Forum de FilmDeCulte

Pas vu plus de 25 films hors 2018, toujours ultra en dessous de ce que je prévoyais.
J'ose espérer que mon abonnement Mubi m'incitera plus à lancer un vieux film qu'une série lambda. Déjà trois films de ce top vus grâce à Mubi :

Journal intime de Nanni Moretti (1993) : chef-d’œuvre, j'ai adoré de bout en bout, c'est d'une liberté totale, d'une légèreté grave, d'un irrésistible humour et d'une apparente simplicité qui m'ont enchanté.
Sabine de Philippe Faucon (1993) : on retrouve immédiatement l'amour infinie de Philippe Faucon pour ses personnages et cette distance absolument parfaite dans son regard sur leur parcours. En l’occurrence cette jeune mère de famille qui sombre peu à peu dans la marginalité en plein Paris des années sida. L'actrice principale que l'on n'a jamais revu est sublimissime.
Hellzapoppin' de H.C. Potter (1941) : découverte la plus enthousiasmante de l'année. Film absolument dingue, d'une effarante modernité avec un humour méta et totalement absurde qui a trente ans d'avance. Du cartoon live et des scènes de danse qui te foutent une banane d'enfer. Du grand, très grand Hollywood, je ne m'explique pas que ce film soit si peu connu et qu'il ne soit pas absolument culte.
La passion de Jeanne d'Arc de C.T. Dreyer (1928) : que dire sur ce film séminal qui semble te faire redécouvrir le cinéma tant chaque plan est touché par une grâce qui te serre le coeur. Le film n'est qu'une succession de gros plans de visages dont évidemment celui ultra expressif de Renée Falconetti sur lequel passe toute la misère et la douleur du monde. Quand j'ai fini de voir le film j'ai eu immédiatement envie de le relancer pour essayer de comprendre comment on avait pu faire si grand avec si peu. Objectif 2019 : voir tout Dreyer.
Manille de Lino Brocka (1975) : le film au scénario classique du petit campagnard qui arrive en ville et qui se fait écraser par la misère et méchanceté. Mais c'est absolument magnifique et d'une fatalité terrible.
Le vent de V. Sjöström (1928) : du grand muet d'un incroyable lyrisme romantique.
Les nuits de la pleine lune de Rohmer (1984) : les années 80 en plein Paris, la dichotomie Paris/Banlieue, Tchéky Karyo, Luchini, l'immonde coupe de cheveux de Pascale Ogier qui mourra l'année de la sortie du film, tout est passionnant.

Grande redécouverte :
Phenomena et Opera de Dario Argento : revu les deux en salles et immense plaisir, surtout pour Phenomena chef-d'oeuvre absolu. Furieux d'avoir raté Suspiria en salles, je vais me le refaire en blu ray.

Plus grosses déceptions :
Hurlements de Joe Dante, vu en trois fois car je m'endormais à chaque fois. Chiantissime et pas fun pour un sou, du mal à croire que ce soit Joe Dante qui ait fait ce film d'exploration un peu psychologisante du mythe du loup-garou qui fait bien pitié à côté du Loup garou de Londres.
Léolo de Jean-Claude Lauzon : film québécois culte sur une famille marginale, ça m'est un peu tombé des yeux, on dirait du Jean-Pierre Jeunet avant l'heure. Quelques bonnes trouvailles visuelles et le film est d'une rare ambition mais c'est quand même bien artificiel tout ça.
Silip d'Elwood Perez : vendu par Chaos Reigns comme un film indispensable "chaos", j'ai trouvé ça quand même très chiant. Film érotique philippin qui se passe dans un petit village avec des villageoises nymphos, le film a quelques bizarreries dans sa relation sexe/religion mais c'est très long pour ce que que c'est et je n'en retiens pas grand chose à part la magnifique Maria Isabel Lopez à poil quasi tout le film.
Pandora d'Albert Lewin : grand film romantique hollywoodien supposément culte et ressorti restauré récemment, c'est joli mais ça m'a mortellement ennuyé.
American College de John Landis : vu il y a 6 mois et déjà aucun souvenir. Comédie de fac basique et surtout pas drôle.
Le roi de coeur de Philippe de Broca : pitch génial (dans un petit village en pleine première guerre mondiale, un soldat anglais est pris pour un roi par les pensionnaires échappés d'un asile) et casting dingue mais ça tient pas du tout la distance, on se fait vite chier et le film est beaucoup plus conventionnel qu'il promettait de l'être.

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CroqAnimement votre

Je crois sincèrement qu'un jour, on se rendra compte que Joe Dante et John Landis, c'était vraiment pas si génial que ça.

Content pour Journal intime, chef d'oeuvre absolu à mes yeux que je ne me lasse pas de revoir. La vraie palme d'or de 1994. T'as pas fait de topic ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'ai un nombre de films vus dramatique pour cette année, en partie du à un boulot qui m'a pris beaucoup de temps sur les 6 premiers mois. Heureusement, ça s'est un peu calmé en deuxième partie d'année (même si j'ai pas toujours été sur Paris) et surtout on m'a offert un projecteur qui tue, ce qui fait que désormais c'est la teuf pour regarder des films ! Objectif 2019: embrayer et relancer ma soif de découvrir de grands films (ce qui est déjà le cas depuis quelques temps).

En attendant pour 2018, comme je ne sélectionne pour mon top de fin d'année seulement les films qui méritent à mes yeux au moins 5/6, ça donne, sans ordre:

8 :10 to Yuma (Delmer Daves, 1957)
Bob le Flambeur (Melville, 1956)
Land and Freedom (Ken Loach, 1995)

Je viens par ailleurs, (mais c'était en début 2019), de décrocher mon premier 6/6 depuis ce 5 aout 2016 où j'ai découvert les Fraises Sauvages de Bergman... Cette fois-ci c'est Le train sifflera 3 fois qui m'a de nouveau passionné, j'avais bien besoin de ces moments d'émerveillement que je dois dire j'ai quelque peu perdu depuis plusieurs années, pour tout à fait relancer la machine

Bon, y a que quatre films qui comptent réellement comme des "découvertes" (i.e. de vieux films) et comme par hasard c'est les meilleurs. Les autres sont des trucs récents mais pas de cette année que j'ai découvert dans les douze derniers mois. J'ai dû en oublier quelques uns...

1. Nous ne vieillirons pas ensemble
2. All That Jazz
3. To Live and Die in L.A.
4. Misery
5. Eye in the Sky
6. Planes
7. Nos résistances
8. Desierto
9. Southside With You
10. Time Lapse
11. The Endless
12. The Last Days on Mars
13. This Time Tomorrow

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Alors mon top 10 des découvertes (je ne mets pas les films trop "récents")

A Brighter summer day d'Edward Yang
Platform/Xiao Wu Pickpocket de Jia Zhang Ke
John McCabe de Robert Altman
La Femme insecte de Shohei Imamura
45 ans d'Andrew Haigh
Taurus d'Alexander Sokourov
Le Disciple de Kirill Serebrennikov
Mon XXe siècle d'Ildikó Enyedi
Hotaru de Naomi Kawase
La Femme sans tête de Lucrecia Martel

et puis j'ai revu Stalker et 2001 l'Odyssée de l'espace.... juste au-dessus du game comme disent les jeunes.

Peu de découvertes de mon côté. Petit résumé:

Mon premier film Netflix (chez un pote qui a Netflix): Jim & Andy, où Jim Carrey commente les images inédites du tournage surréaliste de Man on the Moon.. et Jim le fêlé se livre à coeur ouvert sur ses fêlures et c’est très touchant. Un must pour quiconque aime l’acteur.

Un cinéaste intéressant : Nikita Mikhalkov avec Urga et Soleil Trompeur. Si du moins on s’intéresse au cinéma russe ou plus généralement « de l’Est », c’est à voir.

La deuxième série que j’ai vue dans ma vie (QUOIKESKIYA): Dix pour cent. Pas encore la troisième saison car j’ai pas la télé. C’est trop gai! Super chouette. Certains épisodes sont forcément meilleurs que d’autres, mais sur l’ensemble, c’est un régal. Camille Cottin est particulièrement géniale, je trouve.

Des rattrapages d’auteurs/cinéastes que j’aime (sans ordre):
- Y tu mama tambien de Cuaron. J’ai adoré, un pur road movie où le seul moteur est celui de la liberté. Et puis cette mise en scène.. et Bernal, magnifique. Super film.
- The Impossible de Bayona. Un putain de survival « familial » qui nous fait revivre comme si on y était (hyper impressionnant) le tsunami de décembre 2006. J’ai marché à fond et, bien sûr, j’ai chialé comme un veau en synchronisation avec mon copain Ewan McGregor. Et puis ya le gosse futur Spiderman, très bon.
- Stalker de Tarkovski. Un des rares que je n’avais jamais vus. Découvert dans les meilleures conditions possibles (copie 4k restaurée, écran maousse, silence de mort) et c’est une sacrée claque. Pas mon Tarkovski préféré, mais ça reste un gros morceau de cinéma, le genre qui te pénètre l’inconscient par l’hypnose..
- Smoking/No Smoking de Resnais. Le dispositif (théâtre filmé pour deux comédiens polymorphes) est un écrin parfait pour ce joyeux drame sur les choix de vie. Ludique et unique. Un pur régal de bout en bout et clairement l’un de mes Resnais préférés.
- Nos jours heureux de Toledano/Nakache. Une chronique nostalgique des jolies colonies de vacances, où s'agitent des persos bien campés par une joyeuse troupe. Tout à fait sympathique.
- Garde à vue de Claude Miller. Formidable duel psychologique soigné par les mots d'Audiard et porté par deux comédiens exceptionnels. Passionnant jusqu'au final, glaçant.

Un film de montagne qui m’a passionné : La Mort suspendue (Touching the void) de Kevin MacDonald. C’est une reconstitution impressionnante (un exploit de tournage car tourné dans décors réels) d'une incroyable histoire vraie, légende de l'alpinisme. Instinct de survie: mode d'emploi.

Et puis en vrac:
- Logan de James Mangold. Un peu déçu par ce film tant loué ici et ailleurs. C’est sûr que c’est assez solide et que le sérieux de l’entreprise m’a plu, mais je n’ai pas été touché plus que ça.
- Split de Shyamalan. Pas mal, sans plus. On est loin de l’ampleur d’un Incassable.. Grosse perf de James McAvoy, quand même.
- Tully de Jason Reitman. C’est bizarre car j’aime beaucoup le film (la justesse de ton, les dialogues, les deux actrices au top) jusqu’à ce « twist » WTF, aussi insensé qu’inutile...

Je crois que j’en oublie, je ne sais pas.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tully c'est 2018.

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Ah oui juste, woops.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je suis pas particulièrement sériephage donc je suis mal placé pour donner des leçons, mais comment est-ce seulement possible ? C'était quoi la première ?
En fait tu parles de séries que t'as vu en entier, c'est ça ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Comment ça? Je n'en regarde pas, je regarde des films. Et comme je n'ai pas la télé (et que je ne regarde quasi jamais du streaming illégal..), ben voilà.


Six Feet Under. Un pote m'avait prêté les 5 saisons en DVD. Inoubliable.


Euuh je parle en général, je n'ai rien vu à part ces deux-là. Donc Game of Thrones, Breaking Bad, Mad Men, The Wire, Downton Abbey, tout ça... j'ai rien vu. #toutseul

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

A part Breaking Bad (enfin 5 épisodes, j'ai arrêté les frais), je n'ai rien vu non plus.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Comme QGJ j'ai du mal à concevoir que tu n'aies jamais vu un seul épisode de Friends, des Simpsons, de MacGyver, de L'agence tout risque, de Premiers Baisers etc... T'avais pas la télé non plus quand tu étais gamin ?

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CroqAnimement votre

Naaan mais je ne compte évidemment PAS les Friends, Simpsons, Chips et tout ce que tu cites, j'en ai consommé beaucoup petit sur la télé familiale.
Je parle des "vraies" séries "modernes" qui pulullent depuis 10-15 ans, là... (je dis ça avec respect, attention, celles que je cite plus haut, j'ai très envie de les voir... un jour..)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah ok tu m'as fait peur, j'ai cru un moment que tu étais "bizarre" .

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CroqAnimement votre

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"