Forum de FilmDeCulte

Un peu comme si "Passemerveille" était plus ambitieux et plus abouti, une grosse aventure de 2h30 où on passe sans détour du documentaire au mélodrame. C'est totalement libre, et c'est très stimulant.

5/6

J'ai évidemment pas vu le film dont tu parles, mais je trouve déjà Passemerveille ambitieux et abouti. Je veux dire par là que Passemerveille ne manque ni d'ambition ni d'aboutissement (en supposée opposition avec un autre film qui lui arriverait là où Passemerveille se serait planté, tu vois ce que je veux dire?)

j'ai tr!s hâte de le voir, en tout cas, la gueule que tu mérites, son film précédent, était génial.

(merci mufti pour la défense de Passemerveille! ceci étant, mon film a des défauts, bcp, des pb de rythme, d'écriture et de montage, mais merci bcp )

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Oui, je me suis mal exprimé, j'ai pas voulu dire le contraire, hein. Je trouve juste qu'il y a chez Gomes et Massart certains points communs dans leur façon de faire du cinéma. Mais le Gomes dure 5 fois plus.

Ah mais je disais pas qu'il était sans défauts, mais je pense qu'on peut pas compter le manque d'ambition et d'aboutissement parmi eux, c'était ce que je voulais préciser (mais c'était pas une attaque contre toi Jericho)(allez, on est tous potes, on fait un group-hug).

Excellente analyse du film par Cyril Neyrat dans les Cahiers.

Et critique un peu expédiée par Tessé qui a pourtant adoré le film.
http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11413

Entretien avec Gomes :
http://www.chronicart.com/webmag/article.php?id=1559

C'est d'ailleurs Tessé qui a présenté le film hier soir en A-P, j'imaginais pas du tout qu'il avait une tête de bellâtre blond.

Le monde merveilleux des comparaisons en bois de Jericho


Au coeur du Portugal montagnard, le mois d'août décuple la population et ses activités.
Les gens rentrent au pays, tirent des feux d'artifice, contrôlent les incendies, font du karaoké, se jettent du pont, chassent le sanglier, boivent de la bière, font des enfants.

A mille lieux des sacs en plastiques de Pedro Costa, une ballade lisobète dans les bals populaires, juvénile et caniculaire, porté par de formidables moments de vie et une forme qui finit aussi un peu par tourner en rond en s'autorisant tout et n'importe quoi, comme le générique où Michel Gomes papote tranquilou avec son directeur du son pendant dix minutes. Cesar portugais quand même, c'est un peu comme si chez nous on consacrit je sais pas moi... Un lac ou Le rayon vert.

ça ne révolutionnera pas le monde mais ça climatise les MK2 avant l'heure.

4/6

C'est-à-dire ? Balibar ?

Très beau film, pas grand chose à en dire qui n’ait été noté ici ou là, sinon que 1) tous les signes extérieurs de modernité (mise en abyme, fiction/documentaire) qui pourraient passer pour des gimmicks de petit malin sont ici parfaitement intégrés au récit et vont presque de soi et 2) la langue portugaise, qui est la plus belle du monde, fait de toute façon tout passer, et hisse n’importe quelle chanson naïve au niveau d’un cliché sublime.

Rien à voir ou presque, mais le court métrage Pro evolution soccer’s one-minute dance after a golden goal in the master league de Gomes est visible là (via 365 jours ouvrables) : http://www.youtube.com/watch?v=6xAsymGQggs&feature=player_embedded

Hop, tout ça valait assurément le coup d’être dit.

Mais du coup, j'ai envie de voir Passemerveille, c'est encore possible ?

ah bah ce sera tjs possible, tant que je serai pas mort

il passe à marseille bientôt, à la télé un jour (on nous l'a promis y'a tellement lgtps que j'y crois plus), en mp régulièrement

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En avant jeunesse.

J'ai l'impression que tout le monde se creuse la tête pour chercher une symbolique qui m'échappe à mes messages.

absolument sous le charme, malgré quelques longueurs... c'est vraiment tout ce que j'aime, d'une intelligence de chaque instant, très drôle, très beau (je suis pas près de me remettre de cette idée gigantesque de surimpression, une des plus belles séquences, clairement la séquence la plus romantique vue cette année), méchamment bien mis en scène...

je vois effectivement les petites correspondances avec Passemerveille, j'en vois aussi avec Ça brûle, d'ailleurs, notamment avec cette séquence de traversée de champ qui m'accompagne depuis que j'ai vu le Claire Denis, cette séquence qui faisait le pont du documentaire à la fiction, y'en a mille déclinaisons sublimes dans Ce cher mois d'août, je croyais pas que des entrées et sorties de champ pouvaient être aussi impressionnantes, que de simples entrées et sorties de champ brillamment cadrées et montées pourraient me bluffer à ce point, c'est de la danse ce film, notamment dans sa partie documentaire, et puis ce romantisme de chaque instant, cette façon de prendre au sérieux, de sublimer le mot d'amour, de panthéiser tout, d'aimer la fausse note, de savoir faire d'une estrade de bal mal éclairée un moment d'assomption par le seul cadre et l'extinction d'un spot, d'une légère pause, damned comme c'est beau...

la discussion finale sur le son et le surgissement de la musique, c'est juste wahou.


merveilleux comme l'éclat de rire d'une belle fille hâlée (ouais, ouais, je vous emmerde).

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itw vidéo sur critikat : http://www.critikat.com/Ce-cher-mois-d-aout.html

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Simon!

oups!

y'a du ruiz aussi, à fond, la conversation finale, le coup des jumelles et de la surimpression, mais surtout dans la façon de filmer documentaire, qui rappelle les documentaires de ruiz.

pis du godard sur le son.

enfin bref, c'est plein de choses mais c'est unique quand même.

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du Linda De Sousa aussi.