Léo a écrit:
On dit toujours que c'est l'ère du Blu-ray et de la HD mais on ne précise jamais que c'est aussi l'ère des gens qui regardent des films ou des matches sur des téléphones portables, ou des trucs à la télé dans des formats déformés, ou qui écoutent d'affreux sons compressés dans leur néo-baladeurs. Bref les gens aujourd'hui se la jouent exigeants avec les autres mais pour eux-même sont capables de regarder ou d'écouter de la merde.
Je suis on ne peut plus d'accord, mais ceux ne sont pas ceux-là qui jouent les tatillons casse-couille, dans lesquels je m'inclue bien volontiers. Mais oui, les TV HD à image déformée, j'ai toujours trouvé ça mignon et bien révélateur...
Jack Griffin a écrit:
Après, un des attraits les plus importants de la cinémathèque, c'est de pouvoir voir des films rarement ou jamais projetés ailleurs, de tomber sur des raretés et de les découvrir sur grand écran. Je suis pour l'exhaustivité et ce côté froid, rigide et institutionnel (toubiana et costa-gavras deviennent trop mielleux). On n'est pas là pour rigoler, les autres salles parisiennes sont fait pour ça ( maintenant ils veulent attirer les masses avec du spielberg et du burton, tout part en sucette).
Je suis d'accord, mais justement, projeter raretés et films inconnus implique un travail adapté : ça ne sert à rien si ces films inconnus sont égrainés et paumés dans un océan qui comprend, entre autres, les merdes dues à l'exhaustivité de certains cycles. C'est juste illisible. Pour chaque film, on a qu'un résumé, parfois avec de la chance une photo, et point barre. Regarde la programmation d'aujourd'hui, qui comprend entre autre
La Dame masquée (Viatcheslav Tourjansky, France, 1924), et
Izu Dancer (Katsumi Nishikawa, Japon, 1963). Personne va s'y jeter à l'aveugle, sur la foi d'un pitch. Il faudrait une présentation, pourquoi pas un extrait, quelque chose qui parle du désir pour ces films, et pas simplement du fait qu'on les a sortis des réserves à la cave... Ça rejoint l'anonymat général dont je parle, que je n'apprécie guère dans le cinémathèque, et qui me donne l'impression qu'il n'y a personne à la tête de cet établissement, qui tournerait pareil quelque soit le patron.