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Zad a écrit:
Les films finis qui ne trouvent plus d'espace, y'en a de plus en plus (les Gorin, le Moullet, le Costa... officiellement reportés, mais jusque quand?


Cela dit, pour le cas d'un Moullet, faut le trouver le distributeur qui accepte de sortir ses purges !!! Les naufragés de la D17, c'était quand même ultra mauvais, et je ne te parle même pas de ce moyen métrage oà Moullet danse pendant 45 minutes en plan fixe sur une plage...
Je n'ai vu aucun Costa, donc je veux bien croire que ça mérite une sortie...
Mais pour certains cinéastes, j'ai juste envie de dire "faut pas venir pleurer".

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MessagePosté: 04 Jan 2007, 08:52 
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Sinon, c'est effectivement dommage qu'il n'y ait pas de marché DTV en France, ou si peu...

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MessagePosté: 07 Jan 2007, 02:06 
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Article intéressant dans le Monde:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-852688@51-839814,0.html


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MessagePosté: 07 Jan 2007, 03:16 
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Noony a écrit:

Un article qui veut faire un état des lieux du cinéma d'auteur mais ne le définit jamais autrement que sur la base de critères financiers. Démarche un peu douteuse.

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Dernière édition par rotary [Bot] le 07 Jan 2007, 21:50, édité 1 fois.

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MessagePosté: 07 Jan 2007, 18:58 
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rotary a écrit:
Noony a écrit:

Un article qui veut faire un état des lieux du cinéma d'auteur mais ne définit jamais autrement que sur la base de critères financiers. Démarche un peu douteuse.


J'ai pas l'impression qu'il définisse le cinéma d'auteur sur des critères financiers. Ce genre d'article part du principe qu'on s'accorde sur la définition du film d'auteur. On parle bien ici de films de réalisateurs qui ont une vraie prise globale sur leur film. Je veux bien qu'on dise qu'OSS 117 soit un film d'auteur, mais ça n'entre pas dans le cadre de la définition prise par l'article. On parle des films Gemini, Shellac, Ognon, Maïa...
Toute la première partie de l'article avance des chiffres intéressants (et notamment celui sur Arte Cinema) sur le cinéma d'auteur français. On se rejouit tous du succès du cinéma français cette année (qui fait jeu égal avec le cinéma américain, ce qui est loin d'être rien) mais les voix qui s'élèvent pour pointer du doigt qu'hors Camping et des Bronzés, c'est la grosse soupe à la grimace, elles se font un peu rare dans les médias généralistes.


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MessagePosté: 07 Jan 2007, 20:52 
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rotary a écrit:
Noony a écrit:

Un article qui veut faire un état des lieux du cinéma d'auteur mais ne définit jamais autrement que sur la base de critères financiers. Démarche un peu douteuse.


Le point intéressant de l'article, c'est qu'il met en avant les difficultés de certains films à exister, pas assez de salles et peu de temps à l'affiche. C'est grave je trouve.

Et pour ce qui est des nouvelles technologies, on ne tourne pas un film pour internet comme on tourne un film pour le grand écran. Qu'un film soit visible au cinéma me parrait très important, sauf si celui ci a été pensé dès le départ pour un support différent.


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MessagePosté: 07 Jan 2007, 22:20 
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Noony a écrit:
Ce genre d'article part du principe qu'on s'accorde sur la définition du film d'auteur. On parle bien ici de films de réalisateurs qui ont une vraie prise globale sur leur film. Je veux bien qu'on dise qu'OSS 117 soit un film d'auteur, mais ça n'entre pas dans le cadre de la définition prise par l'article.

... définition absente de l'article.

Selon toi, le journaliste a jugé que pour ses lecteurs, un film d'auteur est un film sur lequel le réalisateur a "une vraie prise globale". Vu que tu ne connais pas ce journaliste, j'ai une meilleure hypothèse : définir le cinéma d'auteur est un exercice périlleux. Aussi le journaliste l'a esquivé en laissant chacun projeter dans la formule une définition à sa convenance. Pour toi, ce sera "une vraie prise globale", pour un autre "art et essai", pour un troisième ce sera tous les films français à micro budget ou mal distribués etc.
Aprés avoir évité de définir ce dont il parle, l'article donne quelques chiffres navrants - les mêmes que donne le CNC sur la question depuis vingt ans - cite une dizaine de films aux destins contrastés, s'inquiète de la disparition de la "cinéphilie". Cet article, c'est le niveau professionnel du journalisme bidon. Il ne tire rien des quelques faits qu'il évoque, mais ce rien est rédigé habilement. De sorte qu'on n'est jamais sûr que le journaliste est vraiment aussi ignorant qu'il le parait.
Ca montre que dans la presse généraliste, même un titre sérieux comme Le Monde est incapable de débiter sur le cinéma autre chose que des lieux communs.

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MessagePosté: 08 Jan 2007, 09:57 
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rotary a écrit:
Noony a écrit:
Ce genre d'article part du principe qu'on s'accorde sur la définition du film d'auteur. On parle bien ici de films de réalisateurs qui ont une vraie prise globale sur leur film. Je veux bien qu'on dise qu'OSS 117 soit un film d'auteur, mais ça n'entre pas dans le cadre de la définition prise par l'article.

... définition absente de l'article.

Selon toi, le journaliste a jugé que pour ses lecteurs, un film d'auteur est un film sur lequel le réalisateur a "une vraie prise globale". Vu que tu ne connais pas ce journaliste, j'ai une meilleure hypothèse : définir le cinéma d'auteur est un exercice périlleux.


T'es un naturel dubitatif toi...

Citation:
Aussi le journaliste l'a esquivé en laissant chacun projeter dans la formule une définition à sa convenance. Pour toi, ce sera "une vraie prise globale", pour un autre "art et essai", pour un troisième ce sera tous les films français à micro budget ou mal distribués etc.


Disons qu'on s'accorde à peu près tous sur la définition d'un film d'auteur français. Et tes trois exemples englobent cette définition. Un film d'auteur français, c'est un film à petit budget, labellisé art et essai avec un auteur derrière qui a une vraie vision de son film et à qui on laisse son indépendance. L'article est rapide, il ne s'agit pas d'un ouvrage de 300 pages dans lequel on pourrait s'interroger sur la définition du cinéma d'auteur.

Citation:
Aprés avoir évité de définir ce dont il parle, l'article donne quelques chiffres navrants - les mêmes que donne le CNC sur la question depuis vingt ans


C'est faux. Il évoque l'évolution par rapport à l'année dernière (encore une fois, le chiffre d'Arte Cinéma, hallucinant si on considère le nombre de films qu'ils soutiennent chaque année et qui représente donc un bon indicateur global du système). Et pour ce qui est du CNC, l'histoire des rotations ne date pas de 20 ans, loins de là.


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MessagePosté: 10 Jan 2007, 21:34 
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Noony a écrit:
Un film d'auteur français, c'est un film à petit budget, labellisé art et essai avec un auteur derrière qui a une vraie vision de son film et à qui on laisse son indépendance.

L’article dit que le cinéma d’auteur va mal, sous entendu le reste du cinéma français se porte mieux que lui. Faux : le problème que l’article évoque touche la quasi totalité de la production française, et ce depuis une trentaine d’années.
Le cinéma français ne s’est jamais aussi bien porté, me diras tu. Part de marché record des entrées nationales (aucun pays au monde ne fait aussi bien) face aux films US, 200 films produits annuellement, fréquentation en hausse etc.
Tout ça est vrai. Mais ça ne traduit que la situation d’une vingtaine de films. Les 180 autres ont un destin très différent. Le label art et essai (90% des films français ont le label Art et Essai), le fait d’être mal distribués (un tiers des films français ne sortent que dans une salle), de tourner avec des acteurs peu connus, de petites équipes et des micro budgets, le journaliste considère certainement tout ça comme des critères définissant le « cinéma d’auteur ». Mais dans ce cas, 80% des films produits chaque année en France sont des films d’auteurs.

Noony a écrit:
pour ce qui est du CNC, l'histoire des rotations ne date pas de 20 ans, loins de là.

L’article parle des difficultés financières récentes d'ARTE Cinéma, des distributeurs de l'association Dire. Mais les mécanismes de financement des petits films sont régulièrement en faillite depuis trente ans. La concentration progressive des entrées sur un nombre de films de plus en plus réduit (1) a tari les unes après les autres les sources de financement mises en place par le gouvernement au fil des ans. Dans les années 70, l’à-valoir distributeurs, qui représentait un tiers du budget d’un film, a commencé à se réduire comme une peau de chagrin avec les faillites des distributeurs. Aujourd’hui, un petit film français est préfinancé en quasi-totalité (obligations d’investissement des chaînes, aides publiques, pré-achâts). Exit l’obligation d’amortir le coût du film avec un succès en salles. D’où la médiocrité croissante des scripts évoquée par l’article.
L’auteur de cet article essaie de faire du neuf avec du vieux. C'est ça la presse généraliste, étaler des chiffres anecdotiques pendant une page sans en tirer la moindre analyse.



(1) En 1980, les 10 premiers films ne représentaient que 14% des entrées en salles. 28% en 1996. Plus de 40 % en 2006.
En 2006, les 7 premiers films feront 32 millions d’entrées sur les 80 millions que feront les films français : les Bronzés 3 (10,3 millions), Camping (5,5), Je vous trouve très beau (3,5), Prête-moi ta main , la Doublure , Indigènes , Arthur et les Minimoys.

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MessagePosté: 10 Jan 2007, 23:33 
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rotary a écrit:
Le cinéma français ne s’est jamais aussi bien porté, me diras tu. Part de marché record des entrées nationales (aucun pays au monde ne fait aussi bien) face aux films US, 200 films produits annuellement, fréquentation en hausse etc.


Oui.
Citation:
Tout ça est vrai. Mais ça ne traduit que la situation d’une vingtaine de films. Les 180 autres ont un destin très différent.


Je suis tout d'accord. Mais il est nécessaire d'avoir des locomotives performantes pour entrainer le reste derrière.

Citation:
(un tiers des films français ne sortent que dans une salle)


C'est là qu'il faut tempérer les 200 films par an. Il y a au moins une quarantaine de documentaires. Ensuite, il y a les films de guerilla qui sortent sur une copie ou deux (ceux qui n'obtiennent jamais l'agrément de production). Ca rajoute une dizaine de films. Entre les deux, c'est en effet pas la teuf. Et c'est de ces films là que l'article parle. Les films qui ne sont pas des films "gros/moyens" (budget supérieur à 5-6 millions d'euros) et qui ne sont pas des films nains (moins de 2 millions d'euros)

Citation:
Noony a écrit:
pour ce qui est du CNC, l'histoire des rotations ne date pas de 20 ans, loins de là.

L’article parle des difficultés financières récentes d'ARTE Cinéma, des distributeurs de l'association Dire. Mais les mécanismes de financement des petits films sont régulièrement en faillite depuis trente ans. La concentration progressive des entrées sur un nombre de films de plus en plus réduit (1) a tari les unes après les autres les sources de financement mises en place par le gouvernement au fil des ans. Dans les années 70, l’à-valoir distributeurs, qui représentait un tiers du budget d’un film, a commencé à se réduire comme une peau de chagrin avec les faillites des distributeurs.


Là on parle d'un problème de fond. Le problème, c'est qu'en 1950, il y avait plus de 400 millions d'entrées en France par an (ex: 1957 - 25 films à plus de 2,5 millions d'entrées). Là, ton film se fait "presque seulement sur la salle" comme ça se passe aux US aujourd'hui par exemple. Aujourd'hui, quand on fait 200 millions d'entrées, c'est un record et, comme tu le dis, il faut donc tout préfinancer. Je ne vois pas de quels mécanismes de financement mis en place par le gouvernement tu parles.

L'avance sur recette permet aujourd'hui à un certain nombre de films fragiles de se faire et de débloquer un certain nombre de financements (type France 3, Arte ou autres). Reste aussi la clause de diversité des chaînes TV. Ca ne suffit évidemment pas. C'est évident que la distribution morfle énormément sur ce genre de films. Le redressement judiciaire de Gemini n'en est qu'une preuve supplémentaire récente. Pré-financer un film d'auteur français, c'est un risque énormissime. Il existe des aides via le CNC mais ça reste difficile pour les nains du milieu et ceux qui tentent de garder une certaine ligne éditoriale exigente. Surtout quand tu as 3 films à plus de 800 copies en même temps en France.


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MessagePosté: 11 Jan 2007, 22:11 
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Noony a écrit:
Je ne vois pas de quels mécanismes de financement mis en place par le gouvernement tu parles.

L'obligation légale d'investissement dans le cinéma des diffuseurs au prorata de leur chiffre d'affaires, le compte de soutien, les aides spécifiques etc. Quelques grosses prods mises à part, les films français sont financés en quasi totalité par des mécanismes de financement aménagés par les gouvernements successifs. C'est pour ça que dans les années 80 et 90, le cinéma français a survécu à la désertification des salles, contrairement à ce qui s'est passé dans les autres pays européens. Le cinéma français a survécu mais, hormis une vingtaine de films par an, il n'a pas pour autant retrouvé ses spectateurs des années 70. Le casse-tête de la distribution en France vient de ce qu'on ne peut imposer à des exploitants privés des petits films produits avec des financements institutionalisés.
L'auteur de l'article cite trois chiffres rigolos sur la pointe émergée d'un iceberg qui n'a rien de spécifique du cinéma d'auteur ni de l'évolution de ces deux dernières années. L'article est réducteur, inexact et exempt de la moindre analyse. C'est l'article bidon de base que la presse généraliste pond régulièrement sur le cinéma.

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MessagePosté: 12 Jan 2007, 10:00 
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rotary a écrit:
Noony a écrit:
Je ne vois pas de quels mécanismes de financement mis en place par le gouvernement tu parles.

L'obligation légale d'investissement dans le cinéma des diffuseurs au prorata de leur chiffre d'affaires, le compte de soutien, les aides spécifiques etc. Quelques grosses prods mises à part, les films français sont financés en quasi totalité par des mécanismes de financement aménagés par les gouvernements successifs. C'est pour ça que dans les années 80 et 90, le cinéma français a survécu à la désertification des salles, contrairement à ce qui s'est passé dans les autres pays européens.


Je ne vois pas vraiment l'échec, ou la faillite, dans ces mécanismes... Le fait est qu'aujourd'hui, il y a en France une vraie vitalité du cinéma alors qu'il est moribond partout ailleurs en Europe (globalement, même si ça recommence à pointer son nez en Allemagne, Italie ou UK) et surtout un cinéma d'auteur qui n'existe nulle part ailleurs.

Citation:
Le cinéma français a survécu mais, hormis une vingtaine de films par an, il n'a pas pour autant retrouvé ses spectateurs des années 70.


On fait plus d'entrées cette année que n'importe quelle année des 70's.

Citation:
L'auteur de l'article cite trois chiffres rigolos sur la pointe émergée d'un iceberg qui n'a rien de spécifique du cinéma d'auteur ni de l'évolution de ces deux dernières années.


Encore une fois, je trouve que le chiffre pour Arte Cinema est extrêmement judicieux et conjoncturel.


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MessagePosté: 14 Jan 2007, 02:28 
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Citation:
L'auteur de l'article cite trois chiffres rigolos sur la pointe émergée d'un iceberg qui n'a rien de spécifique du cinéma d'auteur ni de l'évolution de ces deux dernières années.
Noony a écrit:
Encore une fois, je trouve que le chiffre pour Arte Cinema est extrêmement judicieux et conjoncturel.

coup de projecteur sur un fait marginal qui n'éclaire en rien les difficultés rencontrées par les films évoqués.

Citation:
Le cinéma français a survécu mais, hormis une vingtaine de films par an, il n'a pas pour autant retrouvé ses spectateurs des années 70.
Noony a écrit:
On fait plus d'entrées cette année que n'importe quelle année des 70's.

Non. Fais le calcul : hormis la vingtaine de titres en question, les 180 autres films produits par le cinéma français cette année feront à peine 40 millions d'entrées.

Noony a écrit:
Je ne vois pas vraiment l'échec, ou la faillite, dans ces mécanismes... Le fait est qu'aujourd'hui, il y a en France une vraie vitalité du cinéma alors qu'il est moribond partout ailleurs en Europe

Je suis d'accord. Mais, du fait même du caractère institutionnel des financements qui ont permis ce sauvetage, la plupart des films français connaissent d'énormes difficultés de distribution depuis une vingtaine d'années. Durant cette période, ce "casse-tête de la distribution en France" a fait l'objet de nombreux débats. Mais l'auteur de l'article s'est dit : je balance trois chiffres anecdotiques sur 2006, je case l'expression "cinéma d'auteur" quelque part et basta j'ai mon papier. Dire que des branleurs pareils sont publiés dans Le Monde ...

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MessagePosté: 16 Jan 2007, 09:46 
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rotary a écrit:
Citation:
L'auteur de l'article cite trois chiffres rigolos sur la pointe émergée d'un iceberg qui n'a rien de spécifique du cinéma d'auteur ni de l'évolution de ces deux dernières années.
Noony a écrit:
Encore une fois, je trouve que le chiffre pour Arte Cinema est extrêmement judicieux et conjoncturel.

coup de projecteur sur un fait marginal qui n'éclaire en rien les difficultés rencontrées par les films évoqués.


Au contraire. Arte Cinema finance une vingtaine de films par an, tous films d'auteurs. Leur chiffre est révélateur.

Citation:
Non. Fais le calcul : hormis la vingtaine de titres en question, les 180 autres films produits par le cinéma français cette année feront à peine 40 millions d'entrées.


Je pourrai te donner le même argument pour les films des 70's.


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MessagePosté: 17 Jan 2007, 00:05 
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Noony a écrit:
Arte Cinema finance une vingtaine de films par an, tous films d'auteurs. Leur chiffre est révélateur.

Révélateur de rien puisque les difficultés de ces vingt films sont celles de la quasi totalité des films français.

Citation:
hormis la vingtaine de titres en question, les 180 autres films produits par le cinéma français cette année feront à peine 40 millions d'entrées.
Noony a écrit:
Je pourrai te donner le même argument pour les films des 70's.

Non. En 1970, les films français faisaient environ 100 millions d'entrées. De plus, les entrées se concentraient moins sur la vingtaine de films de tête. Ce qui signifie que les petits films français faisaient nettement plus d'entrées qu'aujourd'hui. Et si on fait la comparaison avec 1960, le gouffre s'accroit.
Hors USA, ce phénomène a touché tous les pays. D'où le fatalisme conjoncturel de certains. Depuis 1960, les cinématographies européennes ont perdu - de façon irréversible ? - entre 50 % (France) et 80 % (Italie) de leurs spectateurs dans leurs pays respectifs. Même le regain de vigueur du aux multiplexes depuis les années 90 n'a rien changé aux difficultés des petits films. On peut penser qu'aucun train de mesures gouvernementales ne permettra aux productions nationales de retrouver le public perdu. Ou pas. Quoi qu'il en soit, c'est là l'origine des difficultés des films cités par l'article. L'auteur de l'article s'en tamponne le coquillard de l'origine des difficultés de ces films. C'est le degré zéro du journalisme.

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