Forum de FilmDeCulte

Julilo, si tu es toujours dans ton trip conte de fées, ça peut t'intéresser.



on peut préférer l'affiche originale, qui reprend les beaux dessins des cartons qui séparent les chapitres et présentent les personnages :



Voici un film sorti de nulle part, qui ne ressemble qu'à lui-même (ou presque : on peut toujours chercher des ressemblances, la plus évidente tant sans doute Le Dernier des immobiles, mais sans la prétention arty, ou encore Etoile Violette, mais réussissant tout ce que EV foire). Et qui surprend et ravit.

Par contre, ça va être la galère pour en parler, comme ça, à chaud... Disons qu'il s'agit d'une fantaisie sobre, d'un regard incroyablement pertinent sur l'enfance (sur la mienne, en tout cas: j'y ai retrouvé quantité de petits détails qui je pensais m'être absolument persos), incarné par des adultes.



Le pitch inquiète, pourtant: refusant de fêter ses trente ans, Francisco va s'enfermer dans une cabane au fond des bois, loin de sa petite amie institutrice et des enfants, qu'il déteste (qu'il jalouse?). Là, il attrape une maladie infantile et est obligé de garder le lit. Sept hommes surgissent alors au détour d'un raccord. Ils sont chargés de veiller sur lui le temps de sa guérison et, pour ce faire, doivent respecter des règles draconiennes.

Pourtant, si la thématique du trentenaire régressif a priori m'emmerde, là, par magie, Gomes prend le problème à rebrousse-poil, sans jamais prendre parti pour cette crise de la trentaine. Son Peter Pan moderne n'est pas un type uniformément bon, bien au contraire: il peut être tyrannique, bête et méchant. Et sa crise ressemble plutôt à un caprice.



Avec pour fil conducteur une relecture très personnelle de Blanche-Neige (tout part d'une pomme), Gomes mène une barque folle et pourtant calme, bercée par une b-o apaisante et mélodieuse, des inventions visuelles simples mais limpides et géniales, des circonvolutions narratives réjouissantes (qui relèvent elles aussi du conte, façon trois épreuves à remplir, fil d'Ariane, ou trésor de pirate), en se tenant rigoureusement à l'écart du chromo ou du niais. En dépit de son onirisme, le film reste en effet très terrien, et cette rencontre au premier degré entre le réel et féérique, entre l'adulte et l'enfantin, créé des étincelles surprenantes.

Après, tout n'est pas du même niveau (quelques longueurs), mais les fulgurances qui émaillent le récit (une géniale partie de cache-cache, sublimement mise en scène, avec des jeux de raccords, de cadre et de sonorités bluffants) et en valident l'audace, valent largement le détour.

Pas de note, mais une forte impression de liberté et un franc sourire aux lèvres à la sortie, comme plusieurs fois cette année (Bled Number One, Oliva, Oliva, On ne devrait pas exister, The Saddest Music in the world, Oublier Cheyenne... autant d'éclats précieux dans une année déjà très riche).


plus de détails et de photos dans le dossier de presse: http://www.shellac-altern.org/images/acara/DP.pdf

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J'hésitais à y aller, j'adore le titre, mais comme seuls les Cahiers avaient aimé, ça m'a refroidi... Tu penses que ça me plaira?

(à propos de tes films de l'année, je précise que j'ai détesté Saddest Music of the World...)

Pas seulement Les Cahiers : Chronic'Art, Le Monde, Libé et les Inrocks aussi... Du coup, évidemment, Positif a détesté.
Vas-tu aimer? J'en sais rien... Il y a des ruptures de ton, de la poésie, de l'humour, de la cruauté, un vrai regard sur l'enfance...

Mais la réception d'un tel film n'est pas prévisible...

Hier, dans la salle, on était très peu (genre six ou sept). Une personne est partie en cours de projection, les autres sont rentrés dans le film et se sont amusés...

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Ha tiens je ne connaissais pas. Je vais voir si je trouve ça quelue part, merci...



Comme Peter Pan à la base...

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Ouh là, y a que Le Latina et encore, seulement quelques séances.

ah oui? tu peux détailler stp?
et que penses-tu de l'adaptation de Loisel?

sinon, il faut effectivement se dépêcher pour le voir: je ne sais pas si le Latina le passera encore longtemps...

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Peter Pan, dans la version originale de Barry (je parle dans Peter & Wendy, non pas dans Kensington Garden où le personnage est sensiblement différent) est un enfant capricieux, qui aime que tous ses désirs soient réalisés. Il n'est pas tendre avec les enfants perdus, et encore moins avec les filles. Il profite de Wendy tant qu'elle peut lui raconter des histoires, mais dès qu'il peut jouer avce les autres garçons, elle n'existe plus, et je ne parle même pas de sa relation avec Clochette. Il est assez perfide et a un côté de petit tyran dictateur. Ce n'est absolument pas un petit garçon lisse montré sous son plus beau jour.



Je ne connais pas assez. Je connais juste le visuel que j'aime assez surtout celui de Clochette qui colle assez bien à la description faite par Barry.



Le pb c'est que je ne suis pas à Paris en ce moment. Comme c'est un film de 2004 je croyais que tu l'avais vu en DVD.

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