Forum de FilmDeCulte

Outre qu'il s'agit sans doute d'un contresens sur le message évangélique (mais on peut arguer que Saint-Paul en est le premier responsable), ça me semble étrange d'en faire l'apanage du seul christianisme et pas très intéressant.
A part pour y pointer une forme d'hypocrisie inconsciente.

Mais personne n'a dit ça.
Mais ça me parait la moindre des choses d'écouter ce que les personnes impliquées ont à dire. Y compris Polanski.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je ne partage pas ton point de vue.

On pourrait même objecter qu'étant juge et partie, elle manque d'objectivité (d'où le recours à une justice la plus neutre possible pour dépasser le recours à la vendetta ou ou libre cours à l'impunité).

De plus, si je ne suis pas victime de racisme (genre noir), je ne peux pas avoir une opinion et l'exprimer ?

Si je ne suis pas juif, je ne peux pas me sentir concerné par la Shoah ?

Si je ne suis pas femme ou victime de viol, je ne peux pas regretter l'impunité de Polanski ?

Et si une victime de viol dit quelque chose sur une époque, quelque chose qui est faux factuellement (l'acceptation sociale du viol), je ne peux pas le relever ?

J'ai déclaré dès le début de mon post que je ne savais pas qui était cette personne. Et elle parle en terme général. Et ce qu'elle dit sur hier et aujourd'hui, au delà de son expérience propre, est contestable.

Sauf que je dis l'inverse : la victime devient une figure quasi-christique.Un seul représente tout le monde. Un problème social devient entièrement moral et le discours boucle.

Cela me fait penser à la guerre civile algérienne des années 90. Il a fallu qu'un photographe fasse une photo qui ressemble à la pietà pour en modifier la perception en Europe. Donne une valeur au conflit lui-même pour ainsi dire.

C’est pas du tout cohérent. Surtout l’argument pécunier qui est très faible et totalement hors sujet. Soit tu sépares totalement homme/artiste + œuvre/artiste, soit tu ne le fais pas.

Dommage collatérale, on révèle aujourd'hui le salaire de Foresti pour les Césars (120 000€) et évidemment les premiers à gueuler contre le salaire de Hanouna ou de je ne sais qui, viennent la défendre bec et ongles ("vous croyez qu'elle allait bosser gratos ?", "ça vous fait chier qu'une femme soit bien payée hein ?" etc...). Tout ça est d'un ridicule...

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CroqAnimement votre

Je ne suis pas d'accord avec ton point de vue. Une oeuvre survit à la mort de son créateur. Elle existe indépendamment de lui. Par contre, de son vivant, l'homme et l'artiste ne sont pas dissociables.

Et c'est parce que c'est un artiste (riche) que l'homme a bénéficié de l'impunité dont il jouit actuellement.

Hors sujet mais ça paraît quand même énorme si c'est vrai. Je sais pas combien les Oscars et les Golden Globes paient mais bon... Qui allonge l'argent sinon ? Bolloré ? L'employeur de Zemmour et Hanouna ? Le système est énorme de foutage de gueule quand même.

On peut aussi arguer que c'est parce qu'il est un artiste (riche et célèbre) que le truc le poursuit encore aujourd'hui. Alors que le fameux charcutier qu'on évoque tout le temps coulerait des jours heureux en exil

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'époque a aussi changé. Dans les années 70 Pierre Goldmann apparaissait comme un révolutionnaire. Ce ne serait pas le cas maintenant. Des films comme la Machine de Vecchialli ou La Dernière Femme de Ferreri choqueraient, mais d'un autre côté leurs contradictions seraient plus explicitement discutées (le Ferreri serait censuré alors qu'il est pourtant une charge contre la masculinité toxique)

Trop tard.

Après Polanski, Woody Allen qui se fait d'ores et déjà incendier pour oser sortir son autobiographie :


La fameuse cancel culture. Plus le droit de s'exprimer, plus le droit d'exister. Génial.

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CroqAnimement votre

Pas le droit de donner non plus sa version des deux « affaires » (l’une, son mariage avec Soon Yi, n’en étant justement pas une).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Un artiste se juge sur son œuvre pas sur ses actes d'homme civil.