Vu que mon plan s'est annulé "à la dernière seconde", et que je suis pas au cinéma...
Following (1998)
5/6
Dur de mettre 6/6 parce que c'est un film d'étudiant de fin d'année. Mais je me rappelle que déjà Nolan m'avait intrigué puisque je l'ai vu en salle sur l'une des deux copies de l'époque...Nolan m'avait bluffé, et le MK2 nous avait montré son court métrage juste avant.
Le sujet m'avait fasciné: un auteur en mal d'idée se met à suivre des gens dans la rue, à les étudier. Déjà, là, sur le pitch de Première, j'étais à fond. Et le film confirme pas mal de choses: d'une, Nolan sait tenir une histoire et bien l'exploiter, de deux, ce mec faisait déjà un film pro dès son projet de fin d'étude. De trois, la noirceur du film est impressionnante, en le revoyant. On a là les premisces de Memento et surtout d'Insomnia. Et l'interview de Nolan dans le journal du cinéma d'Isa, qui disait qu'il ne pensait pas que le film serait distribué, qu'il a fait ça pour démarcher des producteurs, qu'il avait un peu la pression...
Memento (2000)
6/6. A la sortie c'était 5/6, et puis tu le revois et tu prends conscience de la hauteur et de la qualité de l'écriture, de la folie de cette mise en scène, avec la musique de David Julyan, envoutante. Le final est un des trucs les plus sordides qui soit. Et puis ce film a ravivé une forme narrative oubliée, qui a largement trouvé sa place dans les séries, mais aussi dans les films. Memento a compté et comptera encore. Et c'était là encore un petit film à la base, dopé par son casting. Et moi le fan, je tanne un vieux pour le dossier de presse du film et vais demander à Nolan tout étonné, avant la séance à Deauville un autographe... Fan avant l'heure.
Insomnia (2002)
6/6
Mon préféré de lui. Pour moi, Insomnia est la soif du mal du cinéma contemporain. Je trouve ce film époustouflant de partout. Je me souviens de ma joie de voir la critique de Télérama adopter cette idée là aussi, pour une fois. Nolan filme une descente en enfer en plein jour dans un milieu inhospitalier, et offre à Pacino un personnage inoubliable, responsable de ses actes et victimes de malchance. Une sorte de face opposée de Serpico. En face il y a Hilary Swank, dans un rôle qu'elle arrive à faire vivre malgré le peu de contenu de base, soutenu par ce rapport avec Pacino. Et surtout Robin Williams, dans un rôle de salaud-miroir des crimes de Pacino, l'un et l'autre perdu entre le juste et l'immoral. La scène où Pacino pète les plombs dans sa chambre d'hôtel, est une leçon de mise en scène, pour moi. J'adore.
Batman Begins (2005)
6/6
Déjà la genèse. J'apprend que Nolan fait Batman, j'ai un orgasme, parce que je SAIS que le film est entre de bonnes mains, parce que Batman, c'est un peu mon idole, le Burton est mon film d'enfance, la série animée (la première), je les ai tous vus, et j'ai vraiment accroché au personnage. Et puis plus tard, la BD, que j'adore, dont j'ai lu un grand nombre d'exemplaires (merci les Bibs, merci le net), et que je considère comme le haut du panier en terme de comic books (pour ce que j'en ai lu). Batman, je connais donc bien. Et avec Nolan j'attendais qu'on lave enfin des années de cauchemar suite à la vision de Batman et Robin (que j'avais vu à la première séance, le jour de la sortie, au taquet), qu'on remette Batman enfin là où il doit être, aux sommets du genre. Je vais même à la fnac St Lazare pour entendre Nolan parler du film, je suis rassuré de voir à quel point il connait la BD, de quelle manière il aborde le film, tous ces détails...
Vous dire l'émotion de ce mercredi matin, vision en salle, les logos avec les chauve-souris, les dialogues, les acteurs, les larmes qui me montent quand Michael Caine dit "ce n'est pas votre faute", le "why do we fall?" et puis tout TOUT, putain, comme je me sens heureux devant ce film, c'est inimaginable. Revu une fois en salle, puis 4-5 fois en DVD (ça fait peu, comme ça, mais au faible rythme où je revois des films en DVD, ça le fait bien). Et à chaque fois, c'est le gros panard géant.
The Prestige (2006)
6/6
Alors, curieusement, en salle, j'étais déçu, parce qu'à force de faire des chefs d'oeuvre, Nolan était attendu trop haut. Mais je voyais déjà dans le film cette classe incroyable, cette façon d'amener la narration qui est assez unique aujourd'hui, cette noiceur. Le petit plus est venu en DVD, quand en revoyant le film, on prend dans le gueule les détails, la finesse, et on se rend compte que non seulement c'est un plaisir à voir, mais c'est aussi un bonheur de prendre en compte le travail du metteur en scène, ce soin. Et puis il y a une émotion que je n'avais pas ressenti de prime abord, je n'avais pas vu ce que je vois désormais dans le regard de Bale, dans celui de sa femme, dans le drame humain derrière la rivalité. Magnifique.
The Dark Knight (2008)
Bientôt.
Putain, putain, putain.
PUTAIN!!!!!
|