1961 Le Propre de l'homme PV, mais Lelouch aurait détruit toutes les copies après la première projection, tant il était insatisfait de son film. Ce qui bien sûr me fait doucement marrer quand on sait qu'il n'a toujours pas, 50 ans après, digéré le fait que les Cahiers du cinéma aient dit de lui à l'époque : "Claude Lelouch, retenez bien ce nom car vous n'en entendrez plus jamais parler". Sans L'héritage de Madame (ou un truc du même genre), on ne l'aurait effectivement plus jamais revu.
1962 L'Amour avec des si Aucun intérêt, si ce n'est quelques aphorismes et coïncidences typiquement lelouchiennes. Puis Jacques Martin acteur, c'est non. 2/6
1964 Une fille et des fusils S'il abuse du zoom comme la plupart des cinéastes à cette époque, il trousse une chouette petite comédie assez drôle et pas prétentieuse pour un sou. 3/6
1966 Un homme et une femme Je conserve un souvenir ému de ce film, mais je redoute vraiment de le revoir. Les quelques extraits que j'ai pu chopper ici ou là me font toujours le même effet. C'est un joli film, plein de douceur, plein de fougue, on sent le jeune cinéaste plein d'espoir derrière. 5/6
1970 Le Voyou Un peu comme Une fille et des fusils : drôle, sans prétention aucune. Il est bon, Lelouch, quand il abandonne ses conneries sur le destin. 4/6
1972 L'aventure, c'est l'aventure J'adore, malgré la durée indigeste ! Je marre tout le long du film, et il dirige vraiment bien une magnifique brochette d'acteurs. 5/6
1981 Les Uns et les autres J'adore l'audace du film, notamment ce plan final de plusieurs minutes sur un mec qui danse le Boléro de Ravel... Mais je trouve ça chiant comme la pluie. Ce sera une constante dans la plupart de ses films à venir : le mec sait filmer, sait diriger ses acteurs, mais son film pèse trois tonnes. 2/6
1983 Édith et Marcel JE VEUX LE VOIR !
1988 Itinéraire d'un enfant gâté A revoir. J'avais trouvé ça sympa sans plus à l'époque : très bien joué, et probablement son film le plus digeste dans le genre "hasards et coïncidences"... Mais je ne trouve pas ça super crédible. 3/6
1990 Il y a des jours... et des lunes A revoir, aucun souvenir.
1992 La Belle Histoire JE VEUX LE VOIR !!!
1993 Tout ça... pour ça ! Bourré d'humour, avec des comédies hors pair (enfin, surtout Luchini)... Mais là aussi, il plombe le tout avec ses idées à la con. Il attend quoi, le père Lelouch, pour nous refaire une bonne comédie toute simple ??? 4/6
1995 Les Misérables Découverte ce soir, donc... C'est bourré de clichés (le débarquement et ses 400 figurants !) et de lourdeurs (les passages Victor Hugo) mais ça se laisse voir facilement malgré les 2h40. Bizarrement, malgré le "grand sujet", il n'en fait pas trop dans le discours. Sa caméra est assez lourde, mais il y a du souffle dans certains plans caméra à l'épaule (même si totalement gratuits, autre détail que l'on peut reprocher à tous ses films). 4/6
1996 Hommes, femmes, mode d'emploi Souvenir d'un truc hyper pesant mais assez intriguant. Puis on voit le Lelouch qui fait feu de tout bois (ici Tapi). 2/6
1998 Hasards ou coïncidences Chiant mais une jolie déclaration d'amour à sa femme. De tous ses films plombants, ce serait celui que je préfère. 3/6
1999 Une pour toutes L'erreur de Lelouch ! Il veut refaire L'Aventure au féminin ? Soit, ça ne peut que ramener du monde dans les salles... Alors pourquoi dévie t-il son film vers une mise en abîme à la con ??? 2/6
2002 And now... Ladies and Gentlemen Je ne vais pas défendre le film, ni dire qu'il est bon... Mais c'est l'un de ceux où l'on se rend le mieux compte de l'ambition formelle du mec et de son amour du cinéma. Ce mec est capable de foutre en l'air sa société pour son projet, pour concrétiser son rêve et ça se voit ici.
2004 Les Parisiens Brouillon, crétin, pas toujours bien joué (bizarre)... Mais attachant, pas méchant, finalement assez léger. Je trouve ça bien plus inoffensif que nombre de ses autres films. 3/6
2007 Roman de gare Après cinq minutes parmi les plus nulles de tout ce que Lelouch a pu faire de nul dans sa vie, cinq minutes qui pèsent trois tonnes chacune, le film démarre réellement, et, malgré quelques aphorismes un peu lourds, trouve un bon rythme qu'il ne perd que rarement. 4/6
Un cinéaste à redécouvrir, si possible sans trop de préjugés. Il a un certain talent que l'on oublie facilement tant il a sombré dans la parodie ces dernières années. Mais ses films sont soignés la plupart du temps, ses dialogues font souvent mouche et ses acteurs sont presque toujours excellents.
_________________ Que lire cet hiver ? Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander) La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)
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