Comme depuis le début de la saison, Capaldi est parfait dans le rôle de Seigneur du Temps qui se prend les pieds dans le tapis des relations humaines. Le côté trop humains de Ten et Eleven me dérangeait, Twelve enfin, est bien un alien et ça se voit comme ses gros sourcils au milieu de sa figure.

L'histoire d'amour entre Clara et Danny continue à m'ennuyer au plus haut point. Le personne de Danny est amené chaque fois avec la subtilité d'un éléphant furieux dans un magasin Bernardaud. Ça me navre, parce que je sens que je pourrais aimer ce personnage, qu'il a du potentiel, mais pour l'instant, je le trouve gâché. Et je crains que ça ne s'améliore pas en avançant dans la saison/série.
Et puis, bon sang, pourquoi en faire encore une fois le petit ami de la compagne ? Pourquoi pas un "vrai" compagnon qui ne soit pas en relation avec Clara ? Ou du moins, pas comme ça.

Le monstre de la semaine n'apporte pas grand chose, et d'ailleurs, il n'est qu'un prétexte.

Sinon, petit rappel au début de la série dans cet épisode : une histoire qui se passe à Coal Hill (Premier Docteur An Unearthly Child, Septième Docteur Remembrance of the Daleks - qui est au passage un des meilleures épisodes de toute la série classique), avec deux professeurs, et une élève (ici l'inutile Courtney Woods) comme dans An Unearthly Child.

Parallèle The Caretaker / Remembrance of the Daleks

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

8x07 - Kill the moon : Le premier nouveau scénariste de la saison (Peter Harness, dont c'est le premier épisode de Doctor Who). Ça donne un épisode bizarrement écrit (pas ou peu d'action, on ne fait que nous apprendre continuellement la situation par les dialogues), qui navigue entre une naïveté un peu désuète assez agréable qui rappelle les premières saisons de la nouvelle série (le côté "et si...") et les facilités qui vont avec (le, j'ai explosé de rire). Le ton lyrico-sentencieux est quand même un brin pénible. Grosso-modo, je retiens surtout l'épisode pour son personnage d'astronaute un peu amer, et pour son épilogue, qui fait avancer logiquement le duo Clara-Docteur, en interrogeant enfin un peu les changements de personnalité intervenus depuis sa dernière régénération.

8x08 - Mummy on the Orient-Express : Très bon celui-là, cruel et bien rythmé, émouvant sur toute la question des rapports Clara-Docteur... Un peu dommage pour la résolution d'intrigue trop rapide pour qu'on puisse y participer, ou encore pour l'épilogue pas très original. J'aurais bien aimé un climax plus émotionnel, plus fort, reliant mieux tous les nœuds qui traversaient l'épisode.

Bonne adresse, le petit nouveau Jamie Mathieson, ce qu'on pourra vérifier dès l'épisode prochain puisque c'est aussi lui qui s'y colle.

Mummy on the Orient-Express

Je n'ai rien que des choses désagréables à dire sur l'épisode précédent (Kill the Moon), aussi je préfère passer directement à celui-ci.

Quand j'ai vu le trailer de Robots of Sherwood, je me suis dit que je n'allais sûrement pas du tout aimer, et je me suis bien amusée sur cet épisode délibérément parodique.
Quand j'ai vu celui de Mummy on the Orient-Express, j'ai fait la grimace, parce que les histoires de momies, ce n'est pas ma tasse de thé.

Et voilà que cet épisode devient mon préféré (pour l'instant) de la saison 8. Plusieurs raisons à ça.

Déjà un rythme qui ne faiblit pas, avec surtout ces comptes à rebours qui reviennent régulièrement et agitent quand même pas mal le palpitant.
Le Docteur en mode toujours aussi cynique, mais on retrouve le côté compassionnel sous la rudesse du comportement (ce qui se voyait moins dans les épisodes précédents). Et tellement mal à l'aise avec les rapports humains que ça en devient touchant (quand Clara lui explique son ressenti et qu'il se force à l'écouter, alors qu'il a envie d'étaler sa science et de lui parler de "planètes", comme un gamin).
Clara qui reste à sa place de compagne et ne prend pas le devant de la scène. Également sa love story avec Danny qui se fait plus discrète (c'était déjà le cas pour Kill the Moon).
Des personnages secondaires intéressants et émouvants : le mécano Perkins (quel dommage qu'il ne devienne pas un compagnon du Docteur, enfin un homme, qui ne vient pas du 21ème siècle en Angleterre, qui n'est même pas Terrien, et si ça se trouve pas Humain, surtout que l'acteur aurait été partant pour ça), Maisie, et même le chef de train et le professeur.

Seules réserves : la fin que j'ai trouvé un peu mollassonne par rapport au reste. De même que la troupe des scientifiques ne se comporte que comme un élément du décor (même quand les faux passagers ont disparus) et que ce soit le mécano qui permet au Docteur de trouver la solution. Alors, c'est sympathique, bien sûr, mais j'avoue que ça m'a mise légèrement mal à l'aise, comme si on nous disait : "tous ces savants ne servent à rien, un bon vieux mécano, ya que ça de vrai".

Pour certaines personnes, l'histoire peu sembler avoir un goût de réchauffé par rapport à d'autres épisodes, mais je ne l'ai pas ressenti du tout, tellement j'étais prise dans le mouvement. (Pour mémoire The Curse of the Black Spot : un moyen de transport mythique (le bateau pirate/ l’Orient Express), un monstre de l’antiquité (la sirène/la momie) s’attaque aux passagers un par un en visant les blessés/le plus faibles. Ledit monstre s’avèrera ne pas avoir de mauvaises intentions mais être en réalité le produit d’une technologie qui a mal fonctionné.)

Pour la petite histoire, deux acteurs ayant joué dans la série classique, reviennent ici :

Janet Henfrey qui joue Mrs Pitt et qui a joué dans The Curse of Fenric (un tout petit rôle)
Christopher Villiers qui joue le professeur Moorhouse et a joué dans The King's Demons, le rôle de Hugh.

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

The Caretaker : boring.
Kill the Moon : déjà vu.
Mummy on the Orient Express : distrayant.

Nan mais c'est bon, l'époque brillante de cette série est derrière elle...

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Je me demande quand même si ce côté "soufflé qui retombe" ne tient pas davantage à une dynamique (ça devenait de mieux en mieux et de plus en plus ambitieux sur les 5 premières saisons) plutôt qu'à un réel problème de qualité, parce que concrètement les épisodes de la période Davies sont loin d'être folichons, à quelque exceptions près. Mais c'est clair qu'on est dans une période bizarre, où à l'hypertrophie scénaristique Moffat a succédé une volonté de calmer le jeu, nécessaire mais du coup pas très sexy... Je continue à aimer dans le sens où j'adore l'idée d'une carte blanche à un scénariste pour qu'il s'éclate à chaque épisode, ce qui rend la série si particulière dans le paysage actuel très normé des séries, mais comme toi ça m'excite plus des masses.

8x09 - Flatline : OK, on a ENFIN une bonne adresse dans les scénaristes de Doctor Who. Jamie Mathieson confirme toutes les qualités dont faisait preuve son précédant épisode : un récit hyper rythmé, un méchant sous forme d'énigme qui permet de ne jamais dissocier action et intrigue (d'ailleurs c'est toujours au summum de l'urgence de l'action qu'on réfléchit à voix haute), le mélange horreur/humour très efficace... Encore une fois, et un peu comme toute la saison semble-t-il, c'est la froideur du docteur qui est interrogée, assez intelligemment ici par la situation tordue.

D'où vient l'insatisfaction qui persiste ? Le fait que cet épisode comme sa saison, pourtant très bien foutue dans l'ensemble, continue de laisse un peu indifférent ?

Peut-être déjà du climax, qui se dénoue encore une fois d'une façon un peu trop rapide/forcée. Ou encore du fait que le scénar, plus simplement, ne choisisse pas son sujet. La richesse (dans le sens de la diversité) de l'épisode est aussi son point faible : chacun de ses aspects aurait mérité un traitement à plein. J'aurais aimé tout un épisode qui, tel un Blink, joue sur les possibilités horrifiques du passage 2D/3D. Ou un épisode qui, à partir du moment où se pose la question explicitement, fasse toutes les variations possibles sur "Clara doit manipuler froidement ce groupe pour augmenter ses chances de survie". Etc... L'épisode est assez dense pour qu'on n'ait pas l'impression d'un traitement de surface, mais je pense que malgré son originalité, le manque de personnalité et de frappe de l'épisode vient de là.

Un autre problème, peut-être : les traces menant au season finale, dispersées comme des cailloux à chaque épisode, n'ont aucun effet visible sur ceux-ci. On sait que quelque chose nous attend en fin de saison, mais rien de ce qu'on rencontre dans l'intrigue des épisodes ne semble lié à une intrigue qui dépassent ceux-ci (le vrai fil rouge de la saison, c'est la personnalité du nouveau docteur, pas ce mystère). D'où peut-être l'impression d'une saison "à vide", qui tient bien la route mais ne construit pas assez sur la longueur.

Tout pareil. J'ai quand même trouvé que c'était le meilleur épisode depuis longtemps.

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Que dire, sinon qu'avec les deux épisodes signés Mathieson, j'ai un peu retrouvé l'excitation que j'avais à regarder la série et que j'avais largement perdue depuis quelques années (au point de ne regarder ceux de la saison 7 qu'avec peine et aucun enthousiasme).

Je crains que ça ne retombe avec les trois derniers. J'espère me tromper.

Heureusement qu'il me reste encore beaucoup de choses à découvrir dans l'immense Whoniverse avec les livres, les bandes dessinées, et les audiosodes (youpi, mon oreille commence à mieux déchiffrer l'anglais parlé, j'ai un peu moins de mal avec ce média, bien qu'il ne soit pas mon favori).

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee